mardi 12 septembre 2017

Pour toi j'ai testé : une semaine sans téléphone... Ou presque !

Cela s'est fort ressenti ces derniers mois que j'avais un grand besoin de me déconnecter. Quand j'y pense, la dernière fois que je me suis complètement déconnectée, c'était la première année où nous sommes partis en vacances ensemble mon homme et moi... C'était il y a 7 ans... À cette époque, nous partions dans le chalet de mes parents, dans un camping, au milieu de la forêt, sans connexion wifi. D'ailleurs, je n'avais pas de tablette, et on ne parlait pas encore de 4G. Depuis, je vis littéralement scotchée à mes écrans et ces dernières années, je me suis complètement perdue. Je suis passé du blog humeur, au blog beauté, au blog humeur, à la blogueuse pro, à la free-lance qui lance sa marque, à plus rien du tout. J'ai multiplié ma présence sur les réseaux sociaux, mon téléphone greffé à la main.

Cela n'a pas eu que du négatif. Comme je l'avais mentionné dans un de mes articles, cette soif de reconnaissance s'est traduite en une soif d'apprendre, et sans m'en rendre compte, je me suis formée à un nouveau métier. Depuis un an, je suis devenue content creator et community manager à temps plein, moi, styliste de formation. Je trouve que l'Univers à un sens de l'humour plutôt fin, puisque d'une certaine façon, je suis devenue blogueuse pro, mais pas à mon compte (et en alliant la sécurité de l'emploi, que rêver de mieux).

Depuis un an donc, j'ai pris conscience de tout un tas de choses. J'ai dû analyser le comportement des internautes pour le compte de mon travail, et comprendre les différentes stratégies web. Parallèlement à ça, les 6 premiers mois, j'ai aussi tenté vainement de monter ma petite société (qui entre temps s'est bien lamentablement plantée). J'ai continué à me former sur Instagram et Facebook. J'ai reçu un téléphone de société.... Un deuxième smartphone. Un deuxième compte. Encore plus de connexion. Il était donc temps, de couper le cordon des réseaux sociaux.

Une semaine en mode avion


Quelque temps avant de partir en vacances, j'ai écrit cet article qui s'annonçait comme un adieu, en disant au revoir aussi à ma "communauté" sur Instagram. Je n'en pouvais tout simplement plus. Et la veille de partir dans le Sud de la France, une idée est venue frapper à ma porte : "Et si je partais une semaine sans téléphone ?" Ça sonnait comme une petite révolution. C'était presque jouissif. Comme je suis aussi une angoissée atteinte de controlite aigüe, j'ai décidé de couper la poire en deux et de mettre mon téléphone en mode "avion". En même temps, j'ai supprimé Instagram et Twitter de mon iPad pendant 1 semaine pour ne garder que Facebook et mes mails pour communiquer avec mes parents.

J'avais peur de ne pas tenir le coup, mais il s'avère que plus les jours avançaient et moins j'avais envie de rallumer mon téléphone. Dans cette spirale, j'ai également supprimé Instagram et Twitter de mon iPhone, et à l'heure où je t'écris, je n'ai pas l'intention de les réinstaller.

Ce que ça m'a appris


Tout d'abord, pendant cette semaine de vacances, j'ai vraiment pu être là. Je n'ai pas cherché à partager mes faits et gestes. J'ai profité du coucher de soleil avec mon homme, ou avec moi-même. On a passé des soirées en terrasse à refaire le monde, sans être interrompu par la vibration de mon téléphone. J'ai simplement profité du repas, du moment présent, sans avoir peur de "tout ce qui allait se passer pendant mon absence" et sans me dire "oh et si je partageais ça, ça va bien donner dans mon feed Instagram, ou faire marrer la galerie sur Twitter".

Ensuite, petit à petit, l'envie d'écrire est revenue. J'ai en effet un tas de choses à partager, mais le fait de les partager tous les jours, à chaque moment de la journée, me faisait perdre de la "consistance". Plus tu es présent sur les réseaux sociaux, moins tu en as à dire. Et finalement, tu partages une petite idée, plutôt qu'un article qui vaut la peine qu'on s'attarde dessus. Être partout, c'est aussi n'être nulle part.

Enfin, je me suis sentie (et je me sens encore) vraiment mieux. Le danger avec Instagram, c'est cette comparaison incessante avec la vie des autres. J'avais beau ne m'abonner qu'à des comptes inspirants, il n'empêche que je me comparais sans cesse à cette inspiration : je ne suis pas assez talentueuse, je n'ai rien à dire, je n'ai rien à partager, à quoi ça sert que je le fasse, je ne réussis rien, les autres le font tellement mieux que moi, je ne sais pas prendre de photos, etc. Finalement, plutôt que de contribuer à l'amélioration de mes points forts (l'écriture par exemple), j'essayais d'exceller dans mes points faibles (et de m'énerver parce que je n'y arrivais pas).

Quant à Twitter ? J'avais l'impression que c'était le réseau que je préférais, et finalement, je me suis rendue compte que j'y passais plus mon temps à fouiner les derniers petits potins croustillants, plutôt que d'y faire quelque chose qui avait vraiment du sens. Franchement, on s'en fout de mon live tweet durant The Voice, et de savoir quelle est l'issue de la dispute entre blogueuse X et blogueur Y.

Faire taire Martha Stewart.


Ce n'était qu'une petite semaine de vacances, et pourtant elle m'a grandement appris. J'ai compris que ces derniers temps, j'avais tendance à laisser parler Martha Stewart : cette petite voix dans ma tête qui me disait que j'étais nulle et qui était alimentée par toutes les autres critiques négatives que je recevais. L'être humain à cette fâcheuse tendance à n'écouter que l'unique critique négative qu'il a reçu, plutôt que les 150 retours positifs. Je me suis concentrée sur les mauvaises personnes : ma critique interne et externe. Or, aucune des deux ne me faisait vraiment avancer. Au contraire, j'avais plutôt tendance à reculer et à en faire des excuses : "De toute façon à quoi ça sert que je fasse tout ça ? Autant rester dans mon canapé et regarder Netflix, là au moins je serai tranquille !" Et je peux te dire que ça, c'est certain. Ne sors jamais de ta zone de confort, et tout ira pour le mieux ! Pas de risque, pas d'attente, pas de déception !

Et aujourd'hui ?


J'ai compris l'importance de se déconnecter. Quand j'ai commencé le blog, la technologie, l'affluence de média et la possibilité de se connecter aux internets n'étaient pas les mêmes. Avant, on devait se connecter (Ô le doux son du modem 56k), aujourd'hui on EST connecté. C'est là toute la différence. Avant, je n'étais pas à ce point confrontée à la vie (parfaite) des autres. Pour le moment, je ne ressens donc pas le besoin de reprendre Instagram ou Twitter. Je pense que le monde tourne très bien sans moi là-bas. Cela me permettra sans doute de créer à nouveau du contenu qui a plus de valeur à mes yeux et concentrer mon attention sur une seule chose. Arrêter de me disperser. Je me sens finalement plus "blogueuse" qu'influenceuse. Je commence d'ailleurs à entrevoir une petite lumière au bout du blog, et je me dis qu'il y a encore des jolies choses à faire ici.

Ce que je retiens de tout ça, c'est que la culpabilité de ne pas être à la hauteur, ou pas assez bien, nous tire vers le bas. Qu'à trop vouloir être connecté aux autres, on se déconnecte de soi-même, de qui on est vraiment. Qu'il faut prendre le temps de s'écouter, loin des écrans, loin des médias, pour pouvoir se ressourcer dans la simplicité et redevenir soi-même.

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