jeudi 7 novembre 2013

La vie est une partie de cartes.

J'étais dans le tram lisant ce paragraphe de Zermati à propos du fait de s'assumer. Et alors qu'autour de moi la foule s'agitait, une fois de plus, quelques pages me faisaient échos. Bien sûre, Zermati parle du fait d'assumer son poids, mais d'une certaine façon j'ai relié ça à tout mon être. A ma vie, à mon physique et à mon caractère. M'assumer moi. La suite de ce paragraphe énonçait quelque chose comme "s'assumer c'est apprendre à jouer avec les cartes que l'on a en main, et s'accepter". Ajoutant qu'on ne naît pas tous à la fois top model, riche comme Bill Gate ou bon comme mère Theresa. Que si tout le monde était comme ça, il n'y aurait aucun mérite, que ce serait trop facile. C'est toute cette notion que j'ai particulièrement apprécié. Que j'ai savouré. Que j'ai relu, encore et encore, remontant la rue de chez moi sous la pluie, pensant à mes cartes.


Je me suis donc demandée quelles étaient mes cartes. Avec quelle jeu je devais jouer, et quelle partie je voulais remporter. Je me suis dit que la partie à jouer c'était la bataille sur mes complexes, qu'il y a dans le fond toujours quelque chose qui me dérange : une fois c'est ma crise existentielle sur mes cheveux, une fois sur mon corps, une autre sur le fait que je râle trop ou que je ne sois pas assez parfaite. Je me suis rendue compte, que dans cette partie de carte, mon adversaire c'était le passé. Et que connaître le jeux de mon adversaire ne m'aiderait pas à remporter la partie. Que ce qui compte c'est ce que je vais faire maintenant.

Du coup j'ai repartie mes cartes devant moi, j'ai repensé à Bill Gate et à Mère Theresa. A ces top models photoshopés qui d'une certaine façon te font toujours culpabiliser d'être ce que tu es. Mes cartes à moi, c'est ce que je suis. C'est ce que la nature m'a donné. Et de toute évidence, tout cela, je vais devoir jouer avec. L'accepter.

A partir de là, j'ai le choix de ne pas m'aimer. De me dire que je suis trop ceci ou pas assez cela. Mais j'ai aussi le choix de faire des choses qui me permettent de me sentir mieux. De tenter de jouer avec ces cartes même si elles ne me conviennent pas. De faire de mon mieux, pour me sentir bien. Le choix de me lamenter indéfiniment sur le "comment-que-la-nature-m'a-équipée", et trouver sans cesse à redire ; ou finir par accepter ce qui fait ce que je suis, et agir en conséquence pour me sentir en accord avec moi même. Me disant que de toute façon, ce qui importe, c'est de faire de son mieux.

Je sens que je te perds.

Prenons un exemple facile, comme j'ai commencé par Zermati, repartons de cette base. Je n'aime pas mon poids. J'ai le choix de commencer une nouvelle partie et tenter de maigrir (en l’occurrence, en suivant la méthode Zermati, de manger avec faim). En faisant de mon mieux dans cette partie, je peux arriver à 2 évidences : soit ça marche, soit ça ne marche pas. Dans un cas comme dans l'autre, le résultat final sera que je devrai finir par accepter (d'avoir gagné ou perdu). Oui mais si je n'aime pas mon corps, comment l'accepter ? En faisant ce qu'il faut pour me sentir bien avec lui. De là, peuvent découler toute une série de petite chose que je peux faire pour me sentir bien dans ma peau : acheter des vêtements à ma taille et qui me vont, écouter de la musique et faire un petit pas de danse, me coiffer différemment, me soigner,.... M'aimer !

D'une certaine façon, j'en suis revenue étroitement à mon système de croyance. Au fait qu'on a le choix de la partie que l'on va mener, de décider de suivre les routes comme on l'entend. Récemment, j'ai eu une discussion avec quelqu'un de mon entourage qui travaille trop. J'ai tenté de lui dire que c'est elle qui choisissait cette situation, d'être à la merci de son chef. Bien sûre, elle ne l'a pas entendu de cette façon, préférant se plaindre et s'avouer déjà vaincue. Et je me suis dit que peut être elle avait raison, que je n'étais pas à sa place et que je ne pouvais pas comprendre. Puis en y réfléchissant de plus près, je me suis dit que personne ne lui avait mis le couteau sous la gorge, lui disant qu'elle devait agir comme ça. Personne ne la menaçait. Donc, c'est elle qui décidait aussi de ne pas s'affirmer par cette situation et de faire en sorte de faire des choses qui lui faisait du bien à elle.

Mes explications peuvent peut être te paraître simplistes énoncées comme cela. Du genre raccourcis faciles. Mais en y réfléchissant à deux fois, je pense que cette histoire de s'assumer, de décider de jouer avec les cartes qu'on a reçu, est une métaphore relativement juste. Cela revient simplement à dire qu'on peut choisir de ne pas jouer une partie, ou de faire son possible pour la remporter. Ce qui compte, ce n'est pas ce que notre adversaire a dans son jeu, mais ce que nous, nous ferons avec le nôtre.

♥ ♥ 

Crédit photo : We heart it

9 commentaires:

  1. Je suis un peu dans cette manière de penser en ce moment, je réfléchis beaucoup, revois mes croyances, actes,... Je me pose des questions sur moi, les autres, comment je suis, comment on me perçoit,...
    J'essaye de moins me prendre la tête, de laisser les choses se faire. C'est tout un travail!
    J'avais pris des ateliers d'aromathérapie et suis restée en contact avec le prof qui suis une formation de naturopathe, il m'a fais un traitement bio-vibratoire hier sur les énergies basé sur la médecine ayurvédique et chinoise, ça m'a fait du bien!
    Ca m'a fais prendre conscience de plein de choses!

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    1. Ca doit être intéressant tout ça, mais j'avoue que je ne jamais tenté ce genre de médecine.
      J'en reste à la manière douce; la lecture :)

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    2. Très intéressant, vraiment surprenant! Tout ce qu'il a donné sur mon corps, mon état, ma manière d'êtres'est averé vrai!
      Je ne l'aurai jamais fais s'il ne me l'avais pas proposé vu que je lui parlait de mes problèmes d'intestin etc, et qu'il avait besoin de cobaye pour ses cours pour la formation de naturopathe!

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  2. Je suis d'accord avec tout cela, cependant ta dernière phrase m'interpelle "Ce qui compte, ce n'est pas ce que notre adversaire a dans son jeu, mais ce que nous, nous ferons avec le nôtre." Je ne pense pas que nous aillons d'adversaire autre que nous même dans la vie.
    Ce que l'on peut faire, les buts qui nous paraissent atteignables, les situations que l'on choisi de subir, tout dépend du regard que l'on a décidé de porter sur les choses, effectivement.
    Contente d'avoir trouvé ton blog en tt cas ;)

    Julie
    http://cansouplover.blogspot.be

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    1. Oui c'est pas complètement faux ce que tu dis, que notre pire adversaire peut être nous même.
      Je pense aussi comme je le dis dans l'article, que cela peut être le passé, à force de vouloir pourquoi, comment, la faute à qui. Il faut penser à avancer un moment, et jouer ! :)

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  3. J'ai trouvé ton exemple de la grande travailleuse très pertinent.
    Tout le monde n'est pas disposé à aller vers le savoir.
    Beaucoup pensent être dirigés par un grand autre, ici le patron par exemple.
    Prendre conscience de la liberté de nos actes, s'émanciper de nos chaines est un long travail.
    Et peu veulent ou peuvent l'entreprendre.
    Bonne continuation à toi sur ce long et ardu chemin de la liberté, et du savoir.

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    1. Je comprends que parfois ont soit vraiment débordé, que vraiment, il est impossible de faire autrement. Mais tous les jours, toutes les semaines, tous les week ends, je pense que, oui, il y a une partie qui tient du choix. Et parfois, c'est plus facile de se victimiser face à son boss, plutôt que de tenter de lui dire stop.

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  4. J'ai beaucoup aimé lire cet article et je suis tout à fait d'accord avec toi. Sur le fait que c'est nous qui décidons de la vie que nous menons, d'ailleurs, récemment j'avais une réflexion sur le même genre de sujet et j'en suis arrivé à une "conlusion" qu'au fond, les problèmes ne viennent pas de l'extérieur mais de nous-même, de notre manière de réagir aux "problèmes".
    Ton article me fait aussi penser à un épisode de American Dad. Il y avait l'ado qui en avait marre de ne pas avoir de gros derrière (désolé, je ne savais pas comment formuler ça xD) comme les autres (parce que c'était tendance, etc) donc il est parti dans un fast food pour se goinfrer et là, une incendie se déclenche.
    Les personnes ayant des "fesses tendance" ont tous étaient coincés car ils ne pouvaient pas passer la porte, seul l'ado, grâce à ses fesses plates, a pu passer et a donc eu la vie sauve.
    À partir de là, il a été fier de son derrière et a enfin pu s'accepter soi-même!
    Exemple bizarre oui, mais je trouve qu'il passe une bonne leçon: s'accepter soi-même, après tout, rien n'est hasard, ce n'est pas pour rien que nous sommes avec ce corps-là. ;)

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    1. Merci.
      C'est un bel exemple que tu donne (même si un peu cocasse :p )
      Mais oui, tout arrive pour une raison. Le matin on peut décider de se lever de bonne humeur ou de mauvaise humeur. Comme tu dis, choisir comment on aborde ses problèmes. Même si, on est d'accord, ce n'est pas facile, de se rendre responsable de nos dire/ actes

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