mercredi 8 mai 2013

You just have to try again.

Je n'ai pas pour habitude d'écrire ce genre d'article. D'ailleurs, quand j'écris comme ça, j'hésite. Je tapote. J'efface. Je laisse dans les brouillons. Un jour, deux jours, des semaines. J'attends que ça passe. Puis ça ne passe pas. Alors j'écris encore, je réfléchis. Et je finis par tourner en rond. Quand je tourne en rond, je me dis qu'il y a quelque chose que je dois dire, que ça doit sortir mais que je ne sais pas comment. Que j'ai la trouille aussi, car j'ai l'habitude d'être une autruche. Me terrer dans mon coin, disparaître  Oui tu vois, quand j'écris des articles comme celui ci, on croirait lire entre les lignes que tout va mal. A vrai dire, tout va bien. Ça tu le sais déjà, je ne te mens jamais. Ma vie privée va bien. Ma vie professionnelle va bien. Mes amis vont bien. Ma famille aussi.... Oui, je vais bien, ne t'en fais pas. Et pourtant je tourne en rond. Mon cœur cybernétique va mal. Voilà, c'est dit.

C'est drôle d'écrire ça. Mon coeur cybernétique. Mais c'est tellement vrai. Tu vois je suis organisée moi, je compartimente. Je range bien tous les pans de ma vie: les amis, le boulot, les amours, la famille. Le blog. Les amies de blogs. Les histoires de blogs. 

Quelque chose s'est passé. Quelque chose s'est cassé. Tout simplement. Je n'ai pas envie de tourner autour du pot, mais je n'ai pas envie d'en parler non plus, je sais que certaines n'attendent que ça, que j'ouvre ma petite bouche. Et autant dans la vraie vie je suis une grande gueule, autant ici je me suis toujours appliquée à ne rien dire. A observer. Mais j'ai été déçue, j'ai été blessée. On a beau me dire que tout ça, on s'en fout. Que le plus important ce sont mes autres compartiments, ceux là qui vont si bien, même si je sais que c'est vrai, une partie de moi.... Oui... Tourne en rond.

J'ai le sentiment d'avoir perdu quelque chose. Ce n'est pas l'envie. C'est autre chose. Ça n'a rien à voir avec le blog, le fait d'écrire des articles, de me faire les ongles où de travailler mes layouts. Non. C'est autre chose. C'est sentimental. Ce sont les liens qui se font et puis qui se défont. Je me suis blasée dans la vie réelle d'un tas de choses, et ici, je me sens comme une petit fille. Odile Sacoche est une partie de moi. Comme une grande soeur, j'essaye de la protéger, mais ce n'est pas toujours possible. J'aurai voulu m'en foutre, mais ça je ne sais pas faire. Parce que ça compte. Tout compte. Et si tu me suis, tu sais pourquoi. C'est comme ça, on ne change pas.

Alors parfois on mène des batailles, on les perd. On sait que ça mettra du temps de tout reconstruire, on sait que ça en vaudra la peine. Que sur ce chemin on croisera de nouvelles personnes et que des nouveaux liens se referont. Et un jour, peut être qu'eux aussi ils se briseront. Parce que c'est ça la vie. Les gens choisissent de suivre des routes qui ne sont pas toujours parallèle à la tienne. Mais tu ne les blâmes même pas, toi ce que tu veux c'est que tout le monde soit heureux.

Donc je me retrouve là. Derrière mon écran, avec par dessus mon épaule des erreurs et un passé, et juste devant moi, un chantier plein de possibilités. Je sais que je dois reprendre les briques, les assembler, reconstruire. Je sais que je dois créer, parler, oublier. Reprendre mon grand tableau noir, passer un coup de frottoir dessus, et réécrire ce qu'il y a à écrire. Prendre la route, peut être seule un moment.

Finalement, je sais que c'est comme Thomas Edison disait : " Je ne me décourage pas car toute tentative infructueuse qu'on laisse derrière soi constitue un autre pas en avant.". Et donc, il faut juste essayer, avancer. Encore, et encore, et encore.



♥ ♥ 

30 commentaires:

  1. tout se détruit tout se reconstruit ! les liens virtuels prennent de la place, les remarques peuvent blesser ou bien faire plaisir
    mais au final, que recherche t on ? un lieu où se dévoiler sur une autre facette de nous même, un lieu ou se nouent des liens forts
    et même si tout cela est virtuel, tout joue avec nos émotions
    c est pour cela que tu peux te sentir blesser ou bien tourner en rond ! ce ne sont que des sentiments humains ! et qui dit sentiments humains dit remise en question ^^
    et bien, tu peux te poser et prendre du recul, tu peux venir et prendre ta plume (enfin ton clavier)
    le principal est qu Odile soit Odile, aussi belle et fraiche que cette personne derrière !!!
    ds bisous M.M.

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    1. Et oui, comme j'aime dire "on est fait de chair et de sang"
      C'est toujours bon de se remettre en question. Mais quand on tourne en rond, c'est qu'on a besoin d'élargir ces questions.
      Voilà qui est fait.

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  2. Fais gaffe Odile, on va encore dire que ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins.

    Bon trêve de plaisanterie. Gros bisous ma gaufre et j'adooooore ta nouvelle déco.

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  3. Lu.

    (Ce commentaire sera pour attesté que j'ai vu. Lu. Adoré, comme toujours. Mais que je ne sais pas quoi dire. Mais je te comprends, ça, c'est sûr!)
    (le commentaire le plus inutile du monde. Mais j'aime bien réagir. Même si c'est pour dire LU).

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    1. Je te retourne ton Lu.
      Parce que j'ai lu ton commentaire.
      Bah oui.
      :)

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  4. moi je t'aime, un point c'est tout !!

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  5. Peut être que finalement la pause que tu a faite n'a pas été assez longue ?! Mais ce n'est pas pour ça que tu dois repartir hein, j'étais triste sans toi !!
    Perso, je me dis que la vie est déjà assez compliquée pour que je me prenne la tête (en général je me dis ça quand quelqu'un m'énerve "cette personne n'en vaut pas la peine" ; mais c'est transposable à n'importe quelle situation). Alors, même si c'est dur, évites d'y penser et fais-y face. Si cette facette de ta personnalité ronge les autres, fais en sorte que ça change. Peut être que la timide Odile devrait prendre exemple sur sa grande sœur et pousser une gueulante. Parfois il n'en faut pas plus pour faire bouger les choses (et éviter de tourner en rond ^^)

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    1. Tu as entièrement raison
      Mon problème c'est que je rumine. Puis un jour faut que ça sorte. On dirait que ce jour est arrivé. Mais tu as raison, la vraie moi devrait prendre plus souvent sur ma moi cybernétique (je parle comme une schizo ha ha)

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  6. Bonsoir,

    Je n'avais encore jamais laissé de commentaire, alors que ça fait un moment que je suis ce blog... Pourquoi? C'est une bonne question, à laquelle je ne sais probablement pas répondre.
    Et pourquoi aujourd'hui, alors que cet article n'est pas le premier de ce style? Idem.
    Peut-être juste pour dire que les remarques qui viennent jusqu'à vous, qu'elles soient positives ou au contraire agressives, ne sont pas la seule réalité. Il y a aussi des gens silencieux qui prennent plaisir à venir lire ce qui est écrit (et globalement, les silencieux sont plutôt bienveillants, car quand un silencieux n'aime pas, il ne revient pas et ça règle la question).

    Et puis aussi parce que je suis bien du genre à ruminer, tout pareil, même si je ne le fais pas sur le net. Alors je comprends.
    Ça ne fera pas avancer le schmilblick, comme on dit par chez moi, mais bon... Je voulais que vous le sachiez.
    Je comprends parfaitement ce que vous ressentez car ça m'arrive aussi.

    Mais je sais que vous trouverez une solution, un jour ou l'autre.

    Faites-vous confiance. Votre "moi cybernétique" n'est sans doute pas si éloignée de votre "moi vie réelle"...

    Bonne continuation!

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    1. Quand je lis ton message, je me dis "mon Dieu je suis une bien mauvaise blogueuse". Je ne pense pas aux filles tapies dans l'ombre, qui me lise. Qui peut être ne sont pas accroc comme moi à la blogo et tout ce qui s'y attache. D'une certaine façon je les implique dans des sottes histoires.
      En même temps je me dis que ce blog c'est moi, dans le sens où j'ai toujours été libre d'y poser ce que je pense. C'est devenu un besoin. D'ailleurs, je n'écris plus jamais dans mon journal, car tout passe désormais par ici.
      C'est le danger de la visibilité.

      Enfin, merci pour ton commentaire, d'une certtaine façon, il me remet les pendules à l'heure et ça fait du bien. N'hésite pas a sortir de l'ombre de temps en temps encore. Ca fait toujours plaisir

      :)

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    2. Ah non, mais il n'y a pas de "mauvaise blogueuse" qui tienne! Ce n'est pas ce que je voulais dire!
      Juste que parfois, on se prend des remarques dans la figure qui font mal (et c'est normal), mais j'essayais juste de dire que ce qui fait mal a parfois tendance à occulter des choses moins visibles (je sais que tu (tiens, je suis passée au "tu" en cours de route, j'ai le droit?) as déjà eu ce genre de réflexion et que tu vois ce que je veux dire). C'était une façon "subtile" de dire que moi j'aime ce blog et la personne que j'y découvre! :)
      Voilà, on est sûrement plusieurs à aimer dans l'ombre pour x ou y raison. Ça met un peu de baume au cœur de le savoir, non?
      Et continue à écrire ce que tu penses, c'est le plus important!

      Merci pour ta réponse, elle m'a fait plaisir, et oui, je viendrai écrire un peu plus souvent désormais! (c'est toujours le premier commentaire le plus difficile!)

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    3. Non mais je te rassure :)
      Quand je dis mauvaise blogueuse c'est une remarque de moi même à moi même :)

      Au plaisir de te lire encore
      (mais oui on y va gaiement avec les "tu" ) ;)

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  7. Toujours autant d'amour. Bref, j'adore tes articles.

    → http://modern-paper.blogspot.fr

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  8. Sans reparler du vieux secret communautaire, je comprends que cela puisse échauder grave (voire franchement flipper) de voir la moindre de ses actions disséquées par une bande de lectrices parfois bienveillantes, parfois pas. Moi, bébé blogueuse, j'essaie justement d'apprendre à doser avant une éventuelle visibilité qui ne viendra probablement jamais ;).
    Les voix dans ma tête son d'accord avec toi. Ici, c'est chez toi, et tu fais ce que tu (vous,ou même elle, la petite là-bas au fond) veux, point. Là réponse classique, pour les pas content(e)s, c'est : "va lire ailleurs si j'y suis".

    Des bises depuis ma tanière.

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    1. je pars m'auto-flageller à coup de lime à ongles : il y a un S en trop et un T manquant dans ma tartine.

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    2. Ne te fais pas tant de mal ^^
      Mais oui, la visibilité au début ça donne des papillons dans le ventre, et après tu as du mal à comprendre l'engouement. Ce n'est même pas question de "va lire ailleurs si j'y suis", c'est une question de respect et de tolérance.
      Mais c'est comme pour la vie réelle, ce n'est pas donné à tous :)

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  9. Coucou ma bichette,

    Fidèle comme je suis, j'ai lu ton article avec attention. Je te comprends tellement tu sais. J'ai vécu ça il y a peu et je me suis dis comme toi que ce qui comptait le plus était que toute ma vie à côté allait bien, des projets, des envies, mes enfants, mon mari... Et pourtant j'ai eu ce pincement au cœur lorsque c'est arrivé... Et puis tu sais quoi ? J'ai eu ton petit message et ça m'a permis d'oublier mes désillusions !!! Parce qu'avec le temps il y a des nouvelles rencontres qui permettent de gommer et d'atténuer le reste...
    Alors je t'envoie des cœurs, des bisous et je te remercie d'être toi tout simplement. De t'avoir rencontré "virtuellement" en espérant un jour te rencontrer "vraiment".

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    1. Et bien on dirait qu'on se renvoi la balle ma jolie :)
      Cette fois c'est toi qui fait du bien à mon petit coeur !

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  10. Mon commentaire sera éminemment inutile, parce que je ne vois rien de constructif à écrire. Mais puisque le virtuel va mal, j'envoie un calin virtuel en espérant que ça ira mieux très vite. *hugs*

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Toi aussi, laisse traîner ta plume !