lundi 22 février 2016

Internet, peux-tu vraiment tout me dire ?

Il y a quelques jours, suite à la lecture d'un billet X, j'ai eu comme une envie de publier un petit tweet revanchard. Mais à la lumière de cette envie saugrenue, et mon message ne tenant pas dans 140 caractères, je me suis dit qu'il serait bon de partager ma réflexion avec toi. Parce que toi et moi, on aime bien ça, philosopher. Il y a quelque temps, tu n'es pas sans savoir qu'EnjoyPhoenix a fait une boulette concernant un masque à la cannelle. Boulette qui engendra un tsunami sur le web. Les pros-Enjoy vs les anti-Phoenix. Alors que les pros-Enjoy la défendaient corps et âmes, les anti-Phoenix leurs répondaient qu'ils avaient encore bien le droit de dire ce qu'ils voulaient, car après tout, EnjoyPhoenix était un personnage public et qu'il fallait bien assumer ses responsabilités. Je ne suis pas là pour débattre aujourd'hui de cette stupide histoire de masque à la cannelle, mais de cette notion de "responsabilité publique" qui m'a fait tiquée. Pas que Miss Enjoy ne doit pas être responsable de ce qu'elle dit, mais plutôt que sous prétexte qu'elle a un jour décidé de se montrer, elle devrait essuyer toutes les critiques aussi virulentes les unes que les autres. Si je reviens 100 ans plus tard avec ce débat, c'est parce que récemment, je lisais un billet sur un blog, où l'auteur mentionnait qu'elle avait reçu quelques critiques très peu constructives et plutôt méchantes sur ses photos. Et ce qui m'a interpellé c'est que cette pauvre blogueuse se justifiait en disant "je sais que je m'expose en écrivant sur le net et en postant mes photos mais(...)". Mais quoi ? J'avoue tout, à nouveau j'ai tiqué.

C'est donc ça la nouvelle règle ? Sous prétexte que nous sommes des personnages publiques et que nous décidons un jour d'ouvrir un blog par passion, les gens auraient le droit de se lâcher allègrement ? Ils auraient le droit de nous traiter de tous les noms d'oiseaux ? De débattre de nos petits cas, comme si nous n'existions plus ? Jusqu'à preuve du contraire, nous sommes tous des êtres humains, et c'est bien ça qui nous différencie des animaux. Nous avons droit à la parole, certes, mais ce droit ne devrait pas se résumer à envoyer notre poison comme bon nous semble, parce que ce que fait notre voisin ne nous plait pas ou parce que nous sommes tout simplement frustrés pour une raison qui nous est propre.

Que ta parole soit impeccable, accord Toltèque

Que ta parole soit impeccable, c'est ce que Don Miguel Ruiz dit dans les 4 accords Toltèques et je trouve qu'il est bien plus difficile et honorable d'avoir toujours le mot juste, que d'avoir la critique facile. Surtout sur le net. Je peux comprendre que dans un débat animé lors d'un repas entre amis, notre langue puisse fourcher, mais sur internet, sérieusement, nous avons cette chance de pouvoir nous poser 32 secondes et nous dire :"Est-ce que ça vaut bien la peine d'écrire ce que j'ai à écrire. Est-ce que ça va me faire avancer ? Faire avancer autrui ? Est-ce que lancer mon boulet de canon va vraiment m'apaiser ? ".

Internet me fait parfois très peur. Je serai un jour amener à me montrer (bientôt j'espère) et ce que je crains le plus c'est bien ça. De devoir essuyer des "t'es moche, je comprends pourquoi tu n'as jamais voulu te montrer, t'aurais mieux fait de rester cacher derrière ton écran, ..." et j'en passe. Alors certes, on ne peut pas plaire à tout le monde, certes il y aura toujours des trolls dans nos vies, mais ne pouvons-nous pas changer un peu tout cela ? Quand je vois certaines personnes sur Twitter se crêper le chignon, d'autre se répondre par articles ou vidéos interposées, des gens se lâcher sur une photo sur Facebook parce qu'une telle n'a pas réussi son makeup, je me demande vraiment si nous valons mieux que les barbares de Game of Throne.

Réfléchissons-y deux minutes. La parole peut faire mal. Les mots restent. S'enregistrent. Blessent. Parfois plus qu'un coup. Alors vraiment ? Parce qu'on a décidé de s'afficher, d'ouvrir un compte Instagram pour passer le temps, ou faire des vidéos sur Youtube, cela nous expose à la critique facile, méchante et gratuite ? Je trouve ça très triste. On ne devrait pas à avoir se justifier. Sous prétexte qu'on est une star, un animateur télévision, un acteur ou un chanteur, on devrait pouvoir se faire tacler allègrement parce que bon, hein, on est payé pour ça ? Non mais allons-y, soyons méchant, grossier, vulgaire, pas de soucis. Et il n'y en n'as pas que pour les personnes "célèbres". Parlons de tous ces ados qui se font tacler sur le mur d'un groupe Facebook privé. Depuis quand sommes-nous devenus aussi stupides, méchants et manipulateurs ? Le web nous enlève le filtre de la réalité. Si je devais imager cette drôle de vague, je me verrai ouvrir la fenêtre de mon salon et recevoir un "pauvre cruche" d'un passant dans la rue. Je trouverais ça très bizarre, alors pourquoi est-ce un acte normal sur le net ?



Les paroles négatives s'immiscent dans les boiseries, dans les meubles et, avant même que tu t'en rendes compte, tu les retrouves sur ta peau. Les propos négatifs ne sont que du pur poison. Maya Angelou dans le livre d'Oprah Winfrey


De la bienveillance bon sang ! Certes ce n'est pas évident, moi-même je parle parfois trop vite et ça me fait honte, mais sur le net, j'essaye toujours de tourner 7 fois mes doigts dans mon clavier. Parce qu'ici je peux faire changer les choses et me demander : "Est-ce que ce que j'ai à dire est bien utile ? Est-ce que j'ai vraiment besoin de dire à cette personne que son article ne vaut pas un clou, que son orthographe est déplorable et sa photo à chier ? Comment pourrais-je formuler ma phrase ? Pour grandir et faire avancer ? ".

Je voulais terminer par une note positive : si un jour cette auteure tombe sur mon blog, et qu'elle se demande encore si "parce qu'elle a décidé de s'exposer elle mérite ces critiques" j'ai envie de lui dire que non. Personne ne mérite l'insulte bête et méchante. Personne ne mérite la critique non-constructive balancée comme un poisson sur une étale de marché. Et encore moins sous prétexte que "oui mais je me montre". Grandissons, réfléchissons ! Nous ne pouvons pas changer le Monde, mais nous pouvons changer notre petit monde. Prendre le temps de se poser les bonnes questions, et tenter d'amener de la bienveillance dans nos mots. Le cadeau en est tellement plus beau !

Alors à toutes celles qui osent prendre des photos, faire des vidéos, changer de routine, tester un nouveau régime, en parler, écrire un article, aux blogueuses et aux youtubeuses, moi je dis bravo. Osez, changez, améliorez-vous, et surtout... N'écoutez pas les mauvaises langues. Être derrière un écran ne nous autorise pas à critiquer allègrement celles qui ont décidé d'agir, de faire quelques choses de leur temps libre... Mais aussi, de leur vie !

Cette vidéo de Coline illustre parfaitement mes propos.

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lundi 15 février 2016

Sélection Lecture ♥ Des livres qui font du bien

On me demande souvent quels sont les livres que je lis, surtout en développement personnel. J'avais déjà fait une petite sélection lecture il y a quelque temps, mais comme la question revenait, en voici une nouvelle. Autrement dit, une sélection lecture des livres qui font du bien. Qui mettent du baume au coeur, qui donnent du courage et un peu de confiance en soi. Des livres doudoux à toujours avoir près de soi. Je t'en ai sélectionné 4, que j'ai déjà lu et relu. La plupart de mes livres sont désormais sur Kobo (ou bien je vais les louer à la bibliothèque). Donc si jamais tu désires de nouvelles sélections, je devrais me passer de visuel photo et me contenter de ceux qu'on trouve sur le net. Dis-moi si ça t'intéresse quand même ? En attendant, voici ma petite sélection du jour.

Livre créatif et développement personnel


Steal Like an Artist d'Austin Kleon (en français Voler comme un artiste)


J'ai acheté ce livre fin janvier et je l'ai tellement adoré que je l'ai déjà lu deux fois. J'ai décidé de le prendre en anglais et ce pour deux raisons : d'abord pour garder mon anglais à jour, et ensuite parce que je ne voulais pas dénaturer les propos de l'auteur. Avoue que "Steal Like an Artist" sonne mieux que "Voler comme un artiste". Ce livre est une petite merveille et mine de bons conseils. Il se lit super facilement et je ne regrette pas de l'avoir pris en anglais car on le comprend facilement aussi. À l'intérieur des conseils et des petits dessins pour nous inspirer, nous aider à créer. Austin est lui-même artiste et brise bien vite le mythe de l'artiste marginal qui se dit "original". Pour lui, tout le monde s'inspire de quelque chose, tout le monde copie et en même temps personne ne copie "bien". Au-delà de ça, Austin donne de bons conseils pour trouver de l'inspiration, redonner confiance à notre petite âme d'artiste et nous encourager à ne pas baisser les bras. Comme je te dis, je l'ai déjà lu deux fois : la première en surface, la deuxième en prenant des notes. C'est ma nouvelle Bible. Je te le conseille si tu as souvent des pannes d'inspiration ou un problème avec le syndrome de l'imposteur dont nous sommes souvent victimes.

Livre Austin Kleon, voler comme un artiste


L'art de la simplicité de Dominique Loreau


J'ai acheté ce livre il y a quelque temps déjà. J'étais contente car j'avais trouvé cette mini-version en papier tout fin, tout léger pour seulement 3-4 euros. Depuis je l'ai aussi relu quelques fois mais je mets quand même une distance avec certains de ses conseils. Ce que j'ai aimé c'est le côté "simplicité". Ce livre m'a donné une nouvelle conscience sur ma façon de consommer mais surtout sur le fait que j'ai tendance à amasser du bazar inutile. J'aime beaucoup l'idée du "un nouveau contre un jeté". Alors il ne s'agit pas toujours de jeter, parfois il suffit de revendre ou de donner à qui cela fera plaisir, mais c'est sûr que je fais plus facilement le tri. Dominique nous conscientise beaucoup face à cette société de consommation dans laquelle on vit. J'ai adoré le début du livre. Par contre, j'ai moins aimé la seconde partie du livre qui a attrait au corps. Ces conseils m'ont mis un peu mal à l'aise, je ne me suis pas reconnue dedans et pour beaucoup de choses je la trouvais très stricte. C'est donc un bon livre pour tout le côté "consommation", être léger dans sa tête, mais un peu moins pour le côté "bien dans son corps".

L'Art de la Simplicité Dominique Loreau


La maîtrise de l'amour de Don Miguel Ruiz


Ce livre est juste magique. Comme son grand frère "Les quatre accords toltèques" c'est un bonheur de le lire. Je l'ai vraiment bien en mémoire puisque je l'ai relu il y a à peine deux semaines. Outre la maitrise de l'amour, Don Miguel Ruiz aborde dans ce livre la maitrise des relations, et nous rappelle à quel point il est important de s'aimer soi-même. J'avais besoin de le relire car je n'ai pas toujours une bonne relation avec moi-même, je suis très exigeante et pas toujours tendre avec ma personne, du coup, ça m'a fait énormément de bien de le relire. De relire que le bonheur vient de soi, pas de l'extérieur, pas des autres. Et qu'on doit prendre soin de notre bonheur. Ce que j'aime dans ce livre c'est qu'il est hyper simple à lire. Don Miguel Ruiz nous raconte des histoires, comme si nous étions autour d'un feu, des mythes, des légendes, avec des mots simples. Il n'y a aucune lourdeur. C'est vraiment un livre que je conseille à ceux qui n'ont pas l'habitude de lire du développement personnel. Mini bémol à la fin, la partie prière et "Dieu" que j'aime un peu moins et dans laquelle je ne me retrouve pas. Mais elle n'enlève rien à la magie de ce livre.

Don Miguel Ruiz La maitrise de l'amour


La sérénité de l'instant de Thich Nhat Nanh


C'est un livre qui ne paye pas de mine quand on le voit comme ça, et je ne suis pas sûre que je l'aurai acheté si La Mouette ne me l'avait pas conseillé, mais c'est un livre qu'il faut vraiment lire ! On le lit au calme, au ralenti, car c'est bien le sujet de ce bouquin. Une initiation à la méditation des temps modernes, au lâcher prise, au "prendre son temps". Thich Nhat Nanh est un moine vietnamien et donc qui mieux que lui peut nous apprendre l'art du zen ? Ce livre se lit aussi très facilement. On y retrouve quelques exercices simples pour apprendre à gérer ses émotions, respirer ou méditer dans le tram ! C'est un livre du quotidien qu'on peut prendre n'importe où, pour le reposer ensuite et réfléchir à son aise sur ce qu'on vient de lire. Une seule phrase me vient à l'esprit en pensant à ce livre "zen soyons zen".

Thich Nhat Nanh La sérénité de l'instant présent

J'espère que cette petite sélection lecture pourra t'aider dans tes choix et dans tes achats et qu'elle t'inspirera autant qu'elle m'inspire. Dis-moi si tu en achètes certains ou si tu les as déjà lu. Est-ce qu'ils t'ont plu ? En as-tu d'autres à me recommander ?

Bonne lecture !

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jeudi 11 février 2016

Sommes-nous tous des moutons ?

L'autre jour j'ai eu une conversation plutôt intéressante avec ma collègue : je lui parlais de mon compte Instagram et je lui faisais part de mon envie de m'améliorer. Je lui disais un peu désespérée que je ne savais pas comment m'y prendre car j'avais l'impression que tous les comptes Instagram étaient les mêmes, et que tout avait déjà été pris. J'ai donc commencé à lui montrer les comptes que je suivais et je lui dis : "Tu vois, c'est trop beau ces photos blanches, et roses, et poudrées et douces, j'aime tellement, mais je ne vois que ça alors comment me différencier ?" Ce à quoi elle me dit : "Ce n'est pas vrai, il n'y a pas que ça". J'ai maintenu que si moi je ne voyais que ça et elle m'a répondu quelque chose de très pertinent. Elle me dit : "Tu ne vois que ça parce que c'est ton univers. Moi ce n'est pas ça que je vois. Je traine beaucoup sur Tumblr et je ne vois que des photos en noir et blanc, ou des photos de guitare. Parce que j'aime ça, parce que c'est mon univers. Donc d'une certaine façon, je cherche les images correspondantes à mon univers". Et je m'en suis allée souriante en pensant à ma loi de l'attraction : on attire à soi ce à quoi on aspire.

Depuis, j'ai beaucoup réfléchis à cette conversation car je trouvais ce discours très rassurant et déculpabilisant. Je vais t'avouer quelque chose, je déteste la polémique. D'ailleurs, si tu me suis un peu tu sauras qu'ici je fais toujours bien attention à ce que je dis. Jamais je pense n'avoir écrit d'article pour faire le buzz, et pourtant j'ai le sentiment que les articles du genre sont à la mode. On débat, on ajoute son grain de sel et on débat encore. Ça me dérange. Et tu sais pourquoi ? Car j'ai un jour lu un livre sur le référencement qui disait qu'une technique facile pour gagner des vues étaient de faire un article controverse...

Tu vas me dire que je te perds. Quel rapport entre la conversation de ma collègue, les moutons et le fait de débattre ? Avant de te dire exactement où je veux en venir, je voudrais te parler encore d'autre chose. Quand j'ai ouvert le blog il y a 4 ans, je ne cessais de voir fleurir des articles sur les magazines. Les blogs sont-ils légitimes ? Les magazines sont-ils devenus des torchons tous identiques ? Les journalistes des vendus ? Les blogueurs les rédacteurs de demain ? Est-ce que les magazines ne sont pas devenus des vitrines nous poussant à la consommation ? Et j'en passe. Je n'ai jamais pris part à ce débat parce que depuis toujours j'aime aller me chercher ma petite dose de Biba. C'est léger, c'est joli, il ne m'en faut pas plus. Ça me détend, ça coûte 2 balles, et basta, je referme les images. En plus de ça, après, je les utilise pour du collage (mais ça c'est une autre histoire). Bref, je prends ce que j'ai envie de prendre. Parfois un magazine me fait acheter quelque chose, parfois mon libre arbitre joue et me dit que c'est de la camelotte. J'ai toujours vu les magazines pour ce qu'ils étaient : un moment de détente, un outil de loisir.

Tu commences à voir où je veux en venir ? Les blogs. Depuis quelques mois je ne cesse de voir fleurir des articles de blogueuses sur les autres blogueuses. Un vrai phénomène de buzz mode. On crie à l'uniformité, à la comparaison, à la copie. Je crois lire les mêmes discours qu'à l'époque de la révolte anti-magazine. À se demander si ce n'est pas un complot.

Les arguments utilisés dans ces articles m'ont fait repenser à cette conversation que j'ai eue avec ma collègue. À sa vision que j'avais trouvée juste et rassurante. J'attire à moi ce que j'aime, ce que je vois. Or ma passion, mon domaine de prédilection, c'est le web et les blogs. Je dirais même que ce sont les blogs féminins. Et qu'est ce que j'aime ? Les blogs beauté, lifestyle, pure, rose et poudré.

Ce que j'essaye de te dire, et de répondre à cette vague d'article qui crie au scandale comme quoi nous sommes tous des moutons, c'est que peut-être nous attirons à nous ce que nous aimons ? Finalement nous venons toutes du même univers, la même tranche d'âge et donc nous aimons un peu toutes la même chose. Est-ce que c'est mal ? Je ne crois pas. Dans 10 ans, nous aurons évolué et donc nos goûts aussi. Et nous aurons à nouveau des contenus similaires car notre génération aura grandi. Je parie que bientôt nous allons toutes bloguer "maternité" parce que c'est normal ! Nous avons ouvert nos blogs dans la vingtaine, et la vie fait qu'un jour nous serons peut-être maman et que nos centres d’intérêt vont évoluer. Du rose on passera aux langes et on vantera les mérites de Pampers. Je vais te dire quelque chose, je suis issue d'une famille de quatre filles. De nous quatre, je suis la seule à aimer cet univers, la seule qui traine sur la blogosphère. Aucune de mes deux meilleures amies ne partagent cet univers rose et girly. Mon entourage découvre avec moi les blogs (parce que je leur en parle) et à leurs yeux je suis une "originale". Pourtant ici, à en croire ce que je lis, je ne serais qu'une " copie" de ma voisine. Étrange non ?

Copier son voisin c'est mal

Toutes ces histoires me poussent à la réflexion. Et si ma collègue avait raison ? Et si nous ne nous copions pas les unes les autres mais que nous nous attirions les unes les autres ? Parce que nous partageons toutes les mêmes passions, les mêmes centres d'intérêt ? La mode a toujours existé, mais ce que je sais aussi c'est que, ce que l'on retient de la mode des années 2000 c'est la multiplication des "tribus". Nous faisons partie de la tribu des photos blanches et des rouge à lèvres MAC. Ma collègue fait partie de la tribu des Doc Martens et de Nirvana. Chaque tribu a son univers, ses codes, et chaque membre de la tribu apporte une pierre à l'édifice. Est-ce qu'elle l'uniformise ? Je pense plutôt qu'elle la façonne, la confirme. Ce n'est pas mal de vouloir être comme tout le monde. Comme ce n'est pas mal de vouloir être différent (ce qui est mal c'est de copier et de plagier mais ça c'est un autre débat).

Si j'avais fait partie de l'univers des gamers, j'aurais attiré à moi la sphère de Mario Bros et de World of Warcraft. J'aurais regardé les vidéos de Squeezie ou de Wartek. Sur ces sphères là j'aurai trouvé 35.000 fois la même revue sur le même dernier jeu vidéo à la mode. J'aurais peut-être affiché mes titres en couleur criarde et en me filmant dans le noir avec mes écouteurs de marque X sur les oreilles. Tu vois, chaque univers à ses codes, ses leaders, ses suiveurs. Tout comme la blogosphère féminine à les siens. Un jour une nana va arriver tel le messie qu'on attendait toutes, en indiquant que le orange est hyper tendance et nous allons tous la suivre. Parce que oui, parfois, ça arrive que certains soient des marginaux qui bousculent tout et réinventent les codes. Je dis bien réinventer les codes. Et non pas les inventer. Car on s'inspire toujours de quelque chose. Oui. Toujours. Mais soyons honnêtes, ceux qui sont fiers de leurs différences au point de tout réinventer ne sont pas nombreux. Il en faut du courage pour oser être différent.

Alors sommes-nous tous des moutons ? Peut-être bien. Est-ce si mal ? Peut-être pas. Ne dit-on pas que nous sommes plus forts ensemble ? Que plus on est de fou plus on rit ? Cessons donc de montrer du doigt. Oui c'est vrai, nous vivons dans une société de consommation. Oui nous sommes victimes des marques, nous achetons, pas toujours bien. Mais notre mission devrait simplement d'être bien dans ses baskets, pas de chercher sans arrêt le coupable à nos perversions (la société, les blogs, les magazines, les marques, les partenaires, les blogueuses "stars", et j'en passe). Ce que je vois moi, ce sont des blogs féminins qui analysent d'autres blogs féminins. Qui a raison, qui a tort, est-ce vraiment si important ? Quand on arrive au bout d'un sujet, pourquoi ne pas agir et tenter de devenir ce leader qui instaure du orange ?

Je continuerai toujours d'acheter des magazines et d'écrire sur mon blog. Je sais que je vais évoluer, mes goûts vont changer, mais je serais toujours fière d'être de la tribu des blogueuses. Fière de mon contenu. Fière de ce que je vois, de ce que j'apprends. Fière de me sentir inspirée par vos talents. Fière d'interpréter, d'apporter ma pierre à l'édifice, de faire partie d'un univers. Je serais peut-être un jour leader, ou je resterais peut-être toujours suiveuse. Mais je serais fière d'être moi. C'est je crois, le plus important.

De simples moutons ? Pas sûre. Et si nous étions toutes la pièce d'un puzzle géant ? Et que l'image finale serait un joli carnet rose, agrémenté d'un café et d'un bouquet de fleur ? Ne pouvons-nous pas simplement être fière de cela ?

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lundi 8 février 2016

52OdilePicsChallenge ♥ Le premier mois

Cela fait déjà un mois que je me suis lancée dans mon challenge photo. Je ne savais pas trop bien si j'allais t'en parler ici, et puis pour finir comme j'en ai appris beaucoup ce mois-ci (et sur moi, et sur la technique) j'avais envie de partager mon évolution.


♥ Tout d'abord, je me suis rendue compte de l'importance de la technique, mais surtout de comprendre son appareil photo (que ce soit ton appareil ou ton smartphone). Il est bon de lire son manuel, de comprendre la logique de l'obturation, du diaphragme, de l'ouverture. Le reste c'est une question de test et d'équilibre. Il faut tâtonner. Alors oui bien sûr il y a un milliard de tutos pour apprendre à utiliser son appareil, mais je pense que la meilleure façon c'est encore celle de chipoter, de tester et de se rendre compte par soi-même.




[caption id="attachment_3988" align="aligncenter" width="1024"]Semaine 01 - Fresh New Start Semaine 01 - Fresh New Start[/caption]


♥ J'ai justement regardé un milliard de tuto, mais pas vraiment technique. Plutôt concernant Instagram et les filtres (puisque mon but est d'avoir un compte Instagram cohérent). J'ai appris par exemple quelques astuces utiles pour mon iPhone (comme le focus et l'exposition). Mais j'ai aussi découvert des applis géniales tel que Snapseed ou VSCOCAM.


♥ J'ai compris l'importance d'avoir un univers. De s'affirmer. Je t'en ai d'ailleurs fait part dans mon article de l'autre jour. Il ne faut pas chercher à copier, mais bien à s'inspirer. Cette notion me parait super importante. Je me cherche encore, parce que j'essaye de tout faire. Dans la conception d'un compte Instagram cohérent, il est important de choisir une palette et de s'y tenir. J'ai encore du mal avec cette notion. Il faut que je retourne à mon panneau d'inspiration et que je m'y colle. Ce qui n'est pas évident puisqu'on n'a pas toujours 45.000 trucs à photographier. Surtout quand on est sur son lieu de travail.


♥ C'est un peu le souci face auquel je me trouve : quoi photographier ? Heureusement les thèmes du challenge aident beaucoup, mais en dehors de ça, pas facile de trouver de nouvelles idées. Du coup il faut...


♥ ... S'inspirer justement. Tout est bon, tout y passe. Scruter des comptes Instagram, se faire une planche Pinterest, ouvrir des magazines et comprendre la mise en scène d'une photo. Voir plus loin. Regarder, regarder, regarder. Je suis devenue une dévoreuse de photo.




[caption id="attachment_4028" align="aligncenter" width="1024"]Défi photo 52 Semaine 02 : Ce matin[/caption]


♥ L'important c'est d'essayer. Tout et n'importe quoi, et tant pis si on rate. Faut essayer et essayer encore. C'est comme pour tout, il faut prendre la main et s'améliorer petit à petit. Plus on pratique, plus on apprend, plus on s'améliore.


♥ Le soucis du détail. Ne pas prendre une seule photo et s'en contenter. Shooter, shooter, shooter. J'ai passé des dimanches après midi à tester, essayer la fleur à droite, puis à gauche, la planche devant la fenêtre, dans mon lit, le matin puis l'après midi. J'ai même tirer des séries de photo que j'ai supprimé en les regardant sur PC car elle n'était finalement pas si jolie.


♥ Je me suis acheté 2-3 trucs pour faire des compositions, et je pense que ça va être ma nouvelle fièvre acheteuse. L'idée ce n'est pas de se ruiner en matériel, mais pourquoi ne pas acheter une petite plante, une petite bougie ou quelques plumes ? Je pense retourner en brocante aussi pour chiner de jolies choses à mettre dans mes compositions.




[caption id="attachment_4074" align="aligncenter" width="1024"]Bougie parfumée la Française Semaine 03 : Bougie[/caption]


♥ Comprendre la lumière du soleil. Il ne faut pas qu'il tape trop fort. Il ne faut pas qu'il fasse trop gris. Il ne faut pas trop de lumière directe. La lumière naturelle reste le meilleur spot qui soit. De là, il devient facile de retoucher.


♥ Et oui, retoucher correctement aussi. Je n'ai pas honte de dire que je retouche mes photos. Pour moi c'est le petit plus, la cerise sur le gâteau. Jouer sur l'exposition, le contraste, les couleurs pour que tout soit uniforme. Et puis je suis tellement à l'aise avec un ordinateur : j'aurais bien tort de m'en priver. L'idée n'est pas de changer la réalité, ni de la rendre plus belle, mais de l'améliorer. Je te rassure, je ne compte pas gommer des rides ou des imperfections, et de devenir la reine du Photoshopage.


♥ D'ailleurs je pense qu'en m'améliorant en photo, et en composition, je ne devrais plus passer par cette case.


♥ Au début j'avais envie de photo blanche comme la neige, après 1 mois de test, j'ai envie de chose plus réelle. Douce, mais vraie. Comme je le dis, je me cherche encore un peu, pour trouver mon propre style. Le monde ne s'est pas fait en un jour.


♥ La dynamique de groupe. C'est vraiment agréable de découvrir les photos des autres sur Facebook, mais aussi de s'entre-aider et de partager nos astuces. On voit nos évolutions, et on s'encourage. Certaines sont très douées, mais n'hésitent pas à nous apprendre.




[caption id="attachment_4121" align="aligncenter" width="1024"]iPad Lunette Michael Kors Semaine 04 : High Tech[/caption]


En résumé, après 1 mois de challenge je suis plutôt contente de m'y être mise, et d'avoir osé. J'apprends beaucoup de chose et je sens que je m'améliore déjà. Hâte de voir ce que cela donnera le moins prochain, celui d'après, et d'encore après.


Mais et toi ? Comment avances-tu dans ton challenge ? As-tu commencé ? Sache qu'il n'est pas trop tard pour nous rejoindre et que plus on est de fou, plus on rit. 


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Toutes les infos sur le challenge juste ici

lundi 1 février 2016

Organiser sa liste de choses à faire par Lutetia Flaviae

Je n'ai jamais fait d'article invité sur le blog. Et j'avoue que c'est quelque chose à laquelle je ne pensais pas du tout. Mais depuis quelques mois, Lutetia du blog Lutetia Flaviae et moi on partage beaucoup. On s'entre aide et on s'encourage beaucoup avec nos blogs. Comme nous avons un univers assez proche, je me suis dit que ce serait sympa qu'elle fasse un article invité ici. J'avais tout simplement envie de l'accueillir et de te la faire découvrir. Aujourd'hui, elle a décidé de nous donner une petite méthodologie de travail pour nous aider à organiser sa liste de choses à faire.


Organiser sa liste de choses à faire


Se retrouver devant sa liste de choses à faire peut intimider, voire désespérer. Gérer son temps est un défi. Je connais très peu de personnes (en fait aucune) satisfaites de leur productivité. Je suis sûre que toi aussi tu aimerais mieux t’organiser pour ne rien avoir à faire le weekend. On voudrait cocooner, profiter de ses proches mais finalement, on en a rarement le temps ! J’ai lu plusieurs méthodes d’organisation pour découvrir comment les professionnels s’y prennent. Je les ai combinées et adaptées afin de créer celle qui me convient le mieux. Pour être efficace, il faut savoir s’adapter à ses besoins. Je vais te montrer comment j’organise ma liste de choses à faire pour gérer mes priorités et rester productive.


Noter tout ce que l’on a à faire


Cette première étape est très importante et pourtant, souvent sous-estimée. Je l’ai apprise via la méthode GTD (si ça t'intéresse, j’ai aussi écrit un article sur la méthode GTD ). Il s’agit d’écrire absolument tout ce que l’on à faire. Identifie les tâches les plus simples et automatiques aux projets futurs ou rêvés. On a tendance à croire que l’on se rappellera du plus important ou que certaines choses ne nécessitent pas d’être écrites. Toutefois, ces tâches sont ancrées dans notre mémoire et empêchent notre cerveau de se concentrer autant qu’il le pourrait. Cette liste prend du temps à être rédigée. Tu auras sans doute besoin de plusieurs jours avant de sentir ton esprit vidé. En écrivant une liste complète des choses que l’on a à faire, on crée un système réel sur lequel on peut se reposer. On évite ainsi de nombreuses mauvaises surprises !

Faire sa to-do-list


Gérer ses priorités


Maintenant que ta liste est terminée, il faut passer au tri. Je m’aide de la matrice d’Eisenhower, popularisée par Stephen Covey. Il suffit de créer un tableau 2x2 classant les tâches selon leur urgence et leur importance. Ainsi, on se retrouve avec les entrées :



  • Urgent / Important

  • Non urgent / Important

  • Urgent / Non important

  • Non urgent / Non important

1. Les tâches Urgentes / Importantes sont celles que tu dois faire immédiatement, celles qui arrivent à échéance.

2. Les tâches Non urgentes / Importantes sont celles que tu dois planifier sur du long terme. Par exemple : faire du sport n’est pas urgent mais, c’est important pour ta santé, notamment pour le futur. Prendre du temps pour toi, voir tes amis sont aussi des tâches importantes mais, non urgentes.

3. Les tâches Urgentes / Non importantes sont celles qui te sont souvent imposées par les autres : une réponse à un e-mail, une interruption, un imprévu, etc.

4. Les tâches Non urgentes / Non importantes sont celles qui parasitent notre productivité : passer du temps sur Facebook, regarder la TV sans intérêt…

Si tu es comme moi, tu as probablement envie de tout inscrire dans la case Urgent / Important. Or, on néglige trop souvent la deuxième qui est, pourtant, au cœur d’une organisation efficace. Pour pouvoir se concentrer sur la case Non urgent / Important, il faut tenter de minimiser au maximum les cases 3 et 4. En éliminant ou, du moins, en réduisant les tâches inutiles, on parvient déjà à gagner du temps. Ensuite, il ne faut pas hésiter à déléguer ce qui est possible, voire à dire non ! Tu parviendras ainsi à gérer tes priorités et augmenter ta productivité.

Malgré le tri par case. La liste de choses à faire reste parfois longue ! Je classe donc les tâches de chaque case en me servant de listes thématiques puis, je commence par les plus rapides à faire. Tu peux télécharger gratuitement mon kit complet de printables pour l’année afin d’obtenir des listes à remplir selon les saisons.

Méthode de travail pour classer ses urgences

Ce qu’il faut retenir :



  • Ne perd pas trop de temps à suivre des méthodes, adapte-les en fonction de tes besoins et de tes goûts.

  • Écris tout ce que tu dois faire pour ne pas te reposer sur ta mémoire.

  • Prends le temps de planifier tes projets, de faire des choses qui ne te semblent pas urgentes mais, qui demeurent importantes.

Et toi, comment gères-tu les choses que tu dois faire ? As-tu une méthode pour organiser ta to-do list ?

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