mercredi 30 janvier 2019

Le blog est-il mort ?


Qu’on se le dise, j’ai été la première à déserter mon blog. Ça fait même un moment que je traine dessus sans trop savoir où aller. Puis j’ai découvert Instagram et j’ai trouvé ça d’une facilité déconcertante. On pouvait écrire des micro-notes sous ses photos, faire des stories, et partager avec « sa communauté » de manière instantannée. Le blog, a donc perdu de son attrait. Rédiger un article cela prend du temps, faire des photos, parfaire un peu son SEO, répondre aux commentaires, etc. On peut vite se laisser décourager.





Et puis, je me suis perdue dans l’instantané moi aussi. Je ne vais pas te mentir, longtemps mon but ultime a été d’atteindre le fameux 10k. J’en ai regardé des vidéos, et lu des articles pour comprendre comment augmenter le nombre de mes followers. Pour avoir testé toutes ces techniques je peux te dire qu’elles fonctionnent et c’est assez déconcertant (plus tard, je serai heureuse d’avoir appris tout ça, puisque je suis devenue CM d’une grosse boite dont je gère le compte Instagram, mais, passons). Mais en fin de compte, rien de naturel ne ressortait de tout ça. Il faut se « forcer » à aller sur les autres comptes, commenter, liker, suivre à tout va et au final, Instagram devient super chronophage. 





Quand enfin j’ai acquis un nombre correct (soit 7000 abonnés), à deux doigts de mon but ultime, Instagram a changé son algorithme et est parti à la chasse aux faux comptes. Et on est tous victime de ces fameux faux comptes. Mon nombre d’abonnés a commencé a diminuer petit à petit (pour retomber à 6000). Et l’attrait que je retrouvais dans Instagram (la simplicité) a commencé à disparaître lui aussi. Je n’avais pas envie de donner autant d’effort pour ce fameux but. Je n’avais pas envie de passer des heures sur mon téléphone pour aller à la pêche aux abonnés. J’ai commencé à moins poster aussi. 





Sans compter que je n’ai jamais vraiment été très douée en photo. J’ai commencé à me sentir mal à la vue de tous ces beaux comptes (qui grimpaient en flèche). Je me disais que je n’avais pas assez de talent, que j’étais nulle. Je ne suis jamais arrivée à avoir un feed uniforme plus de quelques mois. Il a fallu commencer à réfléchir à ce que j’allais poster, quand, dans quel ordre. Est-ce que ce sera joli si je poste ça avant ça ? Oui mais j’ai posté une photo en noir et blanc hier, et si j’en reposte une aujourd’hui ça va casser l’uniformité ! Oui enfin... Quelle uniformité ? Je ne suis pas bien loin.





Pas plus tard qu’en septembre, avant la naissance de Miss Ouistitie, je me fixais encore ce fameux objectif. Et à titre d’expérimentation personnelle j’ai encore testé toutes les techniques pour défier l’algorithme de l’enfer. Et ça marche. Ça marche vraiment. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?





Ces 4 derniers mois, j’ai donc, un peu tout laissé tomber. Pour une noble cause : ma fille. Pendant 4 mois, j’ai vécu dans ma bulle. Sans même savoir ce qu’il se passait dans la vraie vie. Mon homme me tenait au courant des dernières nouvelles et des informations. C’est un sentiment étrange d’être déconnectée à ce point (et pourtant je passais encore bien trop de temps sur Instagram et en stories à raconter ma vie). Puis janvier est arrivé, retourner travailler, me replonger dans tout ça (je suis CM, tu te souviens ?) et lire tout un tas d’articles pour connaître les tendances 2.0 de cette nouvelle année 2019. Il fallait que je m'informe !





Entre temps, j’ai continué à suivre mes inspirations comme Matt D’Avella dont je te parlais dans un de mes derniers articles. Comme je le disais sur Instagram (encore lui) il a dit une phrase dans un de ses podcasts qui a vraiment résonné en moi : « I’m not a blogger, I’m a filmmmaker ». Et je me suis rendue compte, que pour moi, c’était tout l’inverse. Je suis une blogueuse. Et c’est ce que j’ai toujours été. Franchement, je suis nulle en photo, en vidéo. Je suis assez douée pour associer les images entre elles, et faire des moodboards. J’aime le beau et l’esthétique (de par ma formation artistique), mais je suis avant tout, quelqu’un qui écrit. 





Prendre conscience de ça, m’a donné envie de me reconnecter à l’écriture. Mon talent. Tu vois quand je te disais plus haut que je n’avais pas de talent, c’est bien faux, c’est juste que je n’ai jamais vraiment donné toute mon attention à mon « vrai » talent. L’écriture. Et je dis ça sans aucune prétention. Un talent c’est ce que tu arrives à faire en t’y perdant totalement : tu le fais sans voir passer les heures, ça coule de source, c’est facile et ça te fait du bien.





Et comme ça, j’ai recommencé à écrire ici. 





Comme il n’y a pas de hasard, hier, je suis tombée dans mon fil Twitter (que j’ai repris aussi) sur 2 articles très intéressants qui parlaient de l’avenir des blogs (je vais te les mettre en fin d’article). Le constat était celui que j’étais en train de faire : les réseaux sociaux te bouffent une énergie de dingue et rien n’est jamais sûr dessus. Instagram, qui appartient à Facebook, change d’algorithme sans cesse, et on ne sait jamais sur quel pied danser. Ton contenu est montré à seul 10% de tes followers, et puis l’algorithme décide si oui ou non, ça vaut la peine de le montrer au reste du monde, selon un calcul savant. Depuis 2 ans, on voit fleurir sur Youtube des vidéos du type « Comment déjouer l’algorithme d’Instagram ». On te parle de l’engagement, du nombre de mots par commentaires, du nombre de like à l’heure etc. C’est assez effarant (comme je te le disais, je suis devenue super calée sur le sujet, je passe mon temps à lire ce genre d’article... pour le boulot maintenant). Mais, que fait Facebook de tout ce contenu ? Que se passerait-il si demain le géant décidait d’arrêter Instagram ? Où partiraient toutes ces photos ?





Les auteurs de ces 2 articles se rejoignaient sur un point : finalement ton blog t’appartient. Même si Google peut faire des siennes et que le SEO reste un outil assez compliqué à maîtriser à la perfection (là encore, c’est un métier à part), tu peux choisir de faire ce que tu veux sur ton blog. Et si tu as des lecteurs fidèles (ce que j’ai, merci vous, je vous aime), alors c’est strike. On ne parle plus de 10%. C’est du 100%. Penses-tu, si tu as 10 lecteurs fidèles, tes 10 lecteurs ont une vue sur ton contenu. Alors que sur Instagram, seul 1 followers de ces 10 ne le voit. C’est effrayant, non ?





N’oublions pas non plus que Facebook change ses règles de confidentialité tous les 26 du mois. On ne sait jamais bien comment se protéger dessus (je n’ai d’ailleurs toujours pas de vrai profil sur Facebook). On soupçonne même Facebook d’écouter nos conversations pour mieux cibler sa pub... Ah oui... J’oubliais les pubs à foison sur Instagram ! Sur ton blog, tu peux choisir aussi ce que tu veux voir afficher. Accepter ou non tel partenariat etc. C’est toi le boss !





Alors que tout le monde dit que le blog est mort, il s’avère que depuis mon congé maternité j’en lis de plus en plus et aujourd’hui, j’ai envie de produire du contenu à nouveau. Sans copier le feed de la voisine et avec mes propres règles. Sans courses aux abonnés, ni aux vues. De manière naturelle, comme avant. Comme quand je prenais mon clavier parce que j’avais le moral en berne et que ça me faisait juste du bien d’écrire.





En 2019, quand les jeunes marchent pour le climat, et leurs parents achètent en vrac, j’ai le sentiment que nous sommes prêts à revenir à quelque chose de plus naturel. De consommer mieux. Même sur le net.





Alors le blog est-il mort ? Je crois que tel un phœnix, il est en train de renaître de ses cendres.









Pour aller plus loin :





Interview d'Anne Montecer, directrice éditoriale d'Hellocoton





Les réseaux sociaux sont morts, vive les blogs !





le blog est-il mort

jeudi 24 janvier 2019

La fille aux milles projets


Je suis la fille aux milles projets.





J’ai dans mon tiroir un roman, dont j’ai écrit 3 chapitres. Un moodboard fait avec amour et un classeur rempli de fiches personnages.





Une machine à coudre qui prend la poussière, et dont la housse jaunit d'être trop restée devant la fenêtre.





Un Moleskine noir, acheté avec amour, accompagné de ses feutres, toujours emballés.





Le livre d’August Wren, pour
m’encourager à dessiner chaque jour… Griffoné, raturé, gondolé, abandonné.





Un carton avec un mini stock de
Sacoches, que j’avais dessinées, brandées, vendues en partie sur Etsy au côté
d’un pack de logo.





Un podcast avec un jingle travaillé
sur Garage Band et englouti lors du dernier crash de mon Mac.





Des lingettes lavables et des bocaux
en verre gardés soigneusement, pour acheter en vrac. Parce que "vrac is
the new black".





Un compte Pinterest plein d’idées
pour plus tard…





Un blog, souvent désert.





Je suis la fille aux milles projets. Celle qui commence, et qui ne termine pas. Qui se réjouit d’avoir trouvé une idée, qui fait des collages et qui rempli des fiches en se disant : « C’est bon, cette fois ça y est, j’ai l’idée du siècle » puis qui laisse tout tomber 2 minutes après. Faute de temps, de motivation, de courage, de tripes. 





Je suis la fille aux milles projets qui s’emballe à chaque idée. Pleine de passion, d’entrain, d’envie. Qui a les yeux qui pétillent et qui parfois n’en dort pas. Qui raconte et à qui on dit : "Tu iras loin dans la vie".





Je suis la fille aux milles projets, douée pour encourager les autres et leur trouver un plan parfait. Pleine de bons conseils, d’article de blogs à lire et de vidéos YouTube motivantes. 





Je suis la fille aux milles projets, qui se compare et se décourage. Qui traine devant Netflix. 





Consistency. C'est ce mot anglais
qu'on ne traduit pas. Celui qui veut dire d'être régulier. De faire. De tenir
bon. Celui qui me manque quand je commence quelque chose. 





Je suis la fille aux milles projets. Celle qui a peur de l'échec. Qui se terre, se carapate, se défile. Qui attend. Qui regarde. Et qui se dit que ce n'est pas si grave, si "elle ne va pas loin". Parce que c'est où loin ? C'est quoi loin ? C'est quand loin ?





Je suis la fille aux milles projets, dont le plus beau, est celui d'être maman. Celui que je ne pourrai jamais abandonner. Celui qui me donnera peut-être envie de reprendre les autres. Pour pouvoir dire un jour à ma fille : "Regarde ! Regarde tout ce que ta maman a fait."





Je suis la fille aux milles projets. La maman fière de l’être. La rêveuse. L’amoureuse. Je ne suis plus celle que j’étais hier et pas encore celle que je serai demain. Un jour j’ai une idée, et cela me rend heureuse. Le lendemain elle m’abandonne et je la garde pour plus tard. Car les idées voyagent, et je voyage avec elles. Up. And down.





On dit que la vie c’est ce qui se passe quand nous sommes en train de faire des plans. Des projets. Je suis donc la fille aux milles projets. Je suis, la vie.













PS : J'ai volontairement fermé les commentaires de cet article. Je sentais ce billet plus comme une humeur, une inspiration, et je pense publier à nouveau ce genre d'articles de temps à autre, comme je le faisais avant, ou dans la newsletter, sans pour autant vouloir "partager" à ce sujet :) Ceci étant dit, il vous est toujours possible de venir me faire un coucou par mail ou sur Instagram.


mercredi 16 janvier 2019

En 2019 je veux lire plus... #30dayschallenge


Cela fait quelques mois que je suis abonnée à ce que j’appelle “des bonnes newsletters”. Des newsletters inspirantes, que je déguste comme un petit biscuit quand je prends le temps de les lire. Il y a par exemple celle de « Oui change ma vie », celle de Caroline Renwart ou encore celle de Matt D’Avella, mon minimaliste modèle (qui est d’ailleurs le réalisateur du documentaire Minimalism sur Netflix). Dans sa dernière newsletter il parle de faire des challenges de 30 jours. J’avoue que j’ai lu entre les lignes et ce que j’ai compris c’est plutôt que de faire une résolution, essayer des petits challenges pour « vivre mieux » (et qui sait, une nouvelle habitude en sortira). Dans cette idée, Matt D’Avella propose de s’attaquer à des petites choses plus ou moins simples : lire, manger plus de légumes, boire de l’eau, faire du sport, méditer, tenir un journal, … J’ai trouvé cette idée vraiment top et j’ai décidé de m’y coller.





Depuis quelques temps je ne cesse de me dire que je veux lire plus. Surtout parce que ces 4 derniers mois, j’ai plus traîné sur Instagram Netflix que dans mes bouquins. Mais c’est bien joli de dire « je veux lire plus » et ne pas prendre le temps de dégager du temps pour le faire. Donc j’ai décidé de me lancer dans ce petit challenge de 30 jours : 30 jours pour lire plus. Comme c’est toujours mieux de l’annoncer publiquement, comme ça, inconsciemment tu dois rendre des comptes, je me suis dis que le blog serait l’outil parfait pour rendre ces fameux comptes (et par la même occasion, j’aimerais aussi, à nouveau, bloguer plus #dunepierredeuxcoups).





Lire plus, pour moi ça signifie, chaque jour, prendre le temps d’ouvrir un livre et d’en lire au moins 1 chapitre. Soit, une dizaine de pages. Chaque jour, prendre au moins 15 minutes pour lire, plutôt que de scroller sur mon téléphone. Et je te parle de lire un vrai livre, pas un article de blog ! C’est quelque chose de tout à fait réalisable puisque je prends le train, et que, quand ma fille est couchée, plutôt que de traîner sur des écrans, je peux lire un peu.





Et puis, en 2019, j’ai décidé aussi d’arrêter de me mettre la pression pour que tout soit parfait. J’ai compris ces 4 derniers mois qu’on fait bien comme on peut. Non la maison ne doit pas toujours être nickel, non mon article de blog ne doit pas toujours faire 1000 mots, non je ne dois pas publier chaque jour sur Instagram. Je peux nettoyer la douche un soir en rentrant du boulot, et la baignoire le weekend qui suit. Je peux décider de passer le balai rapidement, plutôt que l’aspirateur. Je peux faire des stories ultramoches si ça me chante bien, et le lendemain faire un truc plus chiadé. Je peux écrire un petit article simple comme celui-ci, qui ne me demande pas beaucoup de temps, et qui pourtant me tient à cœur.





… Et je peux lire aussi, juste quelques pages. Chaque jour. Sans pour autant enfiler 1h de lecture et terminer un bouquin. Tu sais, c'est le fameux 1% de ta journée.





Du coup, en 2019, je veux lire plus, et aujourd’hui je me lance dans ce petit challenge de 30 jours.





On fait le bilan le mois prochain ?


jeudi 10 janvier 2019

Alors ? Elle fait ses nuits ?

Il m’en a fallu du temps pour songer à avoir des enfants. Je savais que le jour où j’en aurais, ma vie changerait du tout au tout. En bien, et en mal. Je savais que je devrais faire preuve du fameux « don de soi », et longtemps, j’ai eu trop peur de ça. De voir mon quotidien chamboulé, balancé, désorganisé. Et puis, l’Amour frappe à notre porte, avec un grand A, et un enfant n’est pas juste un chamboulement, mais une envie. L’envie de fonder une famille, de créer un « nous », de faire perdurer notre Amour. C’est alors, qu’un bel après-midi de septembre, après 9 mois d’attente, de doute, de joie, on tient notre bébé dans ses bras. Ce petit être magique qui révolutionnera tout. Ce petit être sans défense, qui te regarde avec ses grands yeux, lui aussi chamboulé par son arrivée dans la vraie Vie, après avoir passé 9 mois dans un cocon bien chaud et hermétique.

Dodo l'enfant do

Depuis la maternité, notre Miss Ouistitie a toujours dormi une grosse période en début de nuit (4-5h) pour après se réveiller toutes les 2 heures afin de téter. Petit à petit, jusqu’à ses 2 mois, elle a commencé à rallonger ses périodes de boire la nuit, à mon grand bonheur, moi maman allaitante. Je me souviens avoir rapidement posté sur Instagram que j’avais pu dormir 6h de suite. Et puis 8h... Jusqu’au matin du 20 novembre… Ou elle a commencé à faire machine arrière. Alors qu’elle dormait jusque 8h, elle a commencé à raccourcir ses nuits. Réveil à 6h. Puis 5h. Puis 4h. Puis 3h. Puis 2h…. Et puis à nouveau toutes les 2-3 heures pour téter. C’est alors que le Doute avec un grand D a commencé s’immiscer en moi. Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Ma fille a un problème ! Qu’est ce qui ne tourne plus rond ? Elle ne dort plus ! Que faire ? Au secours !! Je n’oublierai jamais notre mois de décembre chaotique, et notre réveillon de Noël crevés et malades.

Désesperée, j'ai sorti les grands remèdes : forum, blogs, vidéo youtube, livre sur le sommeil… Tout pour devenir super calée en sommeil du bébé.  Et pourtant, la réponse était si simple : "Tout est normal. Elle fait ses nuits à elle, oui. Mais pas les nôtres… ». C’est à ce moment-là que j’ai compris la différence entre un être humain maturé dit « adulte » et un petit bébé tout frais tout neuf.

Bébé girafe

As-tu compté le nombre incalculable de mammifères qui, lorsqu'ils naissent, se mettent de suite debout ? Courent et gambadent ? Trouvent facilement les mamelles de leur mère ? Ils ne leur restent plus qu'à grandir, et ils le font généralement très rapidement (un bouledogue français par exemple, atteint sa taille adulte à 8 mois). Si nous, êtres humains, nous devions avoir les mêmes aptitudes en naissant, notre tête ne pourrait tout simplement pas passer après 9 mois de gestation. Comme la nature est bien faite, il a fallu faire un choix, et en naissant, le cerveau d'un être humain n'est tout simplement pas fini. C'est pourquoi un bébé pleure pour s'exprimer ; ce ne sont pas des caprices, il en est physiologiquement incapable, c'est son seul moyen de communication. Et c'est pour cette raison aussi, qu'il ne dort pas comme nous. En naissant, un bébé n'a que 2 phases de sommeil, contre 5 pour un adulte. C'est à partir de 3-4 mois qu'il apprend toute nos phases de sommeil, faisant régulièrement des retours en arrière pour tester celui-ci.


J'ai alors compris que nous aussi nous avions plusieurs réveils. Qui ne s'est jamais levé pour aller faire pipi ? La gorge sèche ? Un petit creu (sisi) ? Qui ne se réveille jamais pour remettre sa couverture ou à l'inverse se découvrir parce que trop chaud ? Qui n'a jamais fait d'insomnies, regardant les heures du réveil défiler ? Qui n'a jamais eu du mal à s'endormir en repensant à sa journée stressante ? Tout ça, un bébé le vit aussi, à la différence que, de par son cerveau immature, il ne sait pas l'exprimer autrement qu'en pleurant. Il ne peut tout simplement pas réajuster sa gigoteuse, ou se lever pour aller boire un p'tit coup. Il ne peut pas non plus soulager sa vessie ailleurs que dans son lange qui devient lourd, mouillé et froid. Pauvre petit coeur, ma petite Ouistitie faisait simplement ses essais, comme elle le pouvait.


Il n'y a donc pas d'apprentissage à donner à nos enfants, pas de méthode magique ("Laisse-le pleurer" te diront certains), il faut juste, en tant que parent, beaucoup de patience, beaucoup de compréhension et surtout, beaucoup d'amour. Je fais partie de ces personnes qui pensent que plus tu donneras de l'amour à quelqu'un (et encore plus à ton enfant), plus il se sentira en sécurité pour avancer dans la vie. Si tu es confiant, il le sera aussi. Pas de jugement à avoir envers ses parents qui pratiquent ou non le co-dodo. J'ai appris ces 3 derniers mois, qu'on fait bien comme on peut, et que parfois, nous avons juste besoin de grappiller 2-3 heures de sommeil, en mode survie, pour pouvoir s'occuper de son enfant correctement le lendemain.





Mais comment les aider alors ?


Comme dit plus haut, avec tout notre amour et notre compréhension, mais aussi avec un minimum de point repère. Ça m’a saoulé ces 3 derniers mois de lire et relire l’importance du rituel du coucher, et pourtant sans m’en rendre compte, je l’ai pratiqué et ça a grandement aidé. Au retour de la maternité, j’allais tous les soirs me coucher à 21h30, en même temps que Miss Ouistitie, simplement parce que je ne pouvais pas tenir plus longtemps. Quitte à me relever à 23h30. Quand elle a commencé à allonger sa première période de la nuit, de mon côté j’avais décidé de la coucher tous les jours vers 19h30-20h. Sans réfléchir, je la couchais toujours dans son lit, dans sa chambre (sans savoir qu’on recommande de laisser le berceau dans la chambre des parents) mais toutes portes ouvertes (et notre chambre est située à 3 pas de là). Et puis j’ai répété inlassablement chaque soir les mêmes gestes : la changer, fermer les volets, allumer la petite lumière, l’allaiter / lui donner le biberon et la coucher. Rapidement j’ai introduit la petite musique du babyphone qui, à force de répétition, a joué comme un réflexe de Pavlov. Aujourd’hui quand elle entend la musique elle se calme.


Je n’ai trouvé aucun remède miracle pour qu’elle dorme 10h d’affilé sans réveil. Nombreuses sont les nuits où je me lève 4-5 fois de suite pour remettre sa tute. Où je m’énerve parfois de rester une heure éveillée à 3h du matin en tentant péniblement de la rendormir. Où je finis par la prendre dans notre lit pour quand même dormir un peu (et qu'elle s'endort en tripotant mon t shirt). Mais j’ai compris que tout ce processus est normal. Ce que je voulais te dire, toi jeune maman qui me lit, c’est de ne pas t’inquiéter. Tu fais ce qu’il faut. Tu fais tout bien, et surtout, tu fais comme tu peux. Le cerveau d’un bébé est juste immature, et il lui faudra encore du temps pour se développer. Rassure – toi dans quelques années, tout sera fini, et finalement, c’est quoi quelques années sur l’échelle d’une vie ?


Amour, confiance, et compréhension sont les seuls remèdes dont vous avez besoin.



♥ ♥ ♥