lundi 5 mars 2018

Faire la différence

Cela fait 10 minutes que je fixe l’écran.
Non ça doit bien faire 2 mois.
En y réfléchissant bien, je crois même que ça fait 2 ans. 2 ans que je tourne et retourne ce blog dans tous les sens. Je veux faire la différence, mais je ne sais pas comment. Je veux être droite, et juste et honnête. Je veux inspirer. Mais je ne fais rien.

En vérité j’attends. J’attends le bon moment. Le bon déclic, l’inspiration. J'attends d'être prête. Tu vois c’est toujours comme ça que j’ai écrit. Par instinct. Par « bons moments ». C’est maintenant parce que je le sens, et parce que j’ai quelque chose à dire. Et toutes les autres fois, je me dis que ce n’est pas si intéressant, que cela ne vaut pas le détour. Pas la peine. Je n'aime pas programmer, car je ne programme pas mes humeurs, ni mes réflexions. Tout ça a toujours été très instinctif.

Et puis je me compare. Ô je me compare. Celle-ci a trop de talents, celle-là dessine trop bien, cette dernière a de belles valeurs. Qui suis-je moi ? J’essaye de trouver mon identité, me démarquer, et en même temps je suis révoltée. Je veux que les choses changent, mais je n’ai pas le courage de le faire. Je suis comme fatiguée. Paralysée.

Un jour on m’a demandé combien de temps prenait un blog. 4h. C’est ce qu’il me fallait pour écrire un article : écrire, prendre des photos, retoucher, relire, SEOter. 3 soirs par semaine, et tous les dimanches. Je me souviens, un jour, mon homme m’a même demandé de me fixer des jours, parce que je bloguais trop, et ne vivais plus ma vie de couple. Je me souviens avoir passé mes vacances à scruter mon ordinateur, pendue à mon smartphone, en espérant que quelque chose décolle. Je me souviens avoir lu des blogs de stratégie, avoir eu des rêves, avoir écrit jusqu’à 22h, et parfois ne plus dormir car les idées fourmillaient. Cela me semble si loin...

Alors aujourd’hui, quand je repense à tout ça, je suis juste découragée. Je n’ai plus envie. Je me dis que ça n’en vaut pas la peine. Combien de temps faut-il pour faire la différence ? Combien d’énergie faut-il dépenser ? D’après-midi à consacrer ? Combien ?

Quand je vois les blogueuses qui ont du succès, que je vois leur compte Instagram qui ressemble à un magazine, des photos parfaites, léchées, travaillées, et des likes à vous en donner le tournis, je ne comprends pas. Le monde est-il si superficiel ? J’ai vu le TEDx de Leslie Couterand la semaine dernière et je ne cesse d’y penser. A-t-on besoin à ce point de s’évader de sa propre vie et de vivre celle des influenceuses par procuration ? Que cherche-t-on dans ces photos et ces histoires parfaites ? Quelles sont nos rêves ? Les nôtres à nous, pas ceux vaguement soufflés par la société ou inspirés d'un blog un peu trop parfait.

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Ça fait 10 minutes que je fixe cet écran. 10 minutes que j’attends. Non. Ça fait 2 mois que j’attends... 2 ans. Que quelque chose change. D'être prête. Que la grande roue tourne.

Il y a cette phrase en anglais que j’adore, et dont je ne trouve l’équivalent en français : « Done is better than perfect ». N’attendons plus pour faire ces choses que l’on veut faire. N'attendons plus pour faire la différence. Attachons-nous au processus, et non au résultat. Je pense qu’elle est là, la solution.

Done is better than perfect.

En selle !

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