jeudi 22 août 2019

Mon rêve d’immortalité

J’ai découvert le développement personnel en 2008. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Deux semaines avant mon 24 eme anniversaire, je venais de me faire larguer. Mon cœur s’était une fois de plus brisé en mille morceaux et je tentais de le ramasser péniblement à même le sol. Envolées toutes les belles promesses et projets de vie. Les jours qui ont suivi, j’ai perdu l’appétit. On me félicitait de perdre du poids et on me demandait comment j'avais fait. Personne ne voyait mon malaise. Pour tous, je n’avais « que » 24 ans, des hommes je pouvais encore en rencontrer des tas. Et puis une collègue s’est détachée du lot. Elle me parla alors du livre « le Secret », best seller outre atlantique. 2 mois plus tard je le prenais dans ma valise pour partir en vacances. De but en blanc, je te le dis, ce livre a changé ma vie. Un nouveau monde s’ouvrait à moi, celui du développement personnel.

Pendant les 8 années qui ont suivi j’ai dévoré tous les livres de « self help » qui me passaient sous la main. Je revenais de la bibliothèque avec des piles de livres de psychologies à lire. 8 années : un nombre incalculable d'affirmations positives, de tableaux de visualisation, de listes et de carnets gribouillés. Le développement personnel m’a aidée à grandir, à comprendre, à apaiser. Mais comme pour tout, il a ses limites et il y avait un petit vide qu’il ne comblait pas. Cette envie de vouloir être exceptionnelle sans jamais y arriver. Je cherchais un tas de réponses, sans les trouver.

Cette limite je l’ai vraiment comprise il y a 3 ans. Je n’en ai encore jamais parlé ici. Sans doute que c’était trop difficile à avouer. Et puis dans le fond je n’ai jamais voulu ressortir victime de mes épreuves. Tu vois, l’être humain essaye de concevoir la vie pour pouvoir tenir son enfant dans ses bras un jour, le chérir, le cajoler. Mais parfois, il y a comme je dis maintenant « des ratés ». Un seul pour ma part, un de trop sans doute. Celui qui m’a fait vendre toutes mes affaires, arrêter tous les partenariats, plonger dans le minimalisme. Puisqu'il n’y avait plus que cela de vrai à mes yeux : l’essentiel. Tout balayer, tout vider, tout jeter. Apaiser la douleur. Avancer. Nue d’un être que je n’avais pas pu connaître...

Jusqu’en septembre 2018. Le merveilleux miracle de la vie. Ma fille. Être maman. L’expérience la plus belle, la plus complète et la plus enrichissante de ma vie. Celle qui m’en apprend chaque jour bien plus sur moi que n’importe quel livre de développement personnel.

Et parallèlement à ça, ces dernières années, l'émergence du développement personnel sur les réseaux sociaux. Plus de coachs autoproclamés, plus de positions de méditation (même pour ceux qui ne la pratique pas), plus de photos léchées, biaisées, à l’opposé même de bon nombre de principe que je lisais. Plus, plus, plus de marketing et beaucoup moins d'authenticité.

Été 2019, j’ai 35 ans. Nous y voici. Je réalise. J’ai 35 ans, je suis maman, ma fille va avoir un an. Au retour de mes vacances je tombe sur une vidéo de Mind Parachutes qui parle du livre de Mark Manson. Je dévore le livre en 3 jours. Tournant les pages comme aspirée par toutes ses vérités. L’art subtil de s’en foutre. Si on m'avait dit... me voilà remettre en cause absolument tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. Absolument tout. Je n’avais plus eu de livre révélation depuis « le Secret ». Et ce livre de Mark Manson est l’antonyme même du Secret. Je comprends alors que tout ce que j’avais toujours construit et fait dans ma vie était motivé par un seul rêve. Un rêve qu’un milliard d’êtres humains partage. Celui d’être immortel.

C’est en voulant être immortel qu’on construit des choses espérant qu'elles nous survivent par delà notre mort. Pourtant rien n'y fera, tôt ou tard, notre corps physique mourra. C’est inévitable et inconcevable à la fois.

Mon franc tombe. Ce n'était pas une histoire de reconnaissance, ou de réussite. Non. Je ne voulais juste pas être oubliée. Jamais. Et chaque choix, chaque décision, chaque projet, chaque rencontre a été motivé par cette seule et unique peur. La peur de l'oubli.

Aujourd’hui, j’ai un trop plein de ces vanités vendues sur les réseaux sociaux. Un trop plein des vies trop parfaites, des démonstrations de positivisme qui ne tentent qu'à étouffer nos souffrances. J'ai compris que nos souffrances sont spécifiquement ce qui nous fait grandir. Il y a 10 ans, si cet homme ne m’avait pas larguée, si je n’étais pas tombée dans un puit sans fond, jamais je n’aurais avancé. Jamais je ne me serai battue. Jamais. La souffrance m’a aidée, même si je ne le vois que maintenant. Choisis tes batailles, que Mark dit dans son livre.

Je ne suis pas fataliste, triste ou déçue en écrivant ces lignes. Je me sens juste éclairée. Comme touchée par la grâce. Maintenant, tout me semble possible, puisque rien n’était vrai avant. Si je choisi mes batailles, je n’ai pas peur de souffrir pour elles. Mon rêve d'immortalité est désormais tout autre. Et que fait-on quand on n’attend plus de reconnaissance, de réussite, quand on arrête de se convaincre que tout va bien même quand ça va mal ? Quand on comprend que s’en foutre ce n’est pas répondre à la fatalité, mais au contraire, c'est se répondre à soi même qu’il n’y a rien à prouver à personne ? On se laisse vivre tout simplement. Chaque situation, chaque choix, chaque discussion apparaît sous un autre angle. Finalement, on s’en fout, et c’est très bien comme ça. La voilà, la félicité.

Je terminerai avec ce paragraphe du livre de Mark Manson, qui m’a tirée un bon gros paquet de larmes : « Tu es génial. Déjà. Que toi-même ou les autres en ayez conscience ou pas. Et pas parce que tu as lancé une appli pour iPhone, que tu es sorti diplômé un an à l’avance ou que tu as acheté un bateau à la con. Tu l’es parce qu’en pleine confusion, tu continues de privilégier ce qui compte à tes yeux. (...) Comme nous tous, tu es amené à disparaître. Pourquoi ? Parce que tu auras eu la chance de naître, recevant toi aussi le cadeau de la vie. »

Et j'ajouterais, qu’il n’y a vraiment plus que ça qui compte maintenant. La Vie.

dimanche 4 août 2019

J’ai 35 ans

Cette année, nous sommes partis deux semaines en vacances en Vendée avec la petite. Nos premières vacances en famille (coeur coeur). Une connexion 4G digne de ”Outsiplou-les-Bains-de-Pieds”, pas de WiFi, et une bonne résolution : DÉCONNECTER (j’ai d’ailleurs (encore) supprimé Instagram et Twitter de mon téléphone).

Je ne connaissais pas la Vendée. Par contre, j’ai bien connu la Charente Maritime où j’y ai passé toute mon adolescence. La Vendée y ressemble beaucoup, avec ses routes sinueuses et ses larges forêts de pins. L’odeur des arbres, les lézards qui filent devant toi, les petits oiseaux qui n’ont pas peur de venir gratter une miette de pain sur ta terrasse. Tout ça, m’a fait remonter un tas de souvenirs et plein de nostalgie de cette adolescence heureuse (mais parfois malheureuse aussi, comme tous les ados). J’ai ressassé tous les souvenirs, les bruits, les odeurs, les amis (et les amours) rencontrés. Chaque jour je m’y replongeais comme dans un bon vieux roman empreinte parfois de tristesse de ces moments révolus.

Et puis, un matin, le constat : je ne suis plus cette ado. J’en suis très loin. Je suis même plutôt une adulte. Une vraie de vraie : j’ai 35 ans, je suis maman, ma fille va avoir un an. Je n’ai jamais complexé sur mon âge, mais là, je me suis comme ”réveillée”. Mince ! J’ai 35 ans ! Fini de jouer les adolescentes. Une petite voix dans ma tête m’a répétée : ”Ça y est ? Tu percutes ? Tu vas arrêter de chercher sans cesse la reconnaissance ? Arrêter de sombrer dans tes complexes ? Et mon corps ceci, et mon poids cela, et mes abonnés gna gna gna... Tu n’as plus 15 ans !”.

C’est vrai... Je n’ai plus 15 ans.

Puis cette envie aussi. Celle de créer. Et toutes celles que je refoule sans cesse à la porte de ma raison (ou de ma bêtise) : peindre, couper, coller, dessiner, écrire, cuisiner... FAIRE ! Alors qu’est ce que j’attends ? Malgré toutes les bonnes résolutions faites à maintes reprises ?

Ce dont je me suis rendue compte, c’est que je passais bien trop de temps sur les écrans. Loupant les meilleurs moments de la vie. Trop de temps à me préoccuper de ma ”communauté”, des réseaux sociaux, de ma notoriété, de ce que je représente. Et je le sais. Bon sang je le sais. D’ailleurs, combien de fois je ne te l’ai pas déjà rabâché ? Mais cette fois je sens que c’est différent. C’est vraiment différent.

Je suis rentrée bronzée, reposée, requinquée, sans aucune idée, mais avec cette forte intuition : tout couper (non, pas ”supprimer”). J’ai en tête l’exemple de JK Rowling, qui s’impose à moi comme un modèle. Elle n’avait pas internet. Pas d’Instagram, de Facebook, de toutes ces choses. Elle ne s’est jamais laissée déconcentrée par tout ça. Et bon nombre sont les grands écrivains qui ne s’en préoccupent pas non plus...

Depuis le temps que je le sais... Et aujourd’hui j’ai 35 ans. Ma sœur, qui a 5 ans de plus que moi, vit complètement déconnectée de tout ça. Elle n’a ni Facebook, ni Instagram, et encore moins Twitter. L’autre jour, tellement déconnectée, elle nous a demandé : ”Mais c’est quoi en fait ”Balance ton quoi?” d'Angèle ?”. Même si d’instinct nous avons ris de son innocence (à 40 ans), par la suite j’ai ressenti beaucoup d’admiration. Elle était vierge de tout un tas de trucs. Elle mène une existence heureuse, créative, entourée de son mari et de ses enfants. Loin de tout ce qui se passe dans le monde 2.0.

Je te l’ai déjà tellement dit. J’aspire à ça. Alors fini Instagram, fini Twitter. Revenir à l’essentiel : écrire (sur le blog et la newsletter, puis peut-être sur Facebook que j’ai si bien filtré). M’éloigner des sirènes trop tentantes de l’apparence. De la vie parfaite. Du faux. Du paraître.

Oui. C’est ça. Je ne suis pas une influenceuse et je ne veux pas l’être. Je suis une maman. Je suis une artiste (j’ose le dire). Je suis une auteure, une écrivain. Je raconte des histoires. Et je ne veux plus que me concentrer là dessus : rechercher la joie dans la créativité. Rechercher la joie tout court !

J’ai 35 ans et ma fille va déjà avoir un an. Il est temps de tourner des pages. Et vraiment commencer ce nouveau chapitre.

jeudi 23 mai 2019

Je t'aime, moi non plus

Je l'ai encore fait. J'ai laissé mon égo prendre le dessus. A relire tout le contenu que j'ai écrit sur mon blog ces dernières années, il est évident que la source du problème est là. Je laisse mon égo prendre le dessus. Tout le temps.

Mon égo, je l'ai appelé Martha Stewart. Et j'en avais déjà fait un (très bon) article à l'époque. Mon égo, c'est lui qui veut briller en société, qui veut faire du chiffre. Qui veut des explications. Il pense qu'il y a une manière de réussir sa vie, et une manière de la rater.


Oh mais je te rassure, mon égo ne me veut pas que du mal. Il veut me protéger aussi. Il tente par tous les moyens de me faire rester dans ma petite zone de confort. De cette manière on ne tombe pas, on n'est pas déçu, on ne se fait pas mal. L'égo c'est la peur, c'est cette petite voix qui te dit que c'est mieux de ne pas essayer, car il faudra faire des efforts, avoir du courage. Et l'égo, il n'est pas très courageux.


Avec le blog, avec Instagram, c'est souvent mon égo que je laisse parler. On a des discussions très organisationnelles lui et moi : "Alors si tu postes cette photo, et que tu utilises tel hashtag, c'est certain ça fera un carton. Pour le blog, si tu écrits tel article, on te lira. Bon si j'étais toi, je ne dirais pas qui tu es, et je n'essaierai pas autre chose. Déjà que tu m'as fait accepter l'idée de ton livre… Avoue c'était quand même gros… Alors ta nouvelle lubie de collage photo, faudrait pas trop poussé Martha hein."

Et il prend le dessus.

Je suis sûre que tu vois exactement où je veux en venir. Que toi aussi tu as cette petite discussion interne constante avec ton égo. Qu'il t'empêche de réaliser des grands choses parce que lui et toi, vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec la définition de "grandes choses". Ton égo il pense que ta vie devrait être comme un reportage de TF1 : se lever tous les matins à 5h et tout plaqué pour aller vivre sur une plage du Brésil. Alors que toi, dans le fond, tout ce que tu veux c'est réussir cette tarte aux pommes qui te rappelle aux bons souvenirs de ton enfance.


Mon égo à moi, il me dit toujours que je dois accomplir des grandes choses sur le web. Que je dois monétiser mon blog, faire du chiffre, devenir une influenceuse, avoir plein d'abonnés. Alors que moi je ne me sens pas à l'aise avec tout ça. Pas à l'aise avec mon image, avec le fait de montrer ma vie en mode TV réalité. Je trouve ça trop facile et pas honnête d'abuser des techniques de digital marketing. Moi j'ai envie d'être une artiste, et pour être une artiste, il faut faire parler son coeur, ses émotions. Se demander : "Qu'est ce que je ressens là maintenant et comment le retranscrire ?"


Ce n'est pas évident de sortir de ce schéma, de faire taire cette petite voix. Pas évident d'arrêter de se comparer. Pourtant, c'est scientifique, ton cerveau se dirigera toujours vers le moindre effort, pour t'économiser de l'énergie pour les choses vitales de la vie. Ayant perdu son instinct primitif de combattre contre des vrais prédateurs (un lion, un mammouth, ou un homme des cavernes enragé), il considère les petits efforts de la vie comme des vrais dangers.


Pourtant tout va bien. Je te l'assure, tout va bien. On peut ouvrir un blog sans devenir une star du web. On peut avoir un compte Instagram sans jouer le jeu de l'algorithme. On peut réellement choisir ce qui nous fait vibrer, sans se complexer de la vie du voisin à qui semble tout réussir.


Du coup, j'ai repris mon clavier et j'ai demandé à mon égo de la fermer cordialement.


Pas mal, non ?





Pour aller plus loin :



dimanche 12 mai 2019

M. alias Odile Sacoche


J'ai regardé quelques minutes la barre verticale clignoter au début de cet article. Je ne savais pas vraiment si je devais l'écrire. C'est drôle, je ne me sens plus légitime d'écrire sur mon propre blog. Comme si, ce n'était plus vraiment moi. Comme si, ce n'était plus vraiment juste. Il s'en est passé des choses depuis mon dernier article en mars 2019. Et encore plus ces 8 derniers mois.


Tout d'abord je suis devenue maman. Et cela a chamboulé toutes mes priorités et mon quotidien aussi. Ma façon de m'organiser. De dormir. Tout. Je pensais que je t'en parlerai plus ici, et puis finalement pas. Venir ici, je ne le fais plus de manière instinctive.


J'avais repris la newsletter pendant tout un moment. Chaque semaine je vous envoyais des petites nouvelles. Et je dois t'avouer que j'adore ce format. Et puis pareil, j'ai décidé de mettre la newsletter en pause, elle aussi. Parce que cela ne me semblait plus juste. Parce que ce qui m'occupe en ce moment, c'est cette dualité entre M. et Odile Sacoche.


M. c'est moi, derrière mon écran. M. c'est Melody. Bon sang. C'est dit, c'est écrit. Je m'appelle Melody. Et je sens que je suis arrivée à un moment où j'ai envie d'être entièrement moi. Ne plus me cacher. Je veux dire, plus du tout.


Il y a un an, j'ai commencé à écrire un livre. Et là où je pensais ne plus tenir, il s'avère que c'est le projet qui me motive le plus depuis longtemps. Une amie m'a poussée à suivre un programme de coaching d'auteur, et je me suis prise au jeu. Mais surtout, c'est en allant faire un tour au rayon "Jeunesse" de la Fnac que je me suis rendue que c'est là que je voulais être. Tout ça, je l'ai partagé ces derniers mois dans la newsletter.


Voilà. Ca aussi c'est dit. Depuis un an, je suis en train d'écrire un roman jeunesse. Et il occupe (presque) tout mon esprit. Quand je me suis posée la question de la publication (car oui, je veux aller au bout des choses), j'ai su que c'était avec mon vrai nom que je voulais le publier. Parce que cela ne faisait aucun sens de le publier en tant qu'Odile Sacoche. Et d'ailleurs, qui est cette Odile finalement ?


Alors petit à petit, j'ai décidé de me réapproprier mon espace web. Moi, Melody. De mon vrai nom, Melody Miroir, auteure du blog Odile Sacoche. Il est encore trop tôt pour dire que je vais complètement tourner la page de ce blog. Trop tôt pour ouvrir un nouveau site à mon nom. Après tout, j'écris ici depuis plus de 8 ans. Ce blog m'a apportée tellement de chose.


Mais j'avais besoin que vous sachiez enfin qui je suis. Que vous puissiez suivre l'évolution de mes écrits aussi. En tant que Melody, et non pas en tant qu'Odile. Que mon nom apparaisse quelque part. Pour vrai.


... et puis, je voulais que ma fille soit fière de moi. Je voulais aussi que mes parents soient fiers de moi. Honorer le prénom et le nom qu'ils m'avaient un jour donné. Et dire à mon père : "Papa, je suis fière de porter ton nom".


Bonjour, je m'appelle Melody Miroir. Je suis une graine d'écrivain, et enfin, enfin, j'ai décidé de me révéler.

jeudi 21 mars 2019

Sweet 2016

L’autre jour je me suis mise à relire certains articles du blog que j’avais écrits en 2016. Plus j’avançais dans la lecture de mes articles, plus le sourire revenait sur mon visage. Non pas que je l’avais particulièrement perdu ces derniers temps mais plutôt que je ressentais tout ça avec un sourire plein de tendresse pour cette Odile de 2016.


Le premier truc que je me suis dit a été : "M’enfin, je faisais quand même des bons trucs en 2016 !". Je me souviens à quel point je manquais d’assurance à ce moment-là (et j’en manque toujours d’ailleurs). J’ai réécouté mes podcasts avec beaucoup de plaisir, en me disant que je me débrouillais quand même pas si mal. Puis je relisais mes articles en me disant qu’ils étaient quand même plein de bonnes attentions, de bienveillance, de motivation.



Je me suis dit aussi : « Bon sang mais qu’est ce qui a merdé ? À quel moment ai-je à ce point perdu confiance en ce que je faisais, en moi, en mes talents ? Pourquoi ai-je à ce point perdu toute motivation en mon blog, et foi en Odile Sacoche ? ». Aujourd’hui, 3 ans plus tard, avec du recul, et peut-être une vue attendrissante de maman, je me dis : « Mais c’était bien ! ». C'est marrant, en reprenant l'écriture de mon livre, après 6 mois de pause, j'ai ressenti la même chose. "Arrête donc de te torturer, ce que tu fais, c'est pas si mal !".


Ensuite, la deuxième chose qui m’a sautée aux yeux, c’est que je me suis rendue compte que je n’avais jamais eu peur de me lancer et d’essayer de nouvelles choses. Dans mon article « la fille aux mille projets » je te dresse le portrait d’une fille qui ne semble jamais satisfaite. Ce que j’ai vu, avec ces 3 ans de recul, c’est plutôt une fille qui ose, qui essaye. Ok, je n’arrive pas toujours là où je voulais initialement aller. Ok, je ne vais pas toujours au bout des choses. Ok, je n’ai pas toujours les résultats que je veux et souvent, je me plante. Mais j’essaye, et chose la plus importante, j’essaye toute seule. J’ai monté mon podcast toute seule, je me suis essayée à la photo, à la vidéo, j’ai pris un statut de free-lance, j’ai changé de carrière. J’ai fait ! De manière totalement imparfaite, mais je l’ai fait !


On en revient finalement toujours à cette phrase que je chéris tant « done is better than perfect » (le faire est mieux que le parfaire, ou encore, le mieux est l’ennemi du bien). En me relisant, je me suis re-motivée à continuer mes projets sur lesquels je suis occupée en ce moment (j’écris un roman, et j’en parle beaucoup dans ma newsletter : ces 2 projets qui me tiennent à coeur). Je me suis vue comme une lectrice qui découvre un blog et à qui cela fait du bien de lire ces quelques articles. En fait, je me suis... autocoachée !

Où est ce que je veux en venir ? Et en quoi cela pourrait t’être utile ? C’est que, depuis toujours, le blog (ou écrire dans un journal) m’a donné la possibilité de revenir en arrière et voir le chemin parcouru. Et je peux t’assurer que du chemin on en fait tous. Je ne suis pas une exception. Où étais-tu il y a 3 ans ? Tu as très certainement évolué depuis. Tu as essayé de choses qui ont réussies, ou non. Tu as rencontré des personnes qui t’on fait avancer ou non. Etc. Quand on repense à ces 3 dernières années, on ne peut que se demander ce qu’il en sera des 3 prochaines, non ?


J’aimerais pouvoir revenir sur cet article de blog que je suis en train d’écrire maintenant et ce, dès que j’ai un coup de mou. Dire à la future moi : « C’est bien ce que tu fais ! C’est bien aussi ce que tu faisais, et ce que tu feras ! ». Penses tu pouvoir  faire pareil ? Je ne peux que t’y encourager !


vendredi 1 mars 2019

Odile minimaliste et zéro déchet ?


Une gentille lectrice m'a laissé un commentaire sous un de mes articles "Vers moins de déchet" pour me demander justement où j'en étais dans ma démarche. Penses-tu, depuis un an, beaucoup de choses ont changé. Oui mais quoi ? Je vous fais un petit topo des dernières nouvelles.

Odile maman



La première chose qui a changé, et pas des moindre, c'est que je suis devenue maman. Et soyons clair, cela change tout. Tant au niveau de la gestion de mes courses, que de la gestion de mes déchets. Je suis encore en train de trouver mes marques au niveau de mon organisation et ce n'est du coup, pas toujours facile d'appliquer la philosophie "zéro déchet" dans ma vie.

  • Je n'ai pas opté pour les couches lavables (vous avez été nombreuses à me le demander sur Instagram) tout d'abord parce que je n'y ai tout simplement pas pensé, ensuite parce que je n'avais pas envie de m'embêter avec les lessives (déjà qu'en tant que maman j'ai plus de lessives qu'avant). A savoir que les taches de popo ne sont vraiment pas facile à nettoyer : j'en fais les frais sur les petits bodies
  • J'utilise du savon de Marseille solide comme détachant (cf. ci-dessus)
  • J'ai opté pour les lingettes lavables, que j'ai conçue moi-même de manière très facile, et que j'utilise au quotidien (pour la petite et la grosse commission). C'est déjà, je pense, un beau geste pour l'environnement.
  • 80% des tenues de ma fille sont des tenues de seconde main : la mode étant mon petit cheval de bataille zéro déchet. J'ai tout de même craqué une ou deux fois pour des vêtements neufs (je suis un être humain avant tout)
  • Je prépare moi-même ses purées et compotes dans la majorité des cas (j'achète certaines toutes prêtes, bio, de la marque Hipp ou Good Goût, pour des cas exceptionnels, tels que visite chez les amis)

Odile minimaliste



Ce n'est pas la première fois que je l'aborde, le courant "minimaliste" a vraiment changé ma vie et ma façon de voir les choses. Moi qui étais plutôt matérialiste, je ne le suis plus du tout. Seuls quelques rares objets ont une valeur sentimentale. Il y a 2 ans de cela, j'ai fait un énorme tri de mes affaires, pour essayer de ne garder que ce que j'utilise vraiment, et surtout, j'ai complètement repensé ma façon d'acheter.

  • Dans ma cuisine, je me suis débarrassée de tous mes doubles (a-t-on réellement besoin de 4 cuillères en bois ?) : j'en ai fait don aux Petits Riens
  • Je n'ai plus acheté de sac à main depuis 3 ans.
  • J'essaye d'acheter mes vêtements en seconde main, mais c'est plus compliqué que pour ma fille. Par contre ma manière d'acheter des vêtements est devenue beaucoup plus raisonnée et j'essaye de ne plus aller dans les magasins de fast fashion. Certains sont complètement bannis (Primark et Zara par exemple). Je n'achète des nouveaux vêtements qu'en cas de besoin (durant ma grossesse par exemple, et après, mon corps a bien changé).
  • De manière générale, j'évite les doubles.
  • Je n'ai plus jamais racheté de maquillage, sauf ceux que je terminais (comme le fond de teint ou le concealer) et je me suis débarassée de 80% de mon maquillage (vernis, palette, etc.)
  • Je n'accepte presque plus de partenariats, justement pour éviter cette profusion de produits / plastiques / carton / emballage

Les petits gestes du quotidien


J'en avais parlé dans mon dernier article, il y a pas mal de petites choses que j'ai réussi à maintenir comme changement, d'autres sur lesquels je n'arrive vraiment pas à m'y faire. Je n'achète presque plus de plat tout prêt par exemple, mais j'achète encore des biscuits et goûters emballés. Il y a encore énormément d'emballage dans ma cuisine (yaourt, chips, crasses, viandes, etc.) et de ce côté je ne suis pas DU TOUT zéro déchet. Voici par contre les choses que j'ai adopté de manière quotidienne :

  • J'utilise des cotons démaquillant lavables (que ma maman m'a fait), et plus jamais de coton-coton (sauf pour le dissolvant)
  • Nous utilisons des serviettes de table en tissu
  • Au travail, j'opte pour un mug réutilisable en bamboo et une gourde à eau #labase
  • Je cuisine presque tous les jours et n'achète qu'exceptionnellement des plats tout prêts. Je fais même parfois du meal prep.
  • De temps en temps, je me fais des muffins que je surgèle, justement pour tenter de remplacer mon addiction aux sucreries emballées. Encore un gros effort à faire à ce niveau-là.
  • Je me lave au savon solide, fini le gel douche (sauf pour Monsieur Sacoche) : énorme économie de bouteille !

Les points à améliorer

Comme tu peux le lire, je suis loin du mode de vie zéro-déchet que l'on peut voir. Nous avons encore toujours un sac de 60L de déchets par semaine (surtout à cause des couches et des emballages de viande etc). J'essaye d'y aller petit à petit, le premier pas étant pour moi de prendre conscience de ma consommation. La prochaine étape pour moi sera de remplacer totalement les essuie-tout (Sopalin) par quelque chose de lavable. Je suis en train d'étudier la question.




Enfin, je profite de cet article pour dire que j'écrirai de plus en plus ponctuellement sur le blog (c'est à dire moins) et que je posterai également moins en feed Instagram. Je suis en train de travailler sur un projet de grand envergure, dont je parle dans ma newsletter. Et en parlant de newsletter, je me rends compte que c'est le format dans lequel je me sens le plus à l'aise en ce moment. J'opte donc pour un énorme virage dans ma façon de "consommer le web" (une autre forme de minimalisme) . Quality over quantity.



Et toi ? Quels sont les petits gestes du quotidien que tu as changé ? Comment abordes-tu le minimalisme et ta gestion des déchets ?




jeudi 21 février 2019

Suis ton coeur


J’avais prévu de t’écrire un article sur l’acné. Parce que j’avais vu dans les statistiques du blog que la majorité des lecteurs trouvaient mon blog précisément grâce à ces articles. Grossière erreur de ma part. D’abord de regarder les statistiques du blog, ensuite, d’écrire parce que « ça fait vendre ». Ou, comment se couper de sa créativité en 3 minutes. Heureusement, une amie m’a rappelé à l’ordre avec cette petite phrase toute simple « suis ton cœur ».


Je partageais d'ailleurs ce quote sur Instagram l’autre jour et depuis, je ne cesse d’approfondir cela. Souvent, on fait quelque chose parce qu’on pense qu’on devrait le faire. Parce qu’on a vu que lorsque notre voisin le faisait ça lui faisait du bien. C’est un peu le principe du marketing : « Achètes cette télévision, tu seras plus heureux ». Le développement personnel est devenu une forme de marketing aussi : « Lis ce livre et tu seras plus heureux, lève-toi à 5h30 du matin et ta vie changera ». Mais dans le fond, il n’y a pas de méthode pour « être heureux ». Il suffit juste simplement d’écouter son cœur. De l’écouter vraiment.

Poser ses intentions


Ce mois-ci, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait, j’ai posé mes intentions lors de la nouvelle lune. En suivant le petit guide « Mon cahier Lune » d’Aurore Widmer, j’ai ainsi noté les intentions que j’avais pour ce nouveau mois et les 6 prochains mois. Ce qui occupe mon esprit en ce moment, c’est Odile Sacoche. L’envie de retrouver cet entrain que j’avais en 2011 lorsque j'ai ouvert le blog. Aussi, j’ai demandé à la lune de m’aider à trouver un format qui me corresponde. J’étais persuadée que c’était la vidéo, parce qu’en tant que Content Creator, chaque jour, je reçois des mails de tendance web me disant que la vidéo est LE support à travailler en ce moment. Et pour cause, lorsque le prochain milliard d’utilisateurs arrivera sur le marché (l’Inde), nous serons encore plus bombardés de vidéos.


Mais la vidéo, soyons honnête, j’ai déjà tenté (comme la photo en son temps) et je n’arrive pas à me mettre dedans. Je ne me sens pas à l’aise de parler devant la caméra, et je ne me sens pas le talent (ni le temps) de monter des vidéos artistiques. Même si j’en ai les compétences.


J’ai donc posé mes intentions, et comme un bon petit soldat, j’ai attendu. Et puis, sans que je m’en rende compte j’ai recommencé à écrire. Dans mon journal pour commencer, sur Google Note ensuite. Et puis, une envie irrépressible, t’écrire des mails via la newsletter. Comme une idée ne jaillit jamais par hasard, j’ai décidé de la suivre. Et alors que je tapotais sur mon clavier, tout ceci m’est apparu comme une évidence. Et pourtant, je te l’ai déjà dit un milliard de fois. Mon format, c’est l’écriture. Cela m’a fait repenser à Anouk de Talented Girl qui n’écrit plus que sur sa newsletter et qui suit sa propre voix / voie.


J’ai beau tout retourner dans tous les sens, encore et toujours, j’en reviens toujours à ce point si facile : l’écriture. J’écris partout, j’ai un milliard de cahiers, un journal intime, j’adore faire du journaling, j’ai un tas de notes sur Evernote, et un début de livre sur Google Note. Ecrire. C’est là que je me sens à l’aise. Là pour moi que c’est facile, fluide, agréable. Là que je peux me perdre, mettre mes idées au clair, peu importe le support. Là, où je me sens moi.


On en revient donc au début de mon histoire : suis ton cœur. Parfois la réponse est juste devant ton nez. Suivre son cœur, te permettra d’être aligné(e). Ne fais pas les choses pour les autres, pour les vues, pour les partenariats, ou pour d'autres raisons extérieures. Fais-le pour toi, à l’intérieur, au plus profond, pour nourrir ton âme.


Alors, dis-moi ? Qu’est-ce qui te fait vraiment vibrer ? Si tu ne devais QUE suivre ton cœur, que ferais-tu ? Quelle est la première idée qui te vient en te posant ces questions ? C'est très certainement LA réponse !




Pour poser tes intentions, je te recommande le livre "Mon cahier Lune" de Aurore Widmer















Mon rêve d’immortalité

J’ai découvert le développement personnel en 2008. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Deux semaines avant mon 24 eme anniversaire, je v...