jeudi 21 novembre 2019

Je suis venue te dire...

… que je m’en vais. Et « nos » larmes, n’y pourront rien y changer. Quelle entrée ! Je n’allais pas tourner autour du pot sur 1500 mots. Voilà, c’est fini (la chanson française me colle à la peau). Je le sentais venir ces derniers mois, et même ces dernières années, mais je n’arrivais pas à couper le cordon. Je n’arrivais pas à lâcher ce blog qui a été « toute ma vie » depuis si longtemps. Tartines et moi (pour celles qui s’en souvienne), Odile Sacoche, m’ont tellement apporté. Mais je ne pouvais plus reculer devant l’inévitable, devant ma motivation qui ne cessait de s’essouffler. Je devais prendre une décision, et cette fois, je suis sûre de moi. Odile Sacoche, c’est fini.
J’écoutais un podcast avec Mark Manson (mon nouveau gourou) et une fois de plus ça a fait tilt. Odile Sacoche a été un merveilleux projet, un merveilleux bateau avec lequel j’ai tant aimé naviguer, mais ces derniers temps, ce n’était plus ce que c’était, et vous l’avez tous vachement ressenti. Que ce soit via ma newsletter, ou ici, dans mes articles.
Mark raconte dans ce podcast comment il avait dû gérer son succès. Après avoir écrit pendant plus de 10 ans, et essayé de faire « quelque chose de bien », le voilà, enfin, atteignant son but. Son premier livre s’est vendu à 7 millions d’exemplaires. (Ces 20 dernières années, seuls 8 livres ont atteint 10 millions d’exemplaires vendus… C’est pour te dire le succès de son livre). Et voilà le petit Mark, un beau matin, dans son lit qui se dit « AND NOW WHAT ? ». Il explique que beaucoup de personnes font des dépressions des suites d’un grand succès. Car au final, tu te réveilles le matin, et tu es toujours la même personne, tu as toujours les mêmes problèmes. Tu atteint ton but, tu pensais que tout changerait, et finalement… Pas.
J’ai connu ce phénomène en changeant de carrière. Être styliste a été le plus grand rêve de ma vie. Et je suis très fière d’avoir été jusqu’au bout de ce rêve d’adolescente. Pendant 10 ans j’ai créé des fringues, comme dans mes rêves de petite fille. Et puis un matin, je me suis réveillée, déprimée. Je n’étais plus épanouie. Comme le petit Mark, j’ai pensé « AND NOW WHAT ? ». J’ai changé de carrière, tout repris à zéro. Mais malgré ça, j’étais toujours la même Melody, avec les mêmes problèmes…
C’est pendant cette période que j’ai ouvert le blog en 2011, et que j’ai grandis avec lui. Cela a été un de mes plus gros challenge et de mes plus gros rêve depuis celui de devenir styliste. Je l’ai poussé le plus loin que je le pouvais, atteignant les 50.000 visiteurs uniques /mois, les quelques 7000 abonnés Instagram et près de 5000 followers sur Twitter. Tout ça a bien décliné depuis… Je n’ai pas été aussi loin que d’autres, mais objectivement, aujourd’hui, je peux le dire, ça a été mon petit succès. J’ai été à bon nombre d’event, eu des partenariats, croulé sous les cadeaux à ne plus savoir qu’en faire. Je t’ai parlé de tout ça ici en long et en large. J’ai voulu atteindre plus, plus, plus. Je n’avais pas compris que ma réussite avec ce projet c’était d’avoir pu vivre de ce que j’avais appris ici. Grâce au blog, je suis devenue Social Media Editor pour un des plus gros employeurs de Bruxelles. Tu parles d’une reconversion !
Ce n’est qu’en écoutant le podcast de Mark Manson que j’ai compris. Mon petit blog avait été une belle réussite. Et puis, cela s’était essoufflé. Mes valeurs avaient changé. J’avais changé. Et aujourd’hui, tout cela ne me correspond plus. Aujourd’hui, il est tant de baisser le rideau. Mark parle d’espoir dans son podcast. Je parlerai plutôt de confiance. La confiance qu’un jour je réussirai autre chose, peu importe quoi. Peut-être que ce sera mon roman que je suis en train d’écrire, peut-être que ce sera vivre ma meilleure vie en tant que mère, ou peut-être que ce sera simplement de réussir enfin à profiter de l’instant présent en lisant un bon bouquin.
Je ne cesse de te le dire, mais passer le cap des 35 ans a vraiment été un déclic. Pas parce que je me sens vieille (à ce niveau là je suis très bien dans ma peau), mais parce que je peux désormais parler en décennie. Il y a 10 ans, je venais d’acheter mon premier appart, je rencontrais l’homme de ma vie, j’étais styliste. En 10 ans, j’ai changé 4 fois de boulot et déménagé 2 fois. Je me suis réorienté. J’ai ouvert un blog qui a été cité dans plusieurs magazines. J’ai été deux fois freelance, j’ai pu m’acheter un iMac (un de mes petits rêves fous). Et surtout, surtout, je suis devenue maman. J’ai le sentiment qu’il est temps, en voyant toutes ces belles réussites, d’arrêter de chercher la validation et la reconnaissance.
Je suis curieuse de voir ce que me réserve la prochaine décennie. Je suis incapable de répondre à la question « Où seras-tu dans 10 ans ? » mais j’ai déjà quelques certitudes. Je sais que les haies de mon jardin auront poussé et que je pourrai me cacher derrière. Je sais que ma fille sera en école primaire. Je sais que mon chien, Jules, ne sera plus parmi nous… (à moins d’être le bouledogue le plus vieux de l’histoire du bouledogue). Peut-être que j’aurai publié mon livre et qu’il sera un best seller, ou peut-être pas. Peut-être que ce sera un flop, et c’est très bien aussi. Peut-être que je me serai découvert de nouvelles passions comme la poterie ou le crochet. Ou peut-être que je passerai toujours mon temps devant Netflix à découvrir de nouvelles histoires.
Mais il y a une chose dont je suis certaine. C’est qu’Odile Sacoche ne sera plus avec moi. Tu le sais mieux que moi : j’ai essayé plusieurs fois de redémarrer la machine. Mais je sens aujourd’hui qu’il est temps de poser un drap dessus, la mettre au garage, et partir à la retraite.
En pratique, le blog sera encore disponible jusqu’au mois de décembre 2019 pour sûr. Je n’ai pas encore décidé si j’allais renouveler le nom de domaine pour laisser les articles en ligne, on verra ça en temps voulu. Je ne suis plus vraiment active sur Instagram en ce moment, mais je garde mon compte pour l’instant (j’ai déjà archivé plus de 1300 publications dessus), tout comme mon compte Twitter (où je ne suis plus vraiment active non plus). Il est fort possible que je change mon pseudo sur ces deux réseaux, et que tu m’y retrouves simplement en tant que Melody Miroir, je ne sais pas encore à vrai dire. Tout cela importe peu…
Enfin, un dernier mot : MERCI. Merci pour vos commentaires et vos mails. Merci pour vos mots, vos encouragements. Merci d’avoir fait partie de cette aventure. Odile Sacoche n’est plus. Elle restera un merveilleux souvenir, et une très grande fierté. Quant à moi, derrière l’écran, je suis prête à commencer un nouveau chapitre.
Alors… Au revoir, merci et peut-être à bientôt…
 Pirouette et rideau 

jeudi 22 août 2019

Mon rêve d’immortalité

J’ai découvert le développement personnel en 2008. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Deux semaines avant mon 24 eme anniversaire, je venais de me faire larguer. Mon cœur s’était une fois de plus brisé en mille morceaux et je tentais de le ramasser péniblement à même le sol. Envolées toutes les belles promesses et projets de vie. Les jours qui ont suivi, j’ai perdu l’appétit. On me félicitait de perdre du poids et on me demandait comment j'avais fait. Personne ne voyait mon malaise. Pour tous, je n’avais « que » 24 ans, des hommes je pouvais encore en rencontrer des tas. Et puis une collègue s’est détachée du lot. Elle me parla alors du livre « le Secret », best seller outre atlantique. 2 mois plus tard je le prenais dans ma valise pour partir en vacances. De but en blanc, je te le dis, ce livre a changé ma vie. Un nouveau monde s’ouvrait à moi, celui du développement personnel.

Pendant les 8 années qui ont suivi j’ai dévoré tous les livres de « self help » qui me passaient sous la main. Je revenais de la bibliothèque avec des piles de livres de psychologies à lire. 8 années : un nombre incalculable d'affirmations positives, de tableaux de visualisation, de listes et de carnets gribouillés. Le développement personnel m’a aidée à grandir, à comprendre, à apaiser. Mais comme pour tout, il a ses limites et il y avait un petit vide qu’il ne comblait pas. Cette envie de vouloir être exceptionnelle sans jamais y arriver. Je cherchais un tas de réponses, sans les trouver.

Cette limite je l’ai vraiment comprise il y a 3 ans. Je n’en ai encore jamais parlé ici. Sans doute que c’était trop difficile à avouer. Et puis dans le fond je n’ai jamais voulu ressortir victime de mes épreuves. Tu vois, l’être humain essaye de concevoir la vie pour pouvoir tenir son enfant dans ses bras un jour, le chérir, le cajoler. Mais parfois, il y a comme je dis maintenant « des ratés ». Un seul pour ma part, un de trop sans doute. Celui qui m’a fait vendre toutes mes affaires, arrêter tous les partenariats, plonger dans le minimalisme. Puisqu'il n’y avait plus que cela de vrai à mes yeux : l’essentiel. Tout balayer, tout vider, tout jeter. Apaiser la douleur. Avancer. Nue d’un être que je n’avais pas pu connaître...

Jusqu’en septembre 2018. Le merveilleux miracle de la vie. Ma fille. Être maman. L’expérience la plus belle, la plus complète et la plus enrichissante de ma vie. Celle qui m’en apprend chaque jour bien plus sur moi que n’importe quel livre de développement personnel.

Et parallèlement à ça, ces dernières années, l'émergence du développement personnel sur les réseaux sociaux. Plus de coachs autoproclamés, plus de positions de méditation (même pour ceux qui ne la pratique pas), plus de photos léchées, biaisées, à l’opposé même de bon nombre de principe que je lisais. Plus, plus, plus de marketing et beaucoup moins d'authenticité.

Été 2019, j’ai 35 ans. Nous y voici. Je réalise. J’ai 35 ans, je suis maman, ma fille va avoir un an. Au retour de mes vacances je tombe sur une vidéo de Mind Parachutes qui parle du livre de Mark Manson. Je dévore le livre en 3 jours. Tournant les pages comme aspirée par toutes ses vérités. L’art subtil de s’en foutre. Si on m'avait dit... me voilà remettre en cause absolument tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. Absolument tout. Je n’avais plus eu de livre révélation depuis « le Secret ». Et ce livre de Mark Manson est l’antonyme même du Secret. Je comprends alors que tout ce que j’avais toujours construit et fait dans ma vie était motivé par un seul rêve. Un rêve qu’un milliard d’êtres humains partage. Celui d’être immortel.

C’est en voulant être immortel qu’on construit des choses espérant qu'elles nous survivent par delà notre mort. Pourtant rien n'y fera, tôt ou tard, notre corps physique mourra. C’est inévitable et inconcevable à la fois.

Mon franc tombe. Ce n'était pas une histoire de reconnaissance, ou de réussite. Non. Je ne voulais juste pas être oubliée. Jamais. Et chaque choix, chaque décision, chaque projet, chaque rencontre a été motivé par cette seule et unique peur. La peur de l'oubli.

Aujourd’hui, j’ai un trop plein de ces vanités vendues sur les réseaux sociaux. Un trop plein des vies trop parfaites, des démonstrations de positivisme qui ne tentent qu'à étouffer nos souffrances. J'ai compris que nos souffrances sont spécifiquement ce qui nous fait grandir. Il y a 10 ans, si cet homme ne m’avait pas larguée, si je n’étais pas tombée dans un puit sans fond, jamais je n’aurais avancé. Jamais je ne me serai battue. Jamais. La souffrance m’a aidée, même si je ne le vois que maintenant. Choisis tes batailles, que Mark dit dans son livre.

Je ne suis pas fataliste, triste ou déçue en écrivant ces lignes. Je me sens juste éclairée. Comme touchée par la grâce. Maintenant, tout me semble possible, puisque rien n’était vrai avant. Si je choisi mes batailles, je n’ai pas peur de souffrir pour elles. Mon rêve d'immortalité est désormais tout autre. Et que fait-on quand on n’attend plus de reconnaissance, de réussite, quand on arrête de se convaincre que tout va bien même quand ça va mal ? Quand on comprend que s’en foutre ce n’est pas répondre à la fatalité, mais au contraire, c'est se répondre à soi même qu’il n’y a rien à prouver à personne ? On se laisse vivre tout simplement. Chaque situation, chaque choix, chaque discussion apparaît sous un autre angle. Finalement, on s’en fout, et c’est très bien comme ça. La voilà, la félicité.

Je terminerai avec ce paragraphe du livre de Mark Manson, qui m’a tirée un bon gros paquet de larmes : « Tu es génial. Déjà. Que toi-même ou les autres en ayez conscience ou pas. Et pas parce que tu as lancé une appli pour iPhone, que tu es sorti diplômé un an à l’avance ou que tu as acheté un bateau à la con. Tu l’es parce qu’en pleine confusion, tu continues de privilégier ce qui compte à tes yeux. (...) Comme nous tous, tu es amené à disparaître. Pourquoi ? Parce que tu auras eu la chance de naître, recevant toi aussi le cadeau de la vie. »

Et j'ajouterais, qu’il n’y a vraiment plus que ça qui compte maintenant. La Vie.

dimanche 4 août 2019

J’ai 35 ans

Cette année, nous sommes partis deux semaines en vacances en Vendée avec la petite. Nos premières vacances en famille (coeur coeur). Une connexion 4G digne de ”Outsiplou-les-Bains-de-Pieds”, pas de WiFi, et une bonne résolution : DÉCONNECTER (j’ai d’ailleurs (encore) supprimé Instagram et Twitter de mon téléphone).

Je ne connaissais pas la Vendée. Par contre, j’ai bien connu la Charente Maritime où j’y ai passé toute mon adolescence. La Vendée y ressemble beaucoup, avec ses routes sinueuses et ses larges forêts de pins. L’odeur des arbres, les lézards qui filent devant toi, les petits oiseaux qui n’ont pas peur de venir gratter une miette de pain sur ta terrasse. Tout ça, m’a fait remonter un tas de souvenirs et plein de nostalgie de cette adolescence heureuse (mais parfois malheureuse aussi, comme tous les ados). J’ai ressassé tous les souvenirs, les bruits, les odeurs, les amis (et les amours) rencontrés. Chaque jour je m’y replongeais comme dans un bon vieux roman empreinte parfois de tristesse de ces moments révolus.

Et puis, un matin, le constat : je ne suis plus cette ado. J’en suis très loin. Je suis même plutôt une adulte. Une vraie de vraie : j’ai 35 ans, je suis maman, ma fille va avoir un an. Je n’ai jamais complexé sur mon âge, mais là, je me suis comme ”réveillée”. Mince ! J’ai 35 ans ! Fini de jouer les adolescentes. Une petite voix dans ma tête m’a répétée : ”Ça y est ? Tu percutes ? Tu vas arrêter de chercher sans cesse la reconnaissance ? Arrêter de sombrer dans tes complexes ? Et mon corps ceci, et mon poids cela, et mes abonnés gna gna gna... Tu n’as plus 15 ans !”.

C’est vrai... Je n’ai plus 15 ans.

Puis cette envie aussi. Celle de créer. Et toutes celles que je refoule sans cesse à la porte de ma raison (ou de ma bêtise) : peindre, couper, coller, dessiner, écrire, cuisiner... FAIRE ! Alors qu’est ce que j’attends ? Malgré toutes les bonnes résolutions faites à maintes reprises ?

Ce dont je me suis rendue compte, c’est que je passais bien trop de temps sur les écrans. Loupant les meilleurs moments de la vie. Trop de temps à me préoccuper de ma ”communauté”, des réseaux sociaux, de ma notoriété, de ce que je représente. Et je le sais. Bon sang je le sais. D’ailleurs, combien de fois je ne te l’ai pas déjà rabâché ? Mais cette fois je sens que c’est différent. C’est vraiment différent.

Je suis rentrée bronzée, reposée, requinquée, sans aucune idée, mais avec cette forte intuition : tout couper (non, pas ”supprimer”). J’ai en tête l’exemple de JK Rowling, qui s’impose à moi comme un modèle. Elle n’avait pas internet. Pas d’Instagram, de Facebook, de toutes ces choses. Elle ne s’est jamais laissée déconcentrée par tout ça. Et bon nombre sont les grands écrivains qui ne s’en préoccupent pas non plus...

Depuis le temps que je le sais... Et aujourd’hui j’ai 35 ans. Ma sœur, qui a 5 ans de plus que moi, vit complètement déconnectée de tout ça. Elle n’a ni Facebook, ni Instagram, et encore moins Twitter. L’autre jour, tellement déconnectée, elle nous a demandé : ”Mais c’est quoi en fait ”Balance ton quoi?” d'Angèle ?”. Même si d’instinct nous avons ris de son innocence (à 40 ans), par la suite j’ai ressenti beaucoup d’admiration. Elle était vierge de tout un tas de trucs. Elle mène une existence heureuse, créative, entourée de son mari et de ses enfants. Loin de tout ce qui se passe dans le monde 2.0.

Je te l’ai déjà tellement dit. J’aspire à ça. Alors fini Instagram, fini Twitter. Revenir à l’essentiel : écrire (sur le blog et la newsletter, puis peut-être sur Facebook que j’ai si bien filtré). M’éloigner des sirènes trop tentantes de l’apparence. De la vie parfaite. Du faux. Du paraître.

Oui. C’est ça. Je ne suis pas une influenceuse et je ne veux pas l’être. Je suis une maman. Je suis une artiste (j’ose le dire). Je suis une auteure, une écrivain. Je raconte des histoires. Et je ne veux plus que me concentrer là dessus : rechercher la joie dans la créativité. Rechercher la joie tout court !

J’ai 35 ans et ma fille va déjà avoir un an. Il est temps de tourner des pages. Et vraiment commencer ce nouveau chapitre.

jeudi 23 mai 2019

Je t'aime, moi non plus

Je l'ai encore fait. J'ai laissé mon égo prendre le dessus. A relire tout le contenu que j'ai écrit sur mon blog ces dernières années, il est évident que la source du problème est là. Je laisse mon égo prendre le dessus. Tout le temps.

Mon égo, je l'ai appelé Martha Stewart. Et j'en avais déjà fait un (très bon) article à l'époque. Mon égo, c'est lui qui veut briller en société, qui veut faire du chiffre. Qui veut des explications. Il pense qu'il y a une manière de réussir sa vie, et une manière de la rater.


Oh mais je te rassure, mon égo ne me veut pas que du mal. Il veut me protéger aussi. Il tente par tous les moyens de me faire rester dans ma petite zone de confort. De cette manière on ne tombe pas, on n'est pas déçu, on ne se fait pas mal. L'égo c'est la peur, c'est cette petite voix qui te dit que c'est mieux de ne pas essayer, car il faudra faire des efforts, avoir du courage. Et l'égo, il n'est pas très courageux.


Avec le blog, avec Instagram, c'est souvent mon égo que je laisse parler. On a des discussions très organisationnelles lui et moi : "Alors si tu postes cette photo, et que tu utilises tel hashtag, c'est certain ça fera un carton. Pour le blog, si tu écrits tel article, on te lira. Bon si j'étais toi, je ne dirais pas qui tu es, et je n'essaierai pas autre chose. Déjà que tu m'as fait accepter l'idée de ton livre… Avoue c'était quand même gros… Alors ta nouvelle lubie de collage photo, faudrait pas trop poussé Martha hein."

Et il prend le dessus.

Je suis sûre que tu vois exactement où je veux en venir. Que toi aussi tu as cette petite discussion interne constante avec ton égo. Qu'il t'empêche de réaliser des grands choses parce que lui et toi, vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec la définition de "grandes choses". Ton égo il pense que ta vie devrait être comme un reportage de TF1 : se lever tous les matins à 5h et tout plaqué pour aller vivre sur une plage du Brésil. Alors que toi, dans le fond, tout ce que tu veux c'est réussir cette tarte aux pommes qui te rappelle aux bons souvenirs de ton enfance.


Mon égo à moi, il me dit toujours que je dois accomplir des grandes choses sur le web. Que je dois monétiser mon blog, faire du chiffre, devenir une influenceuse, avoir plein d'abonnés. Alors que moi je ne me sens pas à l'aise avec tout ça. Pas à l'aise avec mon image, avec le fait de montrer ma vie en mode TV réalité. Je trouve ça trop facile et pas honnête d'abuser des techniques de digital marketing. Moi j'ai envie d'être une artiste, et pour être une artiste, il faut faire parler son coeur, ses émotions. Se demander : "Qu'est ce que je ressens là maintenant et comment le retranscrire ?"


Ce n'est pas évident de sortir de ce schéma, de faire taire cette petite voix. Pas évident d'arrêter de se comparer. Pourtant, c'est scientifique, ton cerveau se dirigera toujours vers le moindre effort, pour t'économiser de l'énergie pour les choses vitales de la vie. Ayant perdu son instinct primitif de combattre contre des vrais prédateurs (un lion, un mammouth, ou un homme des cavernes enragé), il considère les petits efforts de la vie comme des vrais dangers.


Pourtant tout va bien. Je te l'assure, tout va bien. On peut ouvrir un blog sans devenir une star du web. On peut avoir un compte Instagram sans jouer le jeu de l'algorithme. On peut réellement choisir ce qui nous fait vibrer, sans se complexer de la vie du voisin à qui semble tout réussir.


Du coup, j'ai repris mon clavier et j'ai demandé à mon égo de la fermer cordialement.


Pas mal, non ?





Pour aller plus loin :



dimanche 12 mai 2019

M. alias Odile Sacoche


J'ai regardé quelques minutes la barre verticale clignoter au début de cet article. Je ne savais pas vraiment si je devais l'écrire. C'est drôle, je ne me sens plus légitime d'écrire sur mon propre blog. Comme si, ce n'était plus vraiment moi. Comme si, ce n'était plus vraiment juste. Il s'en est passé des choses depuis mon dernier article en mars 2019. Et encore plus ces 8 derniers mois.


Tout d'abord je suis devenue maman. Et cela a chamboulé toutes mes priorités et mon quotidien aussi. Ma façon de m'organiser. De dormir. Tout. Je pensais que je t'en parlerai plus ici, et puis finalement pas. Venir ici, je ne le fais plus de manière instinctive.


J'avais repris la newsletter pendant tout un moment. Chaque semaine je vous envoyais des petites nouvelles. Et je dois t'avouer que j'adore ce format. Et puis pareil, j'ai décidé de mettre la newsletter en pause, elle aussi. Parce que cela ne me semblait plus juste. Parce que ce qui m'occupe en ce moment, c'est cette dualité entre M. et Odile Sacoche.


M. c'est moi, derrière mon écran. M. c'est Melody. Bon sang. C'est dit, c'est écrit. Je m'appelle Melody. Et je sens que je suis arrivée à un moment où j'ai envie d'être entièrement moi. Ne plus me cacher. Je veux dire, plus du tout.


Il y a un an, j'ai commencé à écrire un livre. Et là où je pensais ne plus tenir, il s'avère que c'est le projet qui me motive le plus depuis longtemps. Une amie m'a poussée à suivre un programme de coaching d'auteur, et je me suis prise au jeu. Mais surtout, c'est en allant faire un tour au rayon "Jeunesse" de la Fnac que je me suis rendue que c'est là que je voulais être. Tout ça, je l'ai partagé ces derniers mois dans la newsletter.


Voilà. Ca aussi c'est dit. Depuis un an, je suis en train d'écrire un roman jeunesse. Et il occupe (presque) tout mon esprit. Quand je me suis posée la question de la publication (car oui, je veux aller au bout des choses), j'ai su que c'était avec mon vrai nom que je voulais le publier. Parce que cela ne faisait aucun sens de le publier en tant qu'Odile Sacoche. Et d'ailleurs, qui est cette Odile finalement ?


Alors petit à petit, j'ai décidé de me réapproprier mon espace web. Moi, Melody. De mon vrai nom, Melody Miroir, auteure du blog Odile Sacoche. Il est encore trop tôt pour dire que je vais complètement tourner la page de ce blog. Trop tôt pour ouvrir un nouveau site à mon nom. Après tout, j'écris ici depuis plus de 8 ans. Ce blog m'a apportée tellement de chose.


Mais j'avais besoin que vous sachiez enfin qui je suis. Que vous puissiez suivre l'évolution de mes écrits aussi. En tant que Melody, et non pas en tant qu'Odile. Que mon nom apparaisse quelque part. Pour vrai.


... et puis, je voulais que ma fille soit fière de moi. Je voulais aussi que mes parents soient fiers de moi. Honorer le prénom et le nom qu'ils m'avaient un jour donné. Et dire à mon père : "Papa, je suis fière de porter ton nom".


Bonjour, je m'appelle Melody Miroir. Je suis une graine d'écrivain, et enfin, enfin, j'ai décidé de me révéler.

jeudi 21 mars 2019

Sweet 2016

L’autre jour je me suis mise à relire certains articles du blog que j’avais écrits en 2016. Plus j’avançais dans la lecture de mes articles, plus le sourire revenait sur mon visage. Non pas que je l’avais particulièrement perdu ces derniers temps mais plutôt que je ressentais tout ça avec un sourire plein de tendresse pour cette Odile de 2016.


Le premier truc que je me suis dit a été : "M’enfin, je faisais quand même des bons trucs en 2016 !". Je me souviens à quel point je manquais d’assurance à ce moment-là (et j’en manque toujours d’ailleurs). J’ai réécouté mes podcasts avec beaucoup de plaisir, en me disant que je me débrouillais quand même pas si mal. Puis je relisais mes articles en me disant qu’ils étaient quand même plein de bonnes attentions, de bienveillance, de motivation.



Je me suis dit aussi : « Bon sang mais qu’est ce qui a merdé ? À quel moment ai-je à ce point perdu confiance en ce que je faisais, en moi, en mes talents ? Pourquoi ai-je à ce point perdu toute motivation en mon blog, et foi en Odile Sacoche ? ». Aujourd’hui, 3 ans plus tard, avec du recul, et peut-être une vue attendrissante de maman, je me dis : « Mais c’était bien ! ». C'est marrant, en reprenant l'écriture de mon livre, après 6 mois de pause, j'ai ressenti la même chose. "Arrête donc de te torturer, ce que tu fais, c'est pas si mal !".


Ensuite, la deuxième chose qui m’a sautée aux yeux, c’est que je me suis rendue compte que je n’avais jamais eu peur de me lancer et d’essayer de nouvelles choses. Dans mon article « la fille aux mille projets » je te dresse le portrait d’une fille qui ne semble jamais satisfaite. Ce que j’ai vu, avec ces 3 ans de recul, c’est plutôt une fille qui ose, qui essaye. Ok, je n’arrive pas toujours là où je voulais initialement aller. Ok, je ne vais pas toujours au bout des choses. Ok, je n’ai pas toujours les résultats que je veux et souvent, je me plante. Mais j’essaye, et chose la plus importante, j’essaye toute seule. J’ai monté mon podcast toute seule, je me suis essayée à la photo, à la vidéo, j’ai pris un statut de free-lance, j’ai changé de carrière. J’ai fait ! De manière totalement imparfaite, mais je l’ai fait !


On en revient finalement toujours à cette phrase que je chéris tant « done is better than perfect » (le faire est mieux que le parfaire, ou encore, le mieux est l’ennemi du bien). En me relisant, je me suis re-motivée à continuer mes projets sur lesquels je suis occupée en ce moment (j’écris un roman, et j’en parle beaucoup dans ma newsletter : ces 2 projets qui me tiennent à coeur). Je me suis vue comme une lectrice qui découvre un blog et à qui cela fait du bien de lire ces quelques articles. En fait, je me suis... autocoachée !

Où est ce que je veux en venir ? Et en quoi cela pourrait t’être utile ? C’est que, depuis toujours, le blog (ou écrire dans un journal) m’a donné la possibilité de revenir en arrière et voir le chemin parcouru. Et je peux t’assurer que du chemin on en fait tous. Je ne suis pas une exception. Où étais-tu il y a 3 ans ? Tu as très certainement évolué depuis. Tu as essayé de choses qui ont réussies, ou non. Tu as rencontré des personnes qui t’on fait avancer ou non. Etc. Quand on repense à ces 3 dernières années, on ne peut que se demander ce qu’il en sera des 3 prochaines, non ?


J’aimerais pouvoir revenir sur cet article de blog que je suis en train d’écrire maintenant et ce, dès que j’ai un coup de mou. Dire à la future moi : « C’est bien ce que tu fais ! C’est bien aussi ce que tu faisais, et ce que tu feras ! ». Penses tu pouvoir  faire pareil ? Je ne peux que t’y encourager !


vendredi 1 mars 2019

Odile minimaliste et zéro déchet ?


Une gentille lectrice m'a laissé un commentaire sous un de mes articles "Vers moins de déchet" pour me demander justement où j'en étais dans ma démarche. Penses-tu, depuis un an, beaucoup de choses ont changé. Oui mais quoi ? Je vous fais un petit topo des dernières nouvelles.

Odile maman



La première chose qui a changé, et pas des moindre, c'est que je suis devenue maman. Et soyons clair, cela change tout. Tant au niveau de la gestion de mes courses, que de la gestion de mes déchets. Je suis encore en train de trouver mes marques au niveau de mon organisation et ce n'est du coup, pas toujours facile d'appliquer la philosophie "zéro déchet" dans ma vie.

  • Je n'ai pas opté pour les couches lavables (vous avez été nombreuses à me le demander sur Instagram) tout d'abord parce que je n'y ai tout simplement pas pensé, ensuite parce que je n'avais pas envie de m'embêter avec les lessives (déjà qu'en tant que maman j'ai plus de lessives qu'avant). A savoir que les taches de popo ne sont vraiment pas facile à nettoyer : j'en fais les frais sur les petits bodies
  • J'utilise du savon de Marseille solide comme détachant (cf. ci-dessus)
  • J'ai opté pour les lingettes lavables, que j'ai conçue moi-même de manière très facile, et que j'utilise au quotidien (pour la petite et la grosse commission). C'est déjà, je pense, un beau geste pour l'environnement.
  • 80% des tenues de ma fille sont des tenues de seconde main : la mode étant mon petit cheval de bataille zéro déchet. J'ai tout de même craqué une ou deux fois pour des vêtements neufs (je suis un être humain avant tout)
  • Je prépare moi-même ses purées et compotes dans la majorité des cas (j'achète certaines toutes prêtes, bio, de la marque Hipp ou Good Goût, pour des cas exceptionnels, tels que visite chez les amis)

Odile minimaliste



Ce n'est pas la première fois que je l'aborde, le courant "minimaliste" a vraiment changé ma vie et ma façon de voir les choses. Moi qui étais plutôt matérialiste, je ne le suis plus du tout. Seuls quelques rares objets ont une valeur sentimentale. Il y a 2 ans de cela, j'ai fait un énorme tri de mes affaires, pour essayer de ne garder que ce que j'utilise vraiment, et surtout, j'ai complètement repensé ma façon d'acheter.

  • Dans ma cuisine, je me suis débarrassée de tous mes doubles (a-t-on réellement besoin de 4 cuillères en bois ?) : j'en ai fait don aux Petits Riens
  • Je n'ai plus acheté de sac à main depuis 3 ans.
  • J'essaye d'acheter mes vêtements en seconde main, mais c'est plus compliqué que pour ma fille. Par contre ma manière d'acheter des vêtements est devenue beaucoup plus raisonnée et j'essaye de ne plus aller dans les magasins de fast fashion. Certains sont complètement bannis (Primark et Zara par exemple). Je n'achète des nouveaux vêtements qu'en cas de besoin (durant ma grossesse par exemple, et après, mon corps a bien changé).
  • De manière générale, j'évite les doubles.
  • Je n'ai plus jamais racheté de maquillage, sauf ceux que je terminais (comme le fond de teint ou le concealer) et je me suis débarassée de 80% de mon maquillage (vernis, palette, etc.)
  • Je n'accepte presque plus de partenariats, justement pour éviter cette profusion de produits / plastiques / carton / emballage

Les petits gestes du quotidien


J'en avais parlé dans mon dernier article, il y a pas mal de petites choses que j'ai réussi à maintenir comme changement, d'autres sur lesquels je n'arrive vraiment pas à m'y faire. Je n'achète presque plus de plat tout prêt par exemple, mais j'achète encore des biscuits et goûters emballés. Il y a encore énormément d'emballage dans ma cuisine (yaourt, chips, crasses, viandes, etc.) et de ce côté je ne suis pas DU TOUT zéro déchet. Voici par contre les choses que j'ai adopté de manière quotidienne :

  • J'utilise des cotons démaquillant lavables (que ma maman m'a fait), et plus jamais de coton-coton (sauf pour le dissolvant)
  • Nous utilisons des serviettes de table en tissu
  • Au travail, j'opte pour un mug réutilisable en bamboo et une gourde à eau #labase
  • Je cuisine presque tous les jours et n'achète qu'exceptionnellement des plats tout prêts. Je fais même parfois du meal prep.
  • De temps en temps, je me fais des muffins que je surgèle, justement pour tenter de remplacer mon addiction aux sucreries emballées. Encore un gros effort à faire à ce niveau-là.
  • Je me lave au savon solide, fini le gel douche (sauf pour Monsieur Sacoche) : énorme économie de bouteille !

Les points à améliorer

Comme tu peux le lire, je suis loin du mode de vie zéro-déchet que l'on peut voir. Nous avons encore toujours un sac de 60L de déchets par semaine (surtout à cause des couches et des emballages de viande etc). J'essaye d'y aller petit à petit, le premier pas étant pour moi de prendre conscience de ma consommation. La prochaine étape pour moi sera de remplacer totalement les essuie-tout (Sopalin) par quelque chose de lavable. Je suis en train d'étudier la question.




Enfin, je profite de cet article pour dire que j'écrirai de plus en plus ponctuellement sur le blog (c'est à dire moins) et que je posterai également moins en feed Instagram. Je suis en train de travailler sur un projet de grand envergure, dont je parle dans ma newsletter. Et en parlant de newsletter, je me rends compte que c'est le format dans lequel je me sens le plus à l'aise en ce moment. J'opte donc pour un énorme virage dans ma façon de "consommer le web" (une autre forme de minimalisme) . Quality over quantity.



Et toi ? Quels sont les petits gestes du quotidien que tu as changé ? Comment abordes-tu le minimalisme et ta gestion des déchets ?




jeudi 21 février 2019

Suis ton coeur


J’avais prévu de t’écrire un article sur l’acné. Parce que j’avais vu dans les statistiques du blog que la majorité des lecteurs trouvaient mon blog précisément grâce à ces articles. Grossière erreur de ma part. D’abord de regarder les statistiques du blog, ensuite, d’écrire parce que « ça fait vendre ». Ou, comment se couper de sa créativité en 3 minutes. Heureusement, une amie m’a rappelé à l’ordre avec cette petite phrase toute simple « suis ton cœur ».


Je partageais d'ailleurs ce quote sur Instagram l’autre jour et depuis, je ne cesse d’approfondir cela. Souvent, on fait quelque chose parce qu’on pense qu’on devrait le faire. Parce qu’on a vu que lorsque notre voisin le faisait ça lui faisait du bien. C’est un peu le principe du marketing : « Achètes cette télévision, tu seras plus heureux ». Le développement personnel est devenu une forme de marketing aussi : « Lis ce livre et tu seras plus heureux, lève-toi à 5h30 du matin et ta vie changera ». Mais dans le fond, il n’y a pas de méthode pour « être heureux ». Il suffit juste simplement d’écouter son cœur. De l’écouter vraiment.

Poser ses intentions


Ce mois-ci, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait, j’ai posé mes intentions lors de la nouvelle lune. En suivant le petit guide « Mon cahier Lune » d’Aurore Widmer, j’ai ainsi noté les intentions que j’avais pour ce nouveau mois et les 6 prochains mois. Ce qui occupe mon esprit en ce moment, c’est Odile Sacoche. L’envie de retrouver cet entrain que j’avais en 2011 lorsque j'ai ouvert le blog. Aussi, j’ai demandé à la lune de m’aider à trouver un format qui me corresponde. J’étais persuadée que c’était la vidéo, parce qu’en tant que Content Creator, chaque jour, je reçois des mails de tendance web me disant que la vidéo est LE support à travailler en ce moment. Et pour cause, lorsque le prochain milliard d’utilisateurs arrivera sur le marché (l’Inde), nous serons encore plus bombardés de vidéos.


Mais la vidéo, soyons honnête, j’ai déjà tenté (comme la photo en son temps) et je n’arrive pas à me mettre dedans. Je ne me sens pas à l’aise de parler devant la caméra, et je ne me sens pas le talent (ni le temps) de monter des vidéos artistiques. Même si j’en ai les compétences.


J’ai donc posé mes intentions, et comme un bon petit soldat, j’ai attendu. Et puis, sans que je m’en rende compte j’ai recommencé à écrire. Dans mon journal pour commencer, sur Google Note ensuite. Et puis, une envie irrépressible, t’écrire des mails via la newsletter. Comme une idée ne jaillit jamais par hasard, j’ai décidé de la suivre. Et alors que je tapotais sur mon clavier, tout ceci m’est apparu comme une évidence. Et pourtant, je te l’ai déjà dit un milliard de fois. Mon format, c’est l’écriture. Cela m’a fait repenser à Anouk de Talented Girl qui n’écrit plus que sur sa newsletter et qui suit sa propre voix / voie.


J’ai beau tout retourner dans tous les sens, encore et toujours, j’en reviens toujours à ce point si facile : l’écriture. J’écris partout, j’ai un milliard de cahiers, un journal intime, j’adore faire du journaling, j’ai un tas de notes sur Evernote, et un début de livre sur Google Note. Ecrire. C’est là que je me sens à l’aise. Là pour moi que c’est facile, fluide, agréable. Là que je peux me perdre, mettre mes idées au clair, peu importe le support. Là, où je me sens moi.


On en revient donc au début de mon histoire : suis ton cœur. Parfois la réponse est juste devant ton nez. Suivre son cœur, te permettra d’être aligné(e). Ne fais pas les choses pour les autres, pour les vues, pour les partenariats, ou pour d'autres raisons extérieures. Fais-le pour toi, à l’intérieur, au plus profond, pour nourrir ton âme.


Alors, dis-moi ? Qu’est-ce qui te fait vraiment vibrer ? Si tu ne devais QUE suivre ton cœur, que ferais-tu ? Quelle est la première idée qui te vient en te posant ces questions ? C'est très certainement LA réponse !




Pour poser tes intentions, je te recommande le livre "Mon cahier Lune" de Aurore Widmer















mercredi 13 février 2019

Ma sélection de newsletters inspirantes


J'adore faire des petits sondages pour savoir ce que tu aimerais lire sur le blog. J'aime bloguer pour moi, mais j'aime aussi bloguer pour toi (sinon, je me contenterais d'un journal intime). Sur Instagram, on m'a justement demandé de faire un article sur les newsletters inspirantes auxquelles je suis abonnée. Et c'est vrai, que c'est devenu mon petit bonheur. Je suis même assidue à certaines newsletters que j'attends avec impatience dans ma boite mail. C'est mon petit rendez-vous à moi. Comme elles sont bien ciblées (et que je fais souvent un GRAND tri dans celles-ci), je les déguste comme un bon petit gâteau. Dans cet article, je te présente donc mes newsletters inspirantes préférées.


Change ma vie



J'ai découvert cette newsletter en écoutant le podcast de Clothilde. Aujourd'hui je n'écoute plus les podcasts, mais c'est vraiment LA newsletter que j'attends avec impatience dans ma boite mail. Chacun de ses mots résonne en moi quand je la lis. Clothilde a une plume simple, belle, touchante, juste. Elle fait de belles métaphores que l'on comprend tous. Je me souviens d'une de ses newsletters où elle comparait la vie à un jeu Mario Bros, avec le méchant en fin de level (qui représente nos difficultés). Elle n'écrit pas beaucoup de newsletter, la plupart sont pour annoncer la publication d'un nouveau podcast, mais quand elle en écrit une, mon Dieu. En écrivant ceci, je me dis que je devrais me faire un petit dossier pour garder ses lettres bien au chaud quand j'ai un coup de mou.


Matt D'Avela



Cette newsletter-là est en anglais. J'adore les vidéos de Matt (un minimaliste, un vrai, mais qui aborde aussi le développement personnel comme personne). Je le trouve très inspirant. Comme Clothilde, il n'écrit pas beaucoup de newsletter, mais il y a toujours quelque chose de juste chez lui. J'aime assez bien ses valeurs. J'ai commencé à le suivre quand il avait moins de 10k de followers sur Youtube, il a dépassé les 900k entre temps, et pour autant, il est toujours juste dans ses propos, simple et pas prétentieux. Matt est aussi le réalisateur du film Minimalisme que tu retrouves sur Netflix (et que j'ai dû regarder au moins 4 fois). Ok. Matt c'est un peu ma référence. Je suis extra fan de son travail.


Explore !



Explore, c'est la newsletter de Marie (du blog, tribulations de Marie). C'est une newsletter créative et super inspirante. Marie je l'admire beaucoup. Elle avait une vie d'employée et elle a tout quitté pour vivre de sa passion : l'aquarelle. Chaque semaine (le lundi), elle nous donne des astuces pour vivre de sa créativité, se créer des challenges, nous aider en cas de panne d'inspiration,... Et ce qui est bien ce que cela n'est pas lié à l'aquarelle. On peut tester sa créativité dans plein de domaine. Cette newsletter-là, je lui ai créé un petit dossier spécial, dans lequel je viens picorer quand j'ai besoin d'idées, quand je bloque devant une page blanche. Marie propose souvent des exercices : sa newsletter est mieux qu'un bouquin et elle est super utile.


Trucs de blogueuse



On ne présente plus Mia (du blog, Trucs de blogueuse) qui est une super star en matière de SEO et astuces de blogo. Jeune maman, elle avait mis ses activités entre parenthèse mais a repris de plus belle en ce début d'année. J'adore sa newsletter car à chaque fois que je la lis, je souris. Mia à un ton bien à elle. Je la trouve drôle. Sa newsletter c'est avant tout une newsletter instructive, qui m'aide à y voir clair dans mon blog (et me tenir au courant de tout ce qui se passe sur la blogo, d'un point de vue théorique). Et puis recevoir sa newsletter, c'est me rappeler comme bloguer c'est fun. Ça me donne des idées, et l'envie de faire bien à nouveau.


Toütep



Je suis un peu tombée par hasard sur cette newsletter de Toütep. A vrai dire, je le suis sur Facebook, et j'aime ses petites publications motivantes et inspirantes. Du coup je me suis abonnée à sa newsletter. Quand j'ai commencé à écrire mon livre (oui, j'adore glisser subtilement des infos dans mes articles, d'ailleurs je te l'avais brièvement dit dans mon article "La fille aux milles projets"), j'ai eu une belle panne sèche (et j'en ai encore d'ailleurs). Je ne savais plus comment m'y prendre. Et comme par hasard (mais on sait maintenant que le hasard n'existe pas), je reçois la première newsletter de Toütep qui nous invitait à lui expliquer notre blocage. Ce que j'ai fait. Et il m'a répondu. "Commence par 10 minutes" m'-a-t-il dit. Et une heure plus tard j'écrivais toujours. Ses newsletters sont longues à lire, mais elles valent le coup et sont vraiment motivantes. Je recommande donc !


Et toi ? Est-ce que tu lis aussi des newsletters inspirantes ? Quelles sont celles que tu adores lire ? Sache que tu peux également t'abonner à ma newsletter (je te mets le lien ci-dessous), j'y écris parfois des petits mails secrets.

mardi 5 février 2019

Allaitement : mon retour d'expérience


Certaines d’entre vous m’ont demandé sur Instagram de revenir sur mon expérience avec l’allaitement. Du coup, j’avais lancé un petit sondage et un petit questionnaire pour savoir si vous préfériez que je parle de mon expérience en story ou bien, sur le blog, et le blog a remporté les suffrages. Je vais donc essayer de répondre aux questions que l’on m’a posées, et partager mon expérience du mieux que je peux. Attention, cet article sera très long.




Avant de commencer, un petit disclaimer me semble indispensable. Tout d’abord je ne suis ni « team allaitement » ni « team biberon ». Je sais que c’est un sujet qui fait débat, dans un sens comme dans l’autre. Avant d’accoucher, je ne m’étais jamais renseignée sur le sujet. Dans ma tête, j’allais allaiter « si j’y arrive ». Il s’avère que cela a très bien fonctionné pour moi et ce choix s’est imposé à moi pour 3 raisons (qui ne vous sembleront peut-être pas « obvious ») :



  1. J’avais lu qu’en allaitant on perdait plus facilement ses kilos de grossesse

  2. J’avais lu que le lait maternel est meilleur pour le bébé

  3. Cela coûte moins cher.



Ces raisons me sont donc très personnelles, et c’est là où je voulais en venir, peu importe ce que tu choisis (ou ne choisis pas, car parfois on n’a pas le choix), cela ne regarde que toi. Dans cet article, je souhaite juste partager mon expérience en toute bienveillance, je ne possède pas le Savoir (avec un grand S) et je ne suis pas non plus spécialiste en lactation. Je t’invite donc à me corriger si je fais fausse route, et en toute bienveillance, bien sûr.




Le démarrage de l’allaitement




Comme je le mentionnais, je n’ai pas fort réfléchis à la question de l’allaitement. Quand on me posait la question, je répondais : « Oui, j’aimerais allaiter, si cela fonctionne. Si pas, c’est pas bien grave ». Je ne me suis donc jamais renseignée sur la question, je n’avais jamais lu aucun article à ce sujet, aucun livre. Le jour de l’accouchement, j’ai sauté dans le grand bain sans réfléchir. Quand Miss Ouistitie est née, nous sommes restés 2h avec elle en salle d’accouchement. Pendant ces 2 heures, on a voulu la mettre au sein, mais elle ne semblait pas vouloir téter. Comme j’avais eu un accouchement très long (rentrée le mercredi à 20h, accouchement le lendemain à 15h), j’étais dans les vapes, et heureusement pour moi, je ne me suis pas du tout inquiétée. Ce n’est que quelques heures plus tard, de retour dans ma chambre, qu’elle a commencé à téter. J’ai d’ailleurs pris une vidéo de sa première tétée, où l’on voit qu’elle tète 3 fois, puis fait une pause, et re-tète 3 fois etc.




La deuxième tétée




La première tétée, n’a pas été douloureuse (c’était le sein droit), mais à nouveau, j’étais tellement dans les vapes et fatiguée, que je n’ai pas grand souvenir de cette première fois. Par contre, j’ai senti passer la deuxième tétée (sein gauche). Elle avait beaucoup plus de mal à le prendre, et cette tétée a duré 45 minutes. Ce qui m’a valu une crevasse. La sage-femme qui est passé le lendemain m’a alors dit que Miss Ouistitie avait besoin de téter pour se rassurer, et que donc je pouvais lui donner la tutute (après 24h).




En ce qui concerne ma crevasse, mon petit homme est parti me chercher en urgence la crème Lansinoh que j’ai beaucoup utilisée et qui m’a sauvée plus d’une fois (d’ailleurs c’est une crème à tout faire, on peut même l’utiliser pour les lèvres gercées).




Nouveau disclaimer : La tutute fait GRAND débat au sein de la communauté des mamans allaitantes. Généralement elles sont archi contre, car cela peut perturber l’allaitement, il peut y avoir une confusion tétine / sein et donc faire foirer son allaitement. A nouveau, tout ça je n’en avais absolument pas conscience, puisque pas renseignée sur le sujet, donc j’ai donné la tutute et je n’ai jamais eu aucun souci avec mon allaitement ! Que du contraire. Cela m’a vachement aidé à apaiser Miss Ouistitie et par la suite, cela m’a aidé aussi lors du sevrage. De manière générale, et je ne vais pas rentrer plus que ça dans le débat, je suis POUR la tutute, et si c'était à refaire, je le referais.




De retour à la maison, la montée de lait




Unesage-femme est venue me voir le lendemain de mon retour à l’hôpital. J’avaistoujours quelques soucis avec mon sein gauche, et il s’est avéré par la suiteque c’était le sein qui produisait le plus de lait. J’ai donc été rapidement mechercher un tire-lait manuel pour me soulager lorsque je n’arrivais pas àdonner ce sein-là. J’ai commencé à stocker le « lait en trop » dansdes sacs de congélation Medela pour « plus tard ».




La montée de lait n’a pour ma part pas été douloureuse, du moins, je n’en ai pas souvenir. Par contre, quand Miss Ouistitie a commencé à espacer les tétées, mon sein gauche était souvent engorgé, et la nuit cela me faisait souffrir. Je me réveillais avec des seins comme des pastèques, et donc je tirais toujours un peu de lait pour me soulager. Mais à comparer, quand je suis tombée enceinte (je te parle des 3 premières semaines), mes seins étaient beaucoup plus douloureux que lorsque j’allaitais.




De manière générale, à ce niveau-là, j’ai été plutôt chanceuse car tout s’est très bien passé. Miss Ouistitie buvait très bien, une tétée durait en moyenne 10-15 minutes, je donnais un sein à la fois et ça lui suffisait. Je ne l'ai jamais laissée s'endormir au sein, et elle a toujours bien pris du poids. Au début elle buvait toutes les 2 heures, avec une grosse période sans boire en début de nuit (de 5h). Elle est passée au 3 heures quand elle a eu 5 kilos (environ). Mais… Il y a un gros « mais ».




Les complications




Un mois après avoir commencé l’allaitement, j’ai ressenti des brûlures dans le sein gauche dès que Miss Ouistitie tétait. Brûlure qui lançait dans tout le sein : je ressentais réellement comme un feu qui remontait dans ma poitrine. On a d’abord cru à une mastite mais la sensation de brûlure persistait. Une gerçure a commencé à se faire sur le téton (je précise bien gerçure et non crevasse). Il s’est avéré que c’était une candidose mammaire. Pourtant, Miss Ouistitie n’avait pas le muguet. A partir de ce moment-là, l’allaitement a commencé à devenir vraiment douloureux. J’ai TOUT essayé pour me sortir de cette candidose sans grand succès. Si tu veux un article à ce sujet, je peux le faire, mais je n’ai pas envie de m’attarder plus là-dessus dans cet article-ci. Certaines mamans ne supportent pas la douleur que provoque la candidose et arrêtent l’allaitement à cause de ça. Personnellement j’ai tenu bon jusqu’à « la date » que je m’étais fixée. Mais je sais que j’ai parfois donné la tétée les larmes aux yeux, les pieds cambrés, en serrant les dents. La candidose mammaire c’est une belle crasse (et je ne sais pas si j’en suis débarrassée : puisque je n’allaite plus, je n’en ressens plus les symptômes).




Une autre complication a été les engorgements récurrents du sein gauche. Celui-ci produisait énormément de lait. Et alors qu’au début Miss Ouistitie préférait le sein droit, elle a vite commencé à préférer le sein gauche qui « donnait plus ». J’ai donc dû trouver le rythme pour ne pas trop le solliciter (et ne pas faire en sorte qu’ils produisent encore plus) tout en le soulageant, avec le tire lait.




Le tire-lait utile ou pas ?




Ma grande question en début de l’allaitement était de savoir si j’avais besoin ou non d’un tire-lait. Finalement j’en ai rapidement acheté un petit manuel pour me soulager (j'ai opté pour le Medela). Je te le conseille si comme moi, c’est occasionnel et si tu ne dois pas tirer ton lait en grande quantité. Sinon, il faudra passer à un modèle plus conséquent.




J’ai été très contente d’avoir mon tire-lait. Au total j’ai stocké un litre de lait sur une période de 3 mois. J’ai gardé ce lait pour le sevrage. Lors du sevrage, j’ai également utilisé quelques fois le tire lait pour soulager un peu l’engorgement (je ne tirais alors que 50ml, pour ne pas trop stimuler ma lactation, mais pour pouvoir me soulager également).




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L’arrêt de l’allaitement, le sevrage, le passage au biberon




Dans ma tête ça a toujours été très clair, je ne voulais pas continuer d’allaiter pendant que je reprenais le travail. Beaucoup de mamans gardent la tétée du matin et/ou du soir, ou tirent leur lait au travail (une pause allaitement peut d'ailleurs être demandée). Moi je n’avais pas envie de m’embêter avec ça. Il faut savoir que je suis quelqu’un de très pudique. Je n’ai jamais aimé allaiter en public ni déballer mon sein comme ça (même à la maison). Avec la candidose, et les engorgements récurrents (à partir du moment ou bébé espace les tétées), je ne me sentais plus à l’aise avec mon corps, ni avec ma poitrine. Il était donc temps pour moi d’arrêter.




Mon conseil ? Si tu veux sevrer ton bébé, il faut que ce soit clair dans ta tête. Si ce n’est pas clair et net pour toi, bébé le sentira et pourrait refuser le biberon. Pour moi, comme c’était clair, ça a été finalement assez facile et comme je le disais, le fait de donner la tutute a aidé à accepter la sensation du silicone. N'hésite pas à lui expliquer ta démarche aussi, un bébé comprend tout. Mais vraiment, c'est hallucinant.




J’ai commencé le sevrage un mardi (avec le lait que j’avais congelé), il a fallu 2-3 jours pour trouver le biberon et la tétine idéale, et puis j’ai commencé à introduire le lait en poudre le week-end qui a suivi.




Le principe est assez simple. On remplace une tétée par un biberon de lait, et ça pendant 2-3 jours (parfois 4 jours si les seins sont engorgés), puis 2 tétées, puis 3 etc. Au total il faut compter environ 2 semaines pour être à 100% au lait artificiel. A nouveau j’ai eu beaucoup de chance (mon dieu que j’ai un bébé facile), elle a accepté le lait tout de suite, et à part un peu de régurgitation, j’ai trouvé de suite le bon lait (cf. le Nestlé NAN Complete Confort). Elle avait tout juste 3 mois quand j’ai commencé le sevrage, elle était à 6 tétées par jour (dont une de nuit). Aujourd’hui à 4 mois 1/2, elle est passé à 4 biberons par jour (et plus de biberons la nuit depuis début janvier).




Quelques infos utiles en plus





  • J’avais acheté des pads d'allaitement lavables, je n’en étais pas satisfaite. Ils devenaient humides et ne séchaient pas, et avec une candidose mammaire rien de pire, c'est un nid à microbes. Je ne suis pas pro « jetable » mais pour le coup, les meilleurs pads pour moi ont été les Philips Avent jetables, qui restaient bien secs et étaient très discrets.

  • J’ai testé les coupelles de recueillement de lait Medela à mettre dans son soutien, je ne les recommande pas. Cela appuie sur le sein, donc le lait coule, et quand on s’abaisse on en a partout. Vraiment pas pratique.

  • J’avais 3 soutiens d’allaitement reçu de ma sœur, je les ai usé et re-usé. L’un d’eux était en coton blanc, bien utile pour la nuit. Les 2 autres étaient noirs et vert d’eau, que j’ai alterné la journée.

  • Je n'ai pas acheté de vêtements spéciaux pour allaiter si ce n'est un pyjama. Je mettais simplement des t shirts assez larges que je soulevais et cela m'a suffit (ou des chemises que j'ouvrais devant).

  • Un coussin d'allaitement pour moi, c'est vraiment LE truc à avoir, tant pendant la grossesse (pour bien dormir la nuit avec son gros bidou) que pendant l'allaitement.

  • La crème Lansinoh est THE must have pour le bout des seins (et maintenant je l’utilise comme baume à lèvres, ou sur nez gercé par les rhumes).

  • Les biberons qui ont sauvés mon sevrage sont ceux de la marque MAM : tétine plate, hyper facile, qui rappelle la forme de la tutute que ma misstinguette aimait déjà.

  • Je n’ai pas bu une goutte l’alcool pendant mon allaitement, mais j’ai appris par la suite, qu’apparemment c’est autorisé. Personnellement, je ne bois pas d’alcool en temps normal, donc cela ne m’a pas dérangé. Idem pour les médicaments, je n’ai rien pris à part des dafalgans, mais apparemment certains médocs sont autorisés aussi.

  • On peut manger de tout quand on est enceinte, mais j’ai remarqué que quand je mangeais des poivrons, Miss Ouistitie était grognon et avait des coliques. Coïncidence ?

  • De manière générale, ma fille n'a eu des coliques qu'une ou deux fois. A nouveau, très chanceuse sur ce coup-là.




Je voulais ajouter une dernière chose, du moins insister sur ce point : allaitement ou pas, c’est TON choix (et celui du conjoint). Si tu veux allaiter, fais-le. Si cela te fait mal, arrête. Si tu veux sevrer à 3 mois, c’est ton choix. Si tu veux allaiter jusqu’à ses 2 ans, cela ne regarde que toi ! Tu peux faire un allaitement mix, ou ne donner que le biberon avec du lait maternel, peu importe, mais c’est TON choix. Sache que tout le monde va s’en mêler, tout le monde aura son mot à dire, mais quoi que tu décides de faire, pitié, zéro culpabilité. Le principal c’est la santé mentale et physique de ton enfant, et la tienne. Je trouve qu'on devrait arrêter de culpabiliser les mamans qui choisissent ou non d'allaiter, qui donnent le biberon, qui sèvrent trop tôt, ou trop tard etc. C'est déjà bien assez compliqué comme ça, chacun fait ce qu'il veut.




Voilà j’espère que cet article te sera utile, et n’hésite surtout pas si tu as des questions, je me ferai un plaisir d’y répondre. J’ai essayé d’aller à l’essentiel, mais le sujet est tellement vaste qu’il mériterait bien plusieurs articles. On se retrouve en tous cas en commentaires pour en discuter si le coeur t'en dit.







Crédit : photo 1 / photo 2


mercredi 30 janvier 2019

Le blog est-il mort ?


Qu’on se le dise, j’ai été la première à déserter mon blog. Ça fait même un moment que je traine dessus sans trop savoir où aller. Puis j’ai découvert Instagram et j’ai trouvé ça d’une facilité déconcertante. On pouvait écrire des micro-notes sous ses photos, faire des stories, et partager avec « sa communauté » de manière instantannée. Le blog, a donc perdu de son attrait. Rédiger un article cela prend du temps, faire des photos, parfaire un peu son SEO, répondre aux commentaires, etc. On peut vite se laisser décourager.





Et puis, je me suis perdue dans l’instantané moi aussi. Je ne vais pas te mentir, longtemps mon but ultime a été d’atteindre le fameux 10k. J’en ai regardé des vidéos, et lu des articles pour comprendre comment augmenter le nombre de mes followers. Pour avoir testé toutes ces techniques je peux te dire qu’elles fonctionnent et c’est assez déconcertant (plus tard, je serai heureuse d’avoir appris tout ça, puisque je suis devenue CM d’une grosse boite dont je gère le compte Instagram, mais, passons). Mais en fin de compte, rien de naturel ne ressortait de tout ça. Il faut se « forcer » à aller sur les autres comptes, commenter, liker, suivre à tout va et au final, Instagram devient super chronophage. 





Quand enfin j’ai acquis un nombre correct (soit 7000 abonnés), à deux doigts de mon but ultime, Instagram a changé son algorithme et est parti à la chasse aux faux comptes. Et on est tous victime de ces fameux faux comptes. Mon nombre d’abonnés a commencé a diminuer petit à petit (pour retomber à 6000). Et l’attrait que je retrouvais dans Instagram (la simplicité) a commencé à disparaître lui aussi. Je n’avais pas envie de donner autant d’effort pour ce fameux but. Je n’avais pas envie de passer des heures sur mon téléphone pour aller à la pêche aux abonnés. J’ai commencé à moins poster aussi. 





Sans compter que je n’ai jamais vraiment été très douée en photo. J’ai commencé à me sentir mal à la vue de tous ces beaux comptes (qui grimpaient en flèche). Je me disais que je n’avais pas assez de talent, que j’étais nulle. Je ne suis jamais arrivée à avoir un feed uniforme plus de quelques mois. Il a fallu commencer à réfléchir à ce que j’allais poster, quand, dans quel ordre. Est-ce que ce sera joli si je poste ça avant ça ? Oui mais j’ai posté une photo en noir et blanc hier, et si j’en reposte une aujourd’hui ça va casser l’uniformité ! Oui enfin... Quelle uniformité ? Je ne suis pas bien loin.





Pas plus tard qu’en septembre, avant la naissance de Miss Ouistitie, je me fixais encore ce fameux objectif. Et à titre d’expérimentation personnelle j’ai encore testé toutes les techniques pour défier l’algorithme de l’enfer. Et ça marche. Ça marche vraiment. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?





Ces 4 derniers mois, j’ai donc, un peu tout laissé tomber. Pour une noble cause : ma fille. Pendant 4 mois, j’ai vécu dans ma bulle. Sans même savoir ce qu’il se passait dans la vraie vie. Mon homme me tenait au courant des dernières nouvelles et des informations. C’est un sentiment étrange d’être déconnectée à ce point (et pourtant je passais encore bien trop de temps sur Instagram et en stories à raconter ma vie). Puis janvier est arrivé, retourner travailler, me replonger dans tout ça (je suis CM, tu te souviens ?) et lire tout un tas d’articles pour connaître les tendances 2.0 de cette nouvelle année 2019. Il fallait que je m'informe !





Entre temps, j’ai continué à suivre mes inspirations comme Matt D’Avella dont je te parlais dans un de mes derniers articles. Comme je le disais sur Instagram (encore lui) il a dit une phrase dans un de ses podcasts qui a vraiment résonné en moi : « I’m not a blogger, I’m a filmmmaker ». Et je me suis rendue compte, que pour moi, c’était tout l’inverse. Je suis une blogueuse. Et c’est ce que j’ai toujours été. Franchement, je suis nulle en photo, en vidéo. Je suis assez douée pour associer les images entre elles, et faire des moodboards. J’aime le beau et l’esthétique (de par ma formation artistique), mais je suis avant tout, quelqu’un qui écrit. 





Prendre conscience de ça, m’a donné envie de me reconnecter à l’écriture. Mon talent. Tu vois quand je te disais plus haut que je n’avais pas de talent, c’est bien faux, c’est juste que je n’ai jamais vraiment donné toute mon attention à mon « vrai » talent. L’écriture. Et je dis ça sans aucune prétention. Un talent c’est ce que tu arrives à faire en t’y perdant totalement : tu le fais sans voir passer les heures, ça coule de source, c’est facile et ça te fait du bien.





Et comme ça, j’ai recommencé à écrire ici. 





Comme il n’y a pas de hasard, hier, je suis tombée dans mon fil Twitter (que j’ai repris aussi) sur 2 articles très intéressants qui parlaient de l’avenir des blogs (je vais te les mettre en fin d’article). Le constat était celui que j’étais en train de faire : les réseaux sociaux te bouffent une énergie de dingue et rien n’est jamais sûr dessus. Instagram, qui appartient à Facebook, change d’algorithme sans cesse, et on ne sait jamais sur quel pied danser. Ton contenu est montré à seul 10% de tes followers, et puis l’algorithme décide si oui ou non, ça vaut la peine de le montrer au reste du monde, selon un calcul savant. Depuis 2 ans, on voit fleurir sur Youtube des vidéos du type « Comment déjouer l’algorithme d’Instagram ». On te parle de l’engagement, du nombre de mots par commentaires, du nombre de like à l’heure etc. C’est assez effarant (comme je te le disais, je suis devenue super calée sur le sujet, je passe mon temps à lire ce genre d’article... pour le boulot maintenant). Mais, que fait Facebook de tout ce contenu ? Que se passerait-il si demain le géant décidait d’arrêter Instagram ? Où partiraient toutes ces photos ?





Les auteurs de ces 2 articles se rejoignaient sur un point : finalement ton blog t’appartient. Même si Google peut faire des siennes et que le SEO reste un outil assez compliqué à maîtriser à la perfection (là encore, c’est un métier à part), tu peux choisir de faire ce que tu veux sur ton blog. Et si tu as des lecteurs fidèles (ce que j’ai, merci vous, je vous aime), alors c’est strike. On ne parle plus de 10%. C’est du 100%. Penses-tu, si tu as 10 lecteurs fidèles, tes 10 lecteurs ont une vue sur ton contenu. Alors que sur Instagram, seul 1 followers de ces 10 ne le voit. C’est effrayant, non ?





N’oublions pas non plus que Facebook change ses règles de confidentialité tous les 26 du mois. On ne sait jamais bien comment se protéger dessus (je n’ai d’ailleurs toujours pas de vrai profil sur Facebook). On soupçonne même Facebook d’écouter nos conversations pour mieux cibler sa pub... Ah oui... J’oubliais les pubs à foison sur Instagram ! Sur ton blog, tu peux choisir aussi ce que tu veux voir afficher. Accepter ou non tel partenariat etc. C’est toi le boss !





Alors que tout le monde dit que le blog est mort, il s’avère que depuis mon congé maternité j’en lis de plus en plus et aujourd’hui, j’ai envie de produire du contenu à nouveau. Sans copier le feed de la voisine et avec mes propres règles. Sans courses aux abonnés, ni aux vues. De manière naturelle, comme avant. Comme quand je prenais mon clavier parce que j’avais le moral en berne et que ça me faisait juste du bien d’écrire.





En 2019, quand les jeunes marchent pour le climat, et leurs parents achètent en vrac, j’ai le sentiment que nous sommes prêts à revenir à quelque chose de plus naturel. De consommer mieux. Même sur le net.





Alors le blog est-il mort ? Je crois que tel un phœnix, il est en train de renaître de ses cendres.









Pour aller plus loin :





Interview d'Anne Montecer, directrice éditoriale d'Hellocoton





Les réseaux sociaux sont morts, vive les blogs !





le blog est-il mort

jeudi 24 janvier 2019

La fille aux milles projets


Je suis la fille aux milles projets.





J’ai dans mon tiroir un roman, dont j’ai écrit 3 chapitres. Un moodboard fait avec amour et un classeur rempli de fiches personnages.





Une machine à coudre qui prend la poussière, et dont la housse jaunit d'être trop restée devant la fenêtre.





Un Moleskine noir, acheté avec amour, accompagné de ses feutres, toujours emballés.





Le livre d’August Wren, pour
m’encourager à dessiner chaque jour… Griffoné, raturé, gondolé, abandonné.





Un carton avec un mini stock de
Sacoches, que j’avais dessinées, brandées, vendues en partie sur Etsy au côté
d’un pack de logo.





Un podcast avec un jingle travaillé
sur Garage Band et englouti lors du dernier crash de mon Mac.





Des lingettes lavables et des bocaux
en verre gardés soigneusement, pour acheter en vrac. Parce que "vrac is
the new black".





Un compte Pinterest plein d’idées
pour plus tard…





Un blog, souvent désert.





Je suis la fille aux milles projets. Celle qui commence, et qui ne termine pas. Qui se réjouit d’avoir trouvé une idée, qui fait des collages et qui rempli des fiches en se disant : « C’est bon, cette fois ça y est, j’ai l’idée du siècle » puis qui laisse tout tomber 2 minutes après. Faute de temps, de motivation, de courage, de tripes. 





Je suis la fille aux milles projets qui s’emballe à chaque idée. Pleine de passion, d’entrain, d’envie. Qui a les yeux qui pétillent et qui parfois n’en dort pas. Qui raconte et à qui on dit : "Tu iras loin dans la vie".





Je suis la fille aux milles projets, douée pour encourager les autres et leur trouver un plan parfait. Pleine de bons conseils, d’article de blogs à lire et de vidéos YouTube motivantes. 





Je suis la fille aux milles projets, qui se compare et se décourage. Qui traine devant Netflix. 





Consistency. C'est ce mot anglais
qu'on ne traduit pas. Celui qui veut dire d'être régulier. De faire. De tenir
bon. Celui qui me manque quand je commence quelque chose. 





Je suis la fille aux milles projets. Celle qui a peur de l'échec. Qui se terre, se carapate, se défile. Qui attend. Qui regarde. Et qui se dit que ce n'est pas si grave, si "elle ne va pas loin". Parce que c'est où loin ? C'est quoi loin ? C'est quand loin ?





Je suis la fille aux milles projets, dont le plus beau, est celui d'être maman. Celui que je ne pourrai jamais abandonner. Celui qui me donnera peut-être envie de reprendre les autres. Pour pouvoir dire un jour à ma fille : "Regarde ! Regarde tout ce que ta maman a fait."





Je suis la fille aux milles projets. La maman fière de l’être. La rêveuse. L’amoureuse. Je ne suis plus celle que j’étais hier et pas encore celle que je serai demain. Un jour j’ai une idée, et cela me rend heureuse. Le lendemain elle m’abandonne et je la garde pour plus tard. Car les idées voyagent, et je voyage avec elles. Up. And down.





On dit que la vie c’est ce qui se passe quand nous sommes en train de faire des plans. Des projets. Je suis donc la fille aux milles projets. Je suis, la vie.













PS : J'ai volontairement fermé les commentaires de cet article. Je sentais ce billet plus comme une humeur, une inspiration, et je pense publier à nouveau ce genre d'articles de temps à autre, comme je le faisais avant, ou dans la newsletter, sans pour autant vouloir "partager" à ce sujet :) Ceci étant dit, il vous est toujours possible de venir me faire un coucou par mail ou sur Instagram.


mercredi 16 janvier 2019

En 2019 je veux lire plus... #30dayschallenge


Cela fait quelques mois que je suis abonnée à ce que j’appelle “des bonnes newsletters”. Des newsletters inspirantes, que je déguste comme un petit biscuit quand je prends le temps de les lire. Il y a par exemple celle de « Oui change ma vie », celle de Caroline Renwart ou encore celle de Matt D’Avella, mon minimaliste modèle (qui est d’ailleurs le réalisateur du documentaire Minimalism sur Netflix). Dans sa dernière newsletter il parle de faire des challenges de 30 jours. J’avoue que j’ai lu entre les lignes et ce que j’ai compris c’est plutôt que de faire une résolution, essayer des petits challenges pour « vivre mieux » (et qui sait, une nouvelle habitude en sortira). Dans cette idée, Matt D’Avella propose de s’attaquer à des petites choses plus ou moins simples : lire, manger plus de légumes, boire de l’eau, faire du sport, méditer, tenir un journal, … J’ai trouvé cette idée vraiment top et j’ai décidé de m’y coller.





Depuis quelques temps je ne cesse de me dire que je veux lire plus. Surtout parce que ces 4 derniers mois, j’ai plus traîné sur Instagram Netflix que dans mes bouquins. Mais c’est bien joli de dire « je veux lire plus » et ne pas prendre le temps de dégager du temps pour le faire. Donc j’ai décidé de me lancer dans ce petit challenge de 30 jours : 30 jours pour lire plus. Comme c’est toujours mieux de l’annoncer publiquement, comme ça, inconsciemment tu dois rendre des comptes, je me suis dis que le blog serait l’outil parfait pour rendre ces fameux comptes (et par la même occasion, j’aimerais aussi, à nouveau, bloguer plus #dunepierredeuxcoups).





Lire plus, pour moi ça signifie, chaque jour, prendre le temps d’ouvrir un livre et d’en lire au moins 1 chapitre. Soit, une dizaine de pages. Chaque jour, prendre au moins 15 minutes pour lire, plutôt que de scroller sur mon téléphone. Et je te parle de lire un vrai livre, pas un article de blog ! C’est quelque chose de tout à fait réalisable puisque je prends le train, et que, quand ma fille est couchée, plutôt que de traîner sur des écrans, je peux lire un peu.





Et puis, en 2019, j’ai décidé aussi d’arrêter de me mettre la pression pour que tout soit parfait. J’ai compris ces 4 derniers mois qu’on fait bien comme on peut. Non la maison ne doit pas toujours être nickel, non mon article de blog ne doit pas toujours faire 1000 mots, non je ne dois pas publier chaque jour sur Instagram. Je peux nettoyer la douche un soir en rentrant du boulot, et la baignoire le weekend qui suit. Je peux décider de passer le balai rapidement, plutôt que l’aspirateur. Je peux faire des stories ultramoches si ça me chante bien, et le lendemain faire un truc plus chiadé. Je peux écrire un petit article simple comme celui-ci, qui ne me demande pas beaucoup de temps, et qui pourtant me tient à cœur.





… Et je peux lire aussi, juste quelques pages. Chaque jour. Sans pour autant enfiler 1h de lecture et terminer un bouquin. Tu sais, c'est le fameux 1% de ta journée.





Du coup, en 2019, je veux lire plus, et aujourd’hui je me lance dans ce petit challenge de 30 jours.





On fait le bilan le mois prochain ?


jeudi 10 janvier 2019

Alors ? Elle fait ses nuits ?

Il m’en a fallu du temps pour songer à avoir des enfants. Je savais que le jour où j’en aurais, ma vie changerait du tout au tout. En bien, et en mal. Je savais que je devrais faire preuve du fameux « don de soi », et longtemps, j’ai eu trop peur de ça. De voir mon quotidien chamboulé, balancé, désorganisé. Et puis, l’Amour frappe à notre porte, avec un grand A, et un enfant n’est pas juste un chamboulement, mais une envie. L’envie de fonder une famille, de créer un « nous », de faire perdurer notre Amour. C’est alors, qu’un bel après-midi de septembre, après 9 mois d’attente, de doute, de joie, on tient notre bébé dans ses bras. Ce petit être magique qui révolutionnera tout. Ce petit être sans défense, qui te regarde avec ses grands yeux, lui aussi chamboulé par son arrivée dans la vraie Vie, après avoir passé 9 mois dans un cocon bien chaud et hermétique.

Dodo l'enfant do

Depuis la maternité, notre Miss Ouistitie a toujours dormi une grosse période en début de nuit (4-5h) pour après se réveiller toutes les 2 heures afin de téter. Petit à petit, jusqu’à ses 2 mois, elle a commencé à rallonger ses périodes de boire la nuit, à mon grand bonheur, moi maman allaitante. Je me souviens avoir rapidement posté sur Instagram que j’avais pu dormir 6h de suite. Et puis 8h... Jusqu’au matin du 20 novembre… Ou elle a commencé à faire machine arrière. Alors qu’elle dormait jusque 8h, elle a commencé à raccourcir ses nuits. Réveil à 6h. Puis 5h. Puis 4h. Puis 3h. Puis 2h…. Et puis à nouveau toutes les 2-3 heures pour téter. C’est alors que le Doute avec un grand D a commencé s’immiscer en moi. Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Ma fille a un problème ! Qu’est ce qui ne tourne plus rond ? Elle ne dort plus ! Que faire ? Au secours !! Je n’oublierai jamais notre mois de décembre chaotique, et notre réveillon de Noël crevés et malades.

Désesperée, j'ai sorti les grands remèdes : forum, blogs, vidéo youtube, livre sur le sommeil… Tout pour devenir super calée en sommeil du bébé.  Et pourtant, la réponse était si simple : "Tout est normal. Elle fait ses nuits à elle, oui. Mais pas les nôtres… ». C’est à ce moment-là que j’ai compris la différence entre un être humain maturé dit « adulte » et un petit bébé tout frais tout neuf.

Bébé girafe

As-tu compté le nombre incalculable de mammifères qui, lorsqu'ils naissent, se mettent de suite debout ? Courent et gambadent ? Trouvent facilement les mamelles de leur mère ? Ils ne leur restent plus qu'à grandir, et ils le font généralement très rapidement (un bouledogue français par exemple, atteint sa taille adulte à 8 mois). Si nous, êtres humains, nous devions avoir les mêmes aptitudes en naissant, notre tête ne pourrait tout simplement pas passer après 9 mois de gestation. Comme la nature est bien faite, il a fallu faire un choix, et en naissant, le cerveau d'un être humain n'est tout simplement pas fini. C'est pourquoi un bébé pleure pour s'exprimer ; ce ne sont pas des caprices, il en est physiologiquement incapable, c'est son seul moyen de communication. Et c'est pour cette raison aussi, qu'il ne dort pas comme nous. En naissant, un bébé n'a que 2 phases de sommeil, contre 5 pour un adulte. C'est à partir de 3-4 mois qu'il apprend toute nos phases de sommeil, faisant régulièrement des retours en arrière pour tester celui-ci.


J'ai alors compris que nous aussi nous avions plusieurs réveils. Qui ne s'est jamais levé pour aller faire pipi ? La gorge sèche ? Un petit creu (sisi) ? Qui ne se réveille jamais pour remettre sa couverture ou à l'inverse se découvrir parce que trop chaud ? Qui n'a jamais fait d'insomnies, regardant les heures du réveil défiler ? Qui n'a jamais eu du mal à s'endormir en repensant à sa journée stressante ? Tout ça, un bébé le vit aussi, à la différence que, de par son cerveau immature, il ne sait pas l'exprimer autrement qu'en pleurant. Il ne peut tout simplement pas réajuster sa gigoteuse, ou se lever pour aller boire un p'tit coup. Il ne peut pas non plus soulager sa vessie ailleurs que dans son lange qui devient lourd, mouillé et froid. Pauvre petit coeur, ma petite Ouistitie faisait simplement ses essais, comme elle le pouvait.


Il n'y a donc pas d'apprentissage à donner à nos enfants, pas de méthode magique ("Laisse-le pleurer" te diront certains), il faut juste, en tant que parent, beaucoup de patience, beaucoup de compréhension et surtout, beaucoup d'amour. Je fais partie de ces personnes qui pensent que plus tu donneras de l'amour à quelqu'un (et encore plus à ton enfant), plus il se sentira en sécurité pour avancer dans la vie. Si tu es confiant, il le sera aussi. Pas de jugement à avoir envers ses parents qui pratiquent ou non le co-dodo. J'ai appris ces 3 derniers mois, qu'on fait bien comme on peut, et que parfois, nous avons juste besoin de grappiller 2-3 heures de sommeil, en mode survie, pour pouvoir s'occuper de son enfant correctement le lendemain.





Mais comment les aider alors ?


Comme dit plus haut, avec tout notre amour et notre compréhension, mais aussi avec un minimum de point repère. Ça m’a saoulé ces 3 derniers mois de lire et relire l’importance du rituel du coucher, et pourtant sans m’en rendre compte, je l’ai pratiqué et ça a grandement aidé. Au retour de la maternité, j’allais tous les soirs me coucher à 21h30, en même temps que Miss Ouistitie, simplement parce que je ne pouvais pas tenir plus longtemps. Quitte à me relever à 23h30. Quand elle a commencé à allonger sa première période de la nuit, de mon côté j’avais décidé de la coucher tous les jours vers 19h30-20h. Sans réfléchir, je la couchais toujours dans son lit, dans sa chambre (sans savoir qu’on recommande de laisser le berceau dans la chambre des parents) mais toutes portes ouvertes (et notre chambre est située à 3 pas de là). Et puis j’ai répété inlassablement chaque soir les mêmes gestes : la changer, fermer les volets, allumer la petite lumière, l’allaiter / lui donner le biberon et la coucher. Rapidement j’ai introduit la petite musique du babyphone qui, à force de répétition, a joué comme un réflexe de Pavlov. Aujourd’hui quand elle entend la musique elle se calme.


Je n’ai trouvé aucun remède miracle pour qu’elle dorme 10h d’affilé sans réveil. Nombreuses sont les nuits où je me lève 4-5 fois de suite pour remettre sa tute. Où je m’énerve parfois de rester une heure éveillée à 3h du matin en tentant péniblement de la rendormir. Où je finis par la prendre dans notre lit pour quand même dormir un peu (et qu'elle s'endort en tripotant mon t shirt). Mais j’ai compris que tout ce processus est normal. Ce que je voulais te dire, toi jeune maman qui me lit, c’est de ne pas t’inquiéter. Tu fais ce qu’il faut. Tu fais tout bien, et surtout, tu fais comme tu peux. Le cerveau d’un bébé est juste immature, et il lui faudra encore du temps pour se développer. Rassure – toi dans quelques années, tout sera fini, et finalement, c’est quoi quelques années sur l’échelle d’une vie ?


Amour, confiance, et compréhension sont les seuls remèdes dont vous avez besoin.



♥ ♥ ♥