mardi 17 septembre 2013

Le sac que j'avais au pied du lit.


Je ne t'apprends rien de nouveau en te disant que je crois en la loi de l'attraction. Je ne sais pas si c'est la loi en tant que telle auquelle je crois, où si c'est en la force de l'esprit. Ces choses que tu attires à toi de par ton mental d'acier, ou à défaut, de par ton négativisme. J'ai été plusieurs fois confrontées à ces petits signes envoyés de toute part, en me disant "tiens c'est marrant, quelle coïncidence". Je sais aujourd'hui que ce ne sont pas des coïncidences. Qu'il s'agit de tes propres ressources inconscientes et inexploités. De celles là que quand quelqu'un te dit "ne pense pas à une voiture" la première image qui te vient en tête c'est justement, une voiture. C'est le pouvoir du cerveau, de son image, et je pourrai en débattre pendant des heures. Pourtant, ce n'est pas ce que je ferai ce soir. Mais je me devais de partager cet instant de vie, arrivé comme une des ces coïncidences. J'aime appelé ça un signe où plutôt, une réponse.

C'était un soir comme tous les soirs. Ou plutôt, comme ces soirs après des journées de travail de 9h : tu es fatigué et une part de toi est nostalgique. Je suis une nostalgique, une genre de mégère qui aime se dire "c'était mieux avant". Celle qui regarde des vieilles photos : "je préfèrerais mes cheveux longs, je préférais mes cheveux courts, j'étais mince là ". Ou qui relis des vieux mails "je me rappelle bien de cet échange, ah que j'étais heureuse à ce moment là". Et alors que j'analysais cette nostalgie des jours d'automne en promenant le chien, un terme m'est venu en tête : l'insatisfaction chronique. Je me disais déjà que les photos ne rendaient que les meilleurs moments, puisqu'il avait été jugé bon à ce moment là d'immortaliser l'instant. Et qu'on pensait toujours aux jours d'avant comme les bons vieux jours, et aux jours futurs comme aux jours meilleurs, en oubliant parfois que la vie c'est maintenant. Qu'au moment de ces photos, de ce mail, de ce souvenir, dans ce présent là, on était peut être pas si bien que ça, mais qu'on l'avait oublié, ne gardant que le meilleur. Ce qui été ancré sur le papier, la toile ou tout autre support.

Et je m'aventurais ainsi dans mes pensées, me disant que je devrais écrire un article, sur l'avant, l'après, le maintenant et sur ces insatisfaits éternels dont je faisais partie. Mais que je le ferai après, parce que là, tout ce que j'avais envie c'était d'un bain et d'un bon livre. Que pour affirmer ma théorie du moment présent, je me devais de prendre ce bain, et advienne que pourra pour l'article d'après.

Mon choix de livre ne fut pas difficile, je venais de finir celui loué récemment à la bibliothèque et j'avais décidé de relire un livre que j'avais déjà lu. A vraie dire, ce livre m'a été conseillé par Marie May du blog l'Objet de mon Désespoir il y a une semaine alors que je lui demandais des conseils. Ce livre, je l'avais acheté il y a 2 ans. C'était un des premiers livres de développement personnel que j'avais acheté. A ce moment là, j'étais dans une période de ma vie remplie de doutes. J'avais démissionné de mon poste occupé depuis 4 ans pour occuper celui de l'époque. Ce qui est marrant, c'est que je sais exactement pourquoi j'ai acheté ce livre à ce moment là. La société dans laquelle je travaillais, était LA société qui fit faillite quelques temps plus tard. A cette époque, la problème qui occupait tout mon esprit c'était l'argent. Comment en avoir plus, comment être satisfait de ce qu'on avait. Il y avait un million de choses que je voulais m'offrir et que je ne pouvais pas, manque de moyens. C'est à ce moment là aussi que j'avais jugé bon de voir un coach de vie, pour m'aider dans ma quête matérialiste. Je me rappelle le mal que je m'étais donné à ce moment là : mes petits cahiers, mes bouquins, et tout un tas de mantras que je me répétais... Puis le temps a passé. J'ai fait de la place dans la bibliothèque. Un jour de dèche, je me suis dit que j'irais bien vendre des livres, j'ai fait le tri, et je les ai tous mis dans un sac.

Ce sac, remplis de livres, est au pied de mon lit. Chaque semaine je le vois, et chaque semaine je me dis que je dois aller les vendre. Mais chaque semaine j'ai la flegme. Ça a duré un moment, c'était il y a plus d'un an, passant du "je devrais" à l'oubli du néan le plus total complètement sorti de mon champ d'objectifs.

Et puis vient cet échange avec Marie May sur ce fameux livre. Son titre "Comment obtenir ce que vous désirez..." de John Gray. Elle me dit qu'il est bien, je lui dit que je l'ai déjà lu, mais que j'avais aimé et que je le relirais bien. Je pars à la recherche de mon livre. Je ne le trouve pas... Je marmonne à voix haute. Je fouine... Je râle un peu aussi...

Tu te doutes de la suite ?

Il était dans mon sac. Le sac que je devais vendre. Le sac que je n'ai jamais vendu. Le sac au pied de mon lit.

Ce soir c'est donc mon soir de nostalgie. Et alors que je lis mon livre, avec cette fois un nouveau regard, je repense à l'avant, à l'après, au pendant. A ces moments pris en photos où j'étais si heureuse, à ces mots que je pouvais écrire à droite à gauche. A des victoires de perte de poids, d'achat d'appartement. A tout ces moments où j'avais attribué mon bonheur à des signes extérieur à moi. Mon copain, mes amis, ma famille, le blog aussi parfois. Et les mots de John Gray défilent devant mes yeux, comme un puzzle de "si j'avais pas" qui prenait enfin un sens. Des signes ajoutés les uns aux autres, comme un chemin de coïncidences.

Hier, je voulais plus d'argent.
Aujourd'hui, je veux peut être plus de vêtements, plus de temps, plus d'amour aussi parfois.
Et demain ? Qu'est ce que je voudrais ? Qu'elle sera la chose, la personne ou la situation qui me donnera ce bonheur ?

Le bonheur tient à peu de chose. Il peut tenir dans un sac que l'on garde au pied de son lit pendant plus d'un an, mais il devrait surtout, tenir de nous, et ce, avant toutes autres choses.

 Crédit photo : We heart it

18 commentaires:

  1. Bonjour,

    Flemme pas flegme ;)

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  2. Tiens, c'est marrant qu'avec un article magnifique comme celui-là, plein d'émotions et de bon sens, la seule chose que la personne "anonyme" n'ait souligné c'est le mot flemme...
    Moi j'ai envie de te dire merci, d'abord, puis bravo, ensuite!!!

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  3. Bel article :)
    Rien n'arrive jamais par hasard...

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  4. Chouette article ! Hier pendant ma lecture de méditer pour les nuls, je me disais que je n'étais jamais satisfaite, que je voulais toujours plus, et que du coup je ne prenais pas assez de temps pour profiter de ce que j'ai déjà. Il faudrait que je regardes si je trouve le bouquin.

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  5. Notre vie est faite d'opportunités, de rencontres et de coïncidences résultats de nos actes... Comme si tout était écrit... C'est ce qui m'étonne toujours un peu alors que tout est conséquence de ce que j'ai décidé à un moment ou l'autre...Et le plus dur est de ne pas avoir de regrets... De se dire qu'on aurait pu mieux faire... Alors qu'il faut regarder vers demain, vivre l'instant présent et profiter !!!
    Plein de bisous ma bichette.

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    1. Je pense que les conséquences proviennent de nos actes, même si on ne s'en rend pas compte tout de suite :)

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  6. Belles idées, comme toujours chez toi :) Merci pour le conseil lecture et je m'en vais découvrir le blog que tu as cité

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  7. J'aime l'hiver! juste pour voir le lit aussi!

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  8. Effectivement, etant egalement une grande nostalgique, je me rends compte à quel point la memoire est selective. On a tendance a oublier, beaucoup trop facilement.
    Pour l'histoire du livre ça prouve encore une fois que rien n'arrive par hasard. De plus en plus chaque jour qui passe j'ouvre les yeux et je vois. Je vois ces fils quasiment invisibles qui relient chaques choses, chaques evenements. Ces fils qui font que lorsqu'il t'arrive quelque chose comme ce livre au fond du sac, au lieu de te dire : quelle coincidence, tu te dis : bien sur c'est tellement evident !
    Je ne sais pas si mon commentaire est bien clair et cohérent (il est tard et mon esprit fatigue), en tout cas je découvre ce soir ton blog et j'en suis plus que ravie. Je lis tes articles avec bonheur :)

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    1. Si si ton commentaire est cohérent.
      Les coïncidences ne sont en fait que des évidences. Tu as reçu la réponse que tu attendais de par ton propre cheminement mais sans forcément t'en rendre compte :)

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  9. C'est encore un très joli article que tu nous présente, parfois il est bon de se souvenir que le bonheur est dans les choses simples.

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