dimanche 13 septembre 2015

Des chiffres et des blogs.

Quand j'ai commencé à bloguer, je ne regardais absolument pas les statistiques de mon blog. Je n'y comprenais rien du tout : je ne connaissais pas la différence entre les pages vues et les visiteurs, et honnêtement je ne savais pas du tout à quoi ça servait. Jusqu'au jour où, un partenaire me les a demandés, ces fameux chiffres. Et là, forcément, j'ai dû les regarder et m'y attarder deux minutes. Pour essayer de comprendre ce qu'il me demandait, j'ai commencé à me documenter, entre SEO et référencement, je me suis mise à lire des manuels. Et je me suis rendue compte aussi que toute la blogosphère s'affolait autour d'eux. Au-delà des petits cœurs sur Hellocoton, c'était une vraie course aux statistiques. Dans un premier temps, j'ai essayé de garder ma ligne de conduite, et petit à petit, les chiffres ont pris le dessus sur moi et j'ai tenté de les contrôler. À en arriver à ce qui pouvait m'arriver de pire : vouloir les augmenter.


Aussi, depuis quelque temps, je me trouve dans une sorte d'état de régime. Tu sais tu veux contrôler ton poids en comptant tes calories pour arriver à ce joli 38. Et chaque jour tu montes sur ta balance pour voir si ce fameux nombre a diminué. Pendant un temps, c'était là que j'étais. J'essayais de contrôler 2-3 trucs en allant voir chaque jour non pas si les chiffres diminuaient, mais bien s'ils augmentaient. Et bien sûr comme avec n'importe quel régime, plus tu fais une fixette sur les chiffres, plus ils se liguent contre toi pour faire ce qu'ils ont bien envie. Je ne suis pas devenue obsédée par mes statistiques, mais d'une certaine façon, ils ont commencé à me déprimer. Sachant que si je voulais devenir la reine toute puissante du web (j'exagère à peine), je devais être amie avec eux et je devais les élever en colonie pour augmenter mon trafic.


Et puis, il y a quelques temps, je suis tombée sur cet article du blog No Tuxedo (où je me dévoile plus qu'un peu). J'adore lire ce blog : il t'aide tant dans la théorie que dans la pratique, et Lou rédige ses articles vraiment très bien. Dans cet article, Lou aborde une question qui lui revient assez souvent : "Pourquoi le trafic de mon blog ne bouge pas d'un iota ?". Et force est de constater, que les raisons sont souvent : l'âge du blog (trop jeune) et le nombre d'articles (trop peu nombreux). Bien sûr, j'ai tiqué, moi qui cherchais une stratégie suprême pour devenir Ze King of Ze Divan, j'ai réagi à son article : "Bah et chez moi alors ? Qu'est ce qui cloche ?".


En discutant avec Lou, mais aussi avec Claire du blog "30 ans ou presque", je me suis rendue compte que finalement les chiffres ça ne voulaient rien dire du tout et que tout compte fait, rien ne clochait. De bons statistiques ne font pas de ton blog un bon ou un mauvais blog. Et comme je le disais dans mon commentaire : "À quoi ça sert de chercher le Graal de la taille 38 si on finit par avoir les pieds palmés?". Je n'ai absolument rien contre les filles T38, et rien contre les gens/ animaux aux pieds palmés, mais ce que je veux dire c'est qu'un chiffre ne devrait pas déterminer qui tu es. Ni la blogueuse que tu veux être. Tu peux être une blogueuse super connue, avec des millions de visiteurs par mois, mais être aussi sympa qu'une porte de prison et ne lier aucune affinité avec ta communauté.


Comme je le disais dans mon commentaire, je me rends compte que j'ai la chance d'avoir ici et sur les réseaux une communauté incroyable (pas forcément en nombre mais bien en qualité). Je suis toujours ravie de lire tes commentaires, quand je tweet on me répond presque toujours, sur Instagram ou Hellocoton je sens que je suis encouragée. Jusqu'ici, et j'ai beaucoup de chance, je n'ai jamais vraiment rencontré de trolls pour saper mon travail. Chaque jour, je suis heureuse d'ouvrir mon tableau de bord pour lire tes commentaires et y répondre. Alors finalement, n'est-ce pas ça le plus important ? Se lier avec des lecteurs engagés et présents ? Cela ne devrait pas être à des chiffres de décider si tu vaux la peine d'être lue, ou regardée. Stop à la culpabilité !


Ce que j'ai compris ces derniers jours, mais aussi pendant mes vacances, c'est que oui je rêverais de pouvoir vivre de mon blog, de mes créations graphiques, et de mes textes, mais pour rien au monde je ne sacrifierais ce que j'ai ici. Mon objectif prendra le temps que qu'il aura besoin de prendre pour se réaliser, et je n'ai pas envie de devenir obsédée par les stratégies, les chiffres, les calculs, ni à toutes ces choses qu'il faudrait que je fasse pour devenir "une pro". Devenir blogueuse à temps plein certes, vivre de sa passion oui, mais devenir la reine des mathématiques 2.0, non... D'autant que j'ai toujours été nulle en math.


Je voulais finir cet article en reprenant les mots de Claire : "En fait, toutes les petites blogueuses qui débutent devraient avoir plutôt cet objectif : créer des liens, inspirer les gens. Créez de la qualité, ensuite, la quantité viendra naturellement…". Et même je voudrais rajouter que ce n'est pas la quantité qui compte mais uniquement cette fameuse "qualité". Alors au diable tes vues, tes visiteurs, tes likes, tes cœurs, tes followers, au diable tous ces statistiques (et surtout les miens), il faut continuer de bloguer parce que cela te plait, parce que cela te fait du bien, et avoir comme objectifs de créer une communauté de fidèles, même s'ils ne sont que 3. Ce qui compte, c'est la valeur que tu mets dans tes mots, que je mets dans les miens. Le cœur à l'ouvrage, la sincérité, et tout l'amour que l'on reçoit en retour. Parce que lorsqu'on ouvre son cœur tout grand, peu importe les vues, il y aura toujours quelqu'un pour te rappeler que ça valait la peine de le faire. Et ce quelqu'un c'est toi, derrière ton écran.


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