dimanche 12 août 2018

Devenir maman, l'avenir du blog

Je n’ai jamais vraiment officiellement annoncé ici que j’étais enceinte. Que j’allais devenir maman. Je n’ai même jamais concrètement abordé le sujet. Pourtant je sais que les blogueuses sont friandes de ce sujet. « J’ai quelque chose à vous annoncer », serait l’article du blog, et en scrollant rapidement vers le bas (parce que le suspens est insoutenable), nous saurions de suite que la blogueuse est enceinte. Non, je n’ai rien fait de tout ça. J’ai dissimulé l’information subtilement dans la newsletter, et ici, et là, dans les derniers articles. Pourtant je suis fière, de devenir maman, et j’espère devenir la meilleure maman qu’il soit... Dans 3 semaines. Oui. 3 semaines. Que le temps passe vite. Je suis à 8 mois et demi de grossesse, et « demain » ma vie va changer. Penses-tu, celle du blog aussi. Il me semblait important de l’aborder.

L’avenir du blog


Ce n’est pas la première fois que j’en parle. Le blog suit des périodes de haut et de bas, et ce depuis des années. Ce qui est marrant c’est qu’ils interviennent toujours à la même période : en été. La différence cette année c’est que j’ai décidé de ne plus voir cela comme un problème, de ne me fixer aucune règle, et de simplement bloguer quand cela me chante. Même si c’est 1 fois par mois. Même si ce n’est pas parfait. Et ce qui m’a fait un bien fou ces 8 derniers mois c’est justement de ne me fixer aucune obligation. D’avoir des week-ends où « je pouvais faire ce que je voulais ». Et pas de « je dois bloguer ». Ça peut paraître fou, mais oui, une blogueuse peut se dire « je dois bloguer ». Et ce pour une raison toute bête : ses lecteurs. Bien sûr ils sont là, bien sûr ils reviennent, bien sûr ils nous soutiennent, et c’est grisant, de les voir venir, commenter, revenir. Mais on sait bien, que la seule façon d’avoir un minimum d’audience sur un blog, c’est d’écrire, de partager, d'être actif. Il n’y a pas de secret, pas de miracle. Et il en va de même pour Instagram ou n’importe quel réseau social. Pour ma part, j’ai simplement fait un « switch» dans ma tête. Je blogue comme avant, quand j’en ai envie. Par exemple ce matin, parce que j’avais une inspiration en mangeant mon bol de Coco Pops (oui je mange des Coco Pops, oui je sais c’est mal).

Ce qui est certain, c’est qu’à partir de septembre je vais avoir de moins en moins de temps. Du moins, c’est comme ça que je le vois. Car je sais que certaines blogueuses se révèlent en devenant maman justement. Elles ouvrent un blog sur la parentalité, donnent de bons conseils. Dans ma tête, à partir de septembre, ma vie va changer, je vais changer, mes priorités vont changer. Si j’ai attendu si longtemps pour faire un enfant (j’ai 34 ans), c’est justement parce que j’avais besoin d’être prête, que tout soit en place dans ma vie, de n’avoir aucun regret pour consacrer tout mon temps et donner toute mon attention à une autre personne que moi-même. J'ai le sentiment divin d'avoir fait tout ce que j'avais envie de faire (et je suis même en train d'avancer en secret sur un projet très personnel depuis le mois de mai, que je voudrais faire passer avant le blog et Instagram).

Ma vie de maman


Je vais néanmoins ouvrir une nouvelle catégorie sur ce blog : « Ma vie de maman ». Dont ceci est d’ailleurs le premier article. Je ne veux fermer aucune porte, si l’envie ou le temps me prends de te parler de mes expériences. Je ne suis me suis jamais vraiment intéressée à la maternité, à la puériculture. J’ai toujours été « vernis et rouge à lèvres ». J’aime dire que depuis 8 mois je suis « à l’école des mamans ». Je dévore tout un tas de contenu : les rediffusions de la Maison des Maternelles, des vidéos de maman youtubeuses, des livres, des blogs, des articles sur Magic Maman. Et j’ai cherché beaucoup de choses en tant que « débutante ». Je me dis que mon expérience en tant que jeune maman pourra en aider d’autres, mais en aucun cas, je ne fais de cette catégorie, et de ce blog ma priorité. J’aime voir ces 7 années de blogging comme un magnifique chapitre de ma vie, que je dois tourner maintenant. Pour une fois je suis en paix, car je sais que je ne dois pas le clôturer, mais simplement le tourner. Et puis, je reviens encore assez bien lire mes anciens articles, comme une petite thérapie : qui étais-je, comment ai-je évoluer, qu’en est-il aujourd’hui ? Je me rends compte que parfois je dis des choses très censées... (oui)


Les partenariats


Ils se font de moins en moins nombreux sur le blog. Mais ils sont pourtant encore très tentant. J’ai énormément apprécié les derniers partenariats, notamment ceux avec Newpharma, mais je me dois de dire que d’accepter un partenariat, c’est accepter une forme de « contrat ». On reçoit un produit, on le teste, on fait des photos, on rédige un article. C’est vraiment chronophage. Et justement ce qui m’a bloqué dans ma façon de bloguer c’est toute cette notion de « devoir ». Oui j’aime encore de temps en temps avoir l’opportunité de tester de nouvelles choses, mais pour moi le jeu doit en valoir la chandelle. Je sais qu’il y a tout un débat sur la question « doit on être payé pour bloguer » et que beaucoup de gens n’arrivent pas encore à voir que « blogueuse » cela peut être un métier. Et pourtant. Dans la vraie vie je suis « créatrice de contenu ». C’est à dire que je reçois un salaire, en tant qu’employée, chaque mois, pour créer des articles de blog, pour gérer une page Facebook, pour animer une communauté sur Instagram, pour faire des vidéos sur Youtube. Donc oui, c’est un métier. Et passer plus de 4h pour tester une box de produits qui valent 50€ tout au plus, sur mon temps libre, sans être payée (alors que je suis devenue une experte en terme de création de contenu), je trouve que ce n’est pas sérieux. Je continue donc de refuser un maximum de partenariat et n’en fait que des exceptions. Pour moi, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Les gens pensent souvent que recevoir des produits de beauté c’est « recevoir gratuitement » des choses d’une marque. Ce n’est pas le cas. Vraiment pas. Le temps est précieux. Surtout le temps libre. Il est bien plus précieux qu'une poignée de produit de beauté.

J’ai cependant décidé de faire une exception pour Instagram où j’accepte encore volontiers des partenariats qui correspondent à mes valeurs. Mais l’idée n’est pas de redevenir une « poubelle à produits », une blogueuse qui croule sous « les cadeaux » à ne plus savoir qu’en faire. J’ai encore toujours en tête le nombre de déchets que ça génère, et l’éthique autour de la conception de la plupart de ces produits (beauté, mode, ou autre). En fait c'est simple, je travaille déjà 5 jours sur 7 dans la création de contenu et sur les réseaux sociaux, je veux pouvoir profiter de mes soirées et de mon week-end sans penser à tout ça, et à toute la stratégie derrière.

A l’avenir ?


Je serai donc de moins en moins présente ici, et dans la newsletter (que je tenais encore parfois à jour). Mais je ne ferme pas de portes, justement, on ne sait jamais si un jour j’ai une autre inspiration « Coco Pops ». Ma priorité est désormais ma vie de famille, mon foyer. Je reste active sur Instagram, qui est moins contraignant (et je trouve ça d'ailleurs fou de me dire que vous êtes parfois plus de 1000 à ouvrir mes stories). Je veux privilégier la spontanéité, le naturel et continuer d’essayer de diffuser un minimum de bienveillance. Mon compte Instagram sera très certainement plus empreint de gagateries et de trucs de maman. J’ai reçu une Smooth Q à Noël que je n’ai jamais utilisée, j’ai envie de filmer des petits pieds tout nus, et te faire un room tour, reprendre parfois quelques stories un peu plus travaillées, mais pour mon plaisir, et le plaisir des souvenirs. En en discutant l’autre jour, j’ai décidé de me donner le titre de « momfluencer ». Même si j’ai encore un peu de mal avec le concept d’influenceur. Je ne veux influencer personne. Je veux juste partager les jolies choses de la vie. Je me considère de moins en moins comme une blogueuse, pourtant j’ai bien conscience qu’il y a toute une « communauté » qui me suit sur Instagram et que oui, j'accepte encore de "recevoir" des choses. J'ai donc le sentiment d'avoir besoin d'un titre pour pouvoir privilégier la transparence et la spontanéité. Chaque jour vous êtes nombreuses à m’envoyer des messages adorables sur ce réseau, et à suivre de près ma grossesse. Ce qui me touche énormément (merci d'ailleurs pour votre confiance). Je veux rester présente, mais je ne veux plus lier cela à des obligations comme je l’ai fait par le passé.

Ce matin je me suis réveillée avec toutes ces évidences. Et là où ça me torturait dans le passé, je me sens vraiment beaucoup plus sereine aujourd’hui. Toi et moi on a toujours eu une relation basée sur la « transparence » et la confiance. Je trouvais ça donc essentiel de te faire cet article aujourd'hui.

Pour ma part, une nouvelle vie m’attend, et je n’ai qu’une hâte c’est de me jeter à pieds joints dedans.

Dans 3 semaines, moi, Odile Sacoche, 34 ans, je serai maman. Et cela me remplit de joie.