dimanche 14 octobre 2012

Money, Money, Money...

Cela fait un moment que je voulais écrire cet article. D'ailleurs je l'avais écris, puis aussitôt effacé. Parce que je voulais te parler d'un sujet qui me tenait à cœur, mais je ne savais pas comment. J'avais peur d'attirer trop de sympathie, de compassion... Voir un poil de pitié. Puis j'ai pensé à cette fois où je t'ai parlé de ma perte d'emploi, de ce combat que j'ai mené avec toi surtout. En t'écrivant, puis en te lisant, et ça m'a libérée. Jusqu’à présent, j'ai toujours pensé qu'écrire un problème, en parler, c'était le graver de façon indélébile. Le répercuter, et donc l'empirer. Une sorte de superstition un peu sotte. Et pourtant, parfois, on a juste besoin de s'alléger.

J'ai grandi dans une famille nombreuse. Ma famille n'a surement rien de différent de la tienne. Aujourd'hui, elle est même le quotidien de beaucoup de gens, depuis la crise. Petit, on n'avait pas ce qu'on voulait quand on le voulait. Cela n'a rien de choquant, cela peut être une marque d'éducation, mais lorsque qu'on grandit dans une école avec des gosses de riches, parfois, c'était frustrant. Certes, on n'a jamais manqué de rien, à manger, à boire, un toit au dessus de nos têtes. Des cadeaux à Noël, aux anniversaires. Mes parents se sont toujours coupés en 4 pour nous tous et je ne les remercierai jamais assez pour ça... Je sais aujourd'hui que c'est ça qui compte. Mais les enfants sont cruels, et les petites moqueries gratuites le sont tout autant. Quand on est ado, on veut être comme tout le monde, et avoir les derniers trucs à la mode. Comme pour mon corps un peu rondouillet, je me suis fait des promesses: un jour je serai grande, mince et riche. Un jour oui.... Si j'avais eu la bonne idée de devenir médecin... Ou avocate...

Plus tard, quand j'ai grandis, j'ai profité de mes premiers salaires. J'étais jeune. Aujourd'hui parfois je regrette. J'aurai du mettre plus d'argent de côté, acheter plus intelligemment. Mais c'est comme ça, on ne peut pas réfléchir à tout, tout le temps. A 23 ans, j'ai acheté ma première voiture, mon premier emprunt. Puis à 24 ans, j'ai acheté mon premier appartement, mon deuxième emprunt. Et comme il me manquait un petit quelque chose, j'ai demandé des sous à prêter à ma maman... Mon troisième emprunt. Et ce que je m'étais toujours promis, s'est volatilisé dans la nature quelque part pendant ma vingtaine. Aujourd'hui, c'est comme si je recréais une histoire déjà connue. Un goût parfois amer. Parfois je regrette ces choix, même si je sais qu'ils sont intelligents. J'aurai voulu profiter de cette insouciance plus longtemps.

L'année passée, lorsque j'ai vu ma coach de vie, elle a mis le point sur un point important. Ce que mon cerveau a enregistré depuis toute petite, c'est le mot privation. Et que d'une certaine façon, ce que je vis, je le crée. Je réfléchis à tout ce que j'achète, à tout ce que je dépense. Je regarde mon compte en banque tout le temps. En plus d'être souvent au régime alimentaire, je suis aussi au régime financier. Je suis simplement devenue obsédée par tout ça. Parfois, je me rassure en me disant qu'en 2012, bien plus d'une personne est dans mon cas. Que cette crise en a terrassé plus d'un. D'autre fois, je déprime en me disant que je voudrais pouvoir dépenser sans compter.... Un peu comme manger, sans prendre de poids ! 

Ce que je dois apprendre maintenant c'est me reprogrammer. Savoir me faire plaisir sans culpabiliser. Apprendre à enregistrer des mots comme abondance, profusion. Me dire que je n'ai jamais manqué de rien, même si j'ai toujours voulu avoir plus. Que je m'en suis toujours sortie. Peut être aussi me délester du poids de cette société de consommation. Mais surtout,... surtout,... payer mes factures le cœur léger. Ne pas avoir cette boule au ventre quand un paiement imprévu arrive dans ma boite aux lettres. Dédramatiser ce quotidien qui parfois me pèse.


♥ 

Crédit photo: Pinterest

46 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est dur quand on compte tout le temps, mais dis toi que tu as encore une longue vie devant toi. Que tu peux avoir de la chance - attention je ne parle pas de gagner au loto hein?! - réussir dans ton boulot comme tu le souhaite et avoir un salaire en conséquence. Et peut être que d'ici quelques années, c'est soucis seront derrière toi. Qui sait, il faut être optimiste dans la vie, sinon on n'avance pas ;)

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    1. Oui c'est ce que mon copain me dit aussi, que j'ai pas eu de chance ces 3 dernières années car mon salaire n'a plus augmenté entre ma démission et mon licenciement.

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  2. Tu résumes très bien la situation.
    Aujourd'hui, on vit dans un monde de démesure et de surconsommation. Du coup, on veut toujours tout et tout de suite.
    Et le reste ne suit pas toujours.

    Relativise et regarde ce qui est vraiment important :)

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    1. J'essaye de relativiser, mais quand une facture de 1500 euro tombe, je pleure juste toutes les larmes de mon corps et je vois une image de clochard sous un pont. C'est un extrême je sais, j'ai une famille pour m'aider, et comme je dis, je sais que je m'en sortirai,... mais comme je le dis aussi, tout ça devient une obession et c'est dure justement de.. beh.. relativiser

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  3. Comme je te comprend ! J'ai une amie (ma meilleure amie en fait) qui n'a pas la notion de l'argent. Elle est toujours à moitié à découvert, mais dès qu'elle a besoin d'argent "Maman, tu peux me virer 200€ sur mon compte ?" Y a pas longtemps, je suis allée faire du shopping avec elle. Elle est tombée amoureuse d'une veste à plus de 200€. Elle avait pas d'argent. Elle a appelé sa mère.
    Demander de l'aide de temps en temps, je trouve ça normal, mais là c'est systématique, ça devient un reflexe et ça me rend dingue...
    Des fois, ça me fait ch*er d'être "pauvre" mais quand je vois le rapport que certains ont avec l'argent, finalement je suis contente d'avoir eu cette éducation.

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    1. Oh oui ça m'énerverait aussi moi, je comprends !
      Il faut savoir se responsabilité c'est sure. Sauf que je pense que mon problème c'est que je me suis TROP responsabilisée...
      Et vivre sans cesse dans cette notion de privation (je dois faire attention a ce que je mange, à ce que je porte, à ce que j'achète, etc...) ça devient frustrant

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  4. Et oui, tu as raison, c'est le lot de pas mal de monde. Moi y compris (si ça peut te rassurer) ... je croyais m'en être bien sortie et puis non, en fait il faut que je l'avoue. Je suis une acheteuse compulsive, il faut que j'achète, achète, achète. Alors maintenant j'essaie de me calmer (pas dur, j'ai plus un sou mais je suis étudiante, faut quand même payer certaines choses quoi ... et puis c'est frustrant en plus !), et surtout je me fais un petit plaisir quand j'ai le moral bas (bon okay mercredi dernier le petit plaisir s'est révélé être un gros plaisir, mais il m'a fait du bien ... sauf à mon compte !).
    Il faut que j'essaie d'être une personne organisée, je me cherche un petit boulot sans conséquences pour mes études (quelques heures de cours particuliers sur Lyon) ... espérons que ça marche. Si j'arrive à me faire 20-30 euros par semaine, ça payerait mes courses, et le reste de mon argent de cet été (4 mois à bosser 7j/7 quoi) passerais dans le tram/train et il resterais pt ê quelque chose pr mon ptit plaisir ... pas sûr, mais faut essayer je crois !!

    Courage mamzelle Sacoche, on va y arriver, et surtout faut pas baisser les bras !!! Sinon, je t'envoi un gros coeur !!!! (au moins là, ça ne me coûte rien, un plaisir gratuit !!!)

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    1. Oh non je ne baisse pas les bras. Je sais que j'y arriverai et peut être dans un an je rierai de cet article.
      Mais là je voudrais juste que tout ça ne soit pas un poids comme ça l'est mnt

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    2. Ça va passer promis, j'espère qu'on en riera toutes deux, ça nous fera plaisir (:
      Tu es forte !!! Tu es une gouroute plus forte que Lady Gaga ;)
      Des bisous !!!!

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  5. Je suis tout à fait d'accord avec toi... Chez nous, les fins de mois étaient dramatiquement difficiles, avec des choix cornéliens comme qu'est-ce qu'on mange ? Du thon ou du thon ? Les armoires vides, la peur de devoir dire qu'on a besoin d'un livre pour le cours de français, le désespoir quand le seul jean potable nous lache après 5 ans de bons et loyaux services et j'en passe... Du coup, j'ai cette peur au ventre de manquer, je stocke, j'empile pour les fins de mois difficiles et, à force de restrictions, comme pour le régime, je finis par craquer et je culpabilise, tout le temps... Je pense que quand on n'a pas vécu ça, on ne peut pas comprendre... Zhom, lui, n'a jamais manqué de rien, il ne perçoit pas ce qu'est l'angoisse du lendemain, la peur de la perte d'emploi... Quand j'entend "crise économique", je stresse, j'ai peur de nos demains, lui se dit "on verra bien, tout ira bien" Il a confiance en lui, en moi, en nous et en demain... Un jour, peut-être, à force, je finirai par y croire aussi... Mais je pense qu'on est toujours un ancien pauvre, qu'on ne guérit jamais tout à fait de ça... Et que je compterai toute ma vie, pour être sûre de ne jamais revivre ça... (sinon, je stocke surtout les vernis... Mais on sait jamais, s'il y a une guerre ou quoi... Un OPI, c'est méga important non ???)

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    1. Ha ha l'histoire du thon et du thon ^^
      J'aime. Nous c'était plutôt : des pâtes ou des pâtes ? ^^
      Je stocke pas forcement, parce que j'achète que le stricte besoin. Mais parfois, je craque sur un paquet de biscuit, de la bonne charcuterie, des extras... Et là j'me dis "mais merde, t'avais vraiment besoin de ça et ça et ça ?" et ça devient juste ... usant !

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  6. Il n'y a pas a avoir de pitié ou de compassion sur ça, juste de la compréhension. Je crois qu'on a tous vécu un peu ça, et nous ne serons pas les derniers avec "la crise".
    Faut savoir être raisonnable mais se faire plaisir. C'est souvent difficile à gérer quand on a des coups de coeur (vernis, vetement, chaussures .. :) ) mais je pense qu'il faut avoir une vraie remise en question pour se rendre compte que nos envies sont parfois temporaires et qu'il faut penser a demain
    bref :p

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    1. En général je me fais des wishlists et franchement je dépense pas tant que ça mon argent. Par exemple, étant nail polish addict, j'ai attendu longtemps avant de m'offrir un peu de matos, pour être sure que c'était une vraie envie. Je met des choses en listes sur Amazon, ou je me suis abonnée à la biblio pr éviter de dépenser bêtement dans tous les livres que je trouve.
      Mais malgré tout ça, parler d'argent me rend mal à l'aise, m'angoisse. Tout comme cette situation

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  7. COmme je te comprends!
    Je viens de recevoir ma taxe d'habitation, et ce que je fuis depuis longtemps me tombe dessus... Et je ne vois que ça!
    Mes dépenses trop importantes (toujours une envie de me faire plaisir: des vêtements, du maquillage, des chaussures...)
    Et que me reste-til de tout ça? J'ai tout vidé, changé de façon de m'habiller, de vie!
    Je me marie à la fin de l'année, j'ai du mal à finir le mois, mais... mon amoureux me rassure, me dit que lui aussi, il était comme moi et que ça c'est arrangé. Au fur et à mesure.
    En fait, compter ce que l'on achète, c'est se faire vraiment plaisir lorsqu'on a attendu, lorsqu'on savoure le temps passé à économiser... (petit mantra perso :p)

    Je te souhaite du courage, et des bises, du fond du coeur (parce qu'une bise fait toujours du bien, non?

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    1. Je crois que les garçons ont pas le même rapport à l'argent que nous. Mon copain il dit comme le tien. Ou il dit "bah c'est que de l'argent". Mais moi je m'angoisse, je pleure, je déprime, je dors mal... C'est con je sais. J'voudrais pouvoir être zen par rapport à ça et voir le bout du tunnel

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  8. C'est "marrant", en ce moment je me disais "est-ce que j'devrais parler d'argent sur mon blog", dans le cas ou j'aurai un blog que je ne délaisserai pas depuis très longtemps maintenant... J'me disais, "allez maintenant je vais le faire ce fichu article ou je crierai au monde que moi aussi je veux dépenser, vivre, être une NPA digne de ce nom etc etc." Un article ou je me plaindrai, mais où ça me ferait un bien fou! Parce que c'est juste étouffant à la longue... J'ai obtenu mon diplôme merde, j'ai bossé dur, et j'ai rien trouvé pour vivre. Alors je continue les études, sans grande conviction, en attendant d'avoir un travail. Et puis je postule partout, à droite à gauche sans aucun lien avec ce que j'aime... Sans aucun lien avec mon diplôme d'éducatrice, parce que au moins "a Mc Do ils me prendront", c'est ce que j'me dis... Mais en fait non. Alors je survis, je dépense pas, je laisse ma carte bleue dormir tranquillement dans mon porte feuille depuis que la banque a décidé qu'il fallait que je cesse les dépenses... Alors j'emprunte, a droite à gauche encore et toujours... 21 ans, un prêt à la banque, des dettes auprès par ci par là... Et rien pour espérer.

    J'ai été limite pathétique, j'ai raconté ma vie, et j'ai commenté sur ce blog.. Je l'avais jamais fais je crois, et pourtant je le suis avec assiduité ;) Je lis tes articles en me disant "Waaah, mais elle a tout dit la" .. Et aujourd'hui ayé, j'me suis lancé! Parce que ma révolte envers la crise a pris le dessus... Envers toutes les institutions qui veulent pas entendre que vivre sans sous c'est juste impossible, envers ma formation d'éducatrice qui m'a enseigné qu'en France on ne me laisserait pas tomber... Tout ça, c'était faux!

    Pfiiiouf, je suis vidée ayé :)
    Bonne continuation...

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    1. Tu n'es pas pathétique, c'est normal d'avoir besoin de "se soulager", d'être en colère. Il faut laisser parler ce qu'on a au fond de soi, pour pas que ça nous bouffe :)

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  9. Contrairement à toi, j'ai toujours pensé qu'écrire me libérait! En écrivant je me défaisais du fardeau, le mettait sur papier, l'enlevait de ma tête. Si je jettait le papier, je jettait cette histoire! Ecrire me fait du bien! Mais j'ai du mal à écrire ce genre de choses aux autres, j'écris ça pour moi. Je trouve très courageux de ta part d'en parler =) Je n'ai pas du tout pitié, je ne te vois pas différement après avoir lu cet article ni rien!
    Je n'ai pas eu ces soucis mais comme mes parents sont artistes, j'ai toujours été vue comme bizarre, puis j'ai jamais été vraiment à la mode, maintenant j'essaye de me fondre dans la masse, je n'aime pas que l'on me remarque =$ On a eu des périodes ou ils n'avaient pas de boulot, des périodes ou ils avaient beaucoup de boulot,... J'ai toujours été heureuse et gâtée =) On n'avait pas de voiture, on louait, on voyageait beaucoup!
    Là, comme j'ai un chaton parce que j'avais besoin d'une présence réconfortante la nuit quand je suis seule, parce que mes parents divorcent, parce que j'en ressens le besoin,... on doit déménager! Les proprio qu'on pensait être des amis on dit que soit le chat part soit c'est nous... Ce n'est pas un jouet et il me fait du bien! Puis ils ont avoué que tout ça c'est pas qu'une histoire de chat... C'était très dur, on habite ici depuis 17 ans, ils ont dit qu'on n'a jamais été amis... Fin bref, je raconte trop ma vie =X Je dis ça parce que maintenant je vais devoir déménager avec ma maman et Cookie (le chaton) et que j'ai dit que je payerai la moitié du loyer. Je ne travaille pas à part des baby-sittings, j'ai encore un an avant de finir mes études,... On n'est pas pauvres, mais ça va être galère... Là j'économise et ça mfait mal au coeur de me restreindre, de me dire non fais attention, vois tes amies après manger pour pas dépenser dans un repas que tu peux manger chez toi, tu n'as pas besoin de ça, tu ne peux pas lui faire un cadeau si cher maintenant,... Mais je vais m'organiser, positiver et j'y arriverai! Dans un an je pourrai travailler en plus!

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    1. Ya moyen de trouver plein de petits trucs en effet pour moins dépenser. Comme toi je vois moins souvent mes amies, je prends moins la voiture, je prends mon lunch a midi (au lieu de tout dépenser à la sandwicherie du coin). Si tu te trouves un petit boulot, je suis sure que c'est faisable

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    2. Oui voilà! Je fais moins les magasins pour ne pas être tentée, je réfléchis plus à mes achats (ça a donc du bon aussi xD), je n'ai pas de voiture mais là tant que mon abonnement stib n'est pas renouvelé (j'attend un rdv à mon école pour l'attestation scolaire), je marche xD,... Pour l'instant j'ai assez de baby-sittings, j'ai de l'argent de côté, j'économise, si je trouve autre chose le weekend pourquoi pas mais je dois me concentrer à fond sur mes études d'herboristerie en ligne parce que dans un an j'ai tout mes examens d'un coup et j'ai intérêt à réussir! Après ça je pourrai travailler vraiment =D

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  10. tu as bien fait de le re-ecrire... Je me reconnais tellement la dedans ! vouloir mettre de coté et en meme temps vivre sans arret dans la privation et la reflexion de chaque achat! alors des fois je me dit stop , je retire 50 euros, me fait plaisir avec ça et reviens contente, non frustrée sans avoir mis mon compte en péril .... parceque apres tout yen a ras le bol d'entendre parler de la crise, des factures, des obligations .... parfois un vernis à paillettes alors qu'on en a deja 10 ben ca fait du bien plus au moral quau porte feuille, mais sans moral on va nul part, alors tant pis, le porte feuille se re-replira!

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    1. Bien sure tu as raison, sans le moral on ne va nul part. Mais je regrette tjs quand même. Exemple début du mois, je me suis acheté des fringues et des chaussures, c'était plus ou moins nécessaire. J'étais contente, le moral était bon. Puis des factures astronomiques sont tombées, et je ne sais pas les payer, du coup je m'en veux, de ce plaisir du début du mois. Et j'ai le sentiment que c'est tjs comme ça: je me restreint, me restreint, puis je me dis allez, un petit plaisir, et 3 jours après, BIM une facture sortie de nulle part.

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  11. J'ai l impression de me lire sur ce sujet la. J'ai du mal à relativiser sur ce sujet.
    C est la galere pour tout le monde en vérité.. Moi je suis en stress la parce que je dois faire un emprunt voiture j'ai deja un eprunt maison et que le si peu qu'on peut emprunter pour cette bagnole (pas le choix l autre à presque 300 000 km et trop de frais) bah on depasse le taux d endettement avec deux gosses autant te dire que ca me fout bien les boules. Je suis sens cesse à me demander comment les gens font et ce qui cloche dans mon budget. Comme toi je regarde mes comptes tous les jours et ca me stresse

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    1. Beh c'est surtout jusqu'ou la dette peut aller, et jusqu'ou on peut en remonter ? Parce que ce mois ci, la mienne s'allonge, s'allonge, s'allonge. Après ce n'est que des répercussions sur le mois d'après, puis les fêtes de Noël vont arriver... Bref, ça me rend un peu malade ces temps ci. Donc je te comprends.

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  12. Je comprends tout à fait. Ma famille non plus ne roule pas sur l'or, mes parents ont toujours fait des prêts pour acheter une voiture par exemple (alors que du côté de mes amis, ce n'est pas le cas). Pour ma part, depuis la fin de mes études, je vis de bourse en bourse ou du chômage, donc faire attention, je connais. Par contre, je ne me prive pas (trop). C'est sans doute quelque chose que j'ai appris en Espagne, j'avais un coloc' qui avait systématiquement des fins de mois difficiles mais qui n'aurait pour rien au monde sacrifier "ses bières du weekend" comme il disait. Quitte à manger des pâtes la dernière semaine du mois. Et c'est quelque chose que j'ai intégré : même si tu dois faire attention, il est nécessaire de se faire quelques petits plaisirs de temps en temps...

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    1. Oui mais c'est quoi des petits plaisirs ? Idem ya des priorités, dans ma tête c'est dure de me dire "aller hop je m'offre un p'tit truc, alors que je suis a découvert". Comme je le dis, ça devient une obsession... Voir une angoisse, et je suis sure que d'une certaine façon, de penser à mal comme je le fais, je ne fais qu'empirer les choses

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    3. ah, attention, je ne suis jamais à découvert (d'ailleurs, j'ai fait bloquer mon compte, impossible de dépenser les sous qui n'y sont pas) mais même si parfois je me dit ces 20, 50 euros ou, parfois mais rarement, plus ne seraient-ils pas mieux sur mon compte épargne que dépensés pour ce weekend entre amis, je me dis aussi qu'avec ce que je touche en ce moment, ces sommes dérisoires, il vaut parfois mieux savoir se faire plaisir que vouloir à tout prix épargner... Parce que pour être bien, se sentir bien, on a aussi besoin de se changer la tête, de passer de bons moments avec ceux qu'on aime... même si ça veut parfois dire "lâcher" 20 euros pour aller manger alors que justement ce mois-ci on va finir un peu juste.
      Et pour répondre à ta question, mes petits plaisirs c'est parfois une fringue qui me fait de l'oeil alors que j'ai dépassé le budget que je prévois à cet effet pour le mois (autour de 100euros/mois sauf grosses pièces comme veste ou chaussures qui dépassent parfois vite ce plafond, c'était la limite imposée par ma mère quand mes parents y pourvoyaient encore) ou une sortie entre amis (resto, ciné, weekend) alors que la fin du mois s'annonce un peu juste.

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  13. Mon mari et moi on a deux salaires de profs, une maison 'standard', une voiture normale et une voiture pourrie, on ne fait d'excès ni l'un ni l'autre et pourtant là on se retrouve au 10 du mois en étant obligés de piocher dans nos économies pour manger. 700€ de réparation pour la bagnole au printemps, 1000€ d'électricité à l'automne bref il me semble que le peu qu'on arrive à épargner on doit le redonner sous une forme ou sous une autre quelques mois plus tard. Alors on n'est pas malheureux, non. Mais c'est humain de se dire que quand on bosse, on aimerait profiter un peu de son salaire pour se faire plaisir et pas pour payer des emprunts et des factures...

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    1. C'est exactement ça: ne pas passer sa vie a payer des factures.

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  14. Bonsoir Odile,
    je me retrouve bien dans ton article. Je suis aussi du genre à être tous les jours sur mon compte en banque (comment on faisait avant sans Internet ??), à compter le moindre euro dépensé. Je fais même des tableaux excel avec mes dépenses pour savoir où j'en suis, ce que je vais pouvoir utiliser pour moi, ce qui ira dans les factures... Au jour d'aujourd'hui, mon projet est l'achat d'une voiture (7 ans que j'ai mon permis et pas de voiture à moi). Au début, je voulais me prendre la nouvelle Peugeot 208 mais j'aurais du faire un prêt et il y a peu je me suis dégonflée. J'ai peur de faire un prêt de ne pas pouvoir le rembourser (je suis au SMIC et les fins de mois sont difficiles) du coup, je vais prendre une voiture qui me plait moins mais que je pourrais payer cash dans quelques mois avec mes économies de toute une vie.
    J'aimerai moi aussi pouvoir dépenser sans (presque pas) compter mais cela n'est que rêve. Même si je gagnais au loto, je ne suis même pas sur de pouvoir devenir une personne qui achète sans regarder le prix. Depuis toute petite, je suis économe. Mais à être économe, je trouve que l'on se pourrit un peu la vie car au final on ne se fait jamais vraiment plaisir. Car même si je me fais plaisir, 1h après je vais me demander si j'aurais dû, je vais me dire que j'aurais pu m'en passer...
    Pour conclure, je trouve que l'argent dirige trop notre vie. A quand le retour du troc?

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    1. Ton commentaire résume bien ce que je vis.
      Du coup je ne sais pas quoi ajouter à part merci pour ton... "témoignage".

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    2. mais de rien :) tes articles sont tellement agréable à lire.

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  15. être dans une école de bourgeois quand t'es "mal sappée" ha j'ai bien connu...du coup ça a été l'occasion pour ma mère de nous faire des leçons de morales très très jeunes sur l'apparence toussa toussa...que cet argent n'est pas le leur, mais celui de quelqu'un d'autre, l'existence toussa toussa...moi mon compte je ne le regarde jamais. Car si j'ai plus d'argent, je vais déprimée. Si j'en ai je vais le dépenser. Du coup je ne le regarde jamais et paye toujours mes factures le coeur léger. Car comme disait mon grand père: Plaie d'argent n'est pas mortelle. Et j'ai toujours su me contenter de peu alors...j'ai pas vraiment de manque... J'aime me faire plaisir, et quand je le fais, je ne compte pas mais...sinon, je me satisfait de petites choses...bref j'ai un rapport bizarre avec l'argent aussi hein... ^^

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    1. Non tu as l'air d'avoir un rapport sain avec l'argent. C'est ce que j'aimerais trouver. Peut être que je me contrôle trop, à tout vérifier, à tout compter. Mais comment ne pas le faire ?

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  16. ben moi j'ai toujours connu ça, et j'en ai longtemps bcp souffert, mais je trouve qu'avant de regarder ce qu'on n'a pas (et Dieu sait si c'est dur dans notre société de sur consommation), il faut apprendre à être heureux de ce qu'on a. Même si ce sont juste des pâtes, y'a toujours moyen de les rendre plus sympathique sans trop dépenser. Les placards vides, la mendicité pour habiller nos gosses, on a connu ça, mais on s'en sort peu à peu. Avant, acheter une simple revue était dans ma case: luxe. Aujourd'hui je peux m'en payer une sans culpabiliser et sans me sentir pauvre. ça va mieux! Mais d'en baver comme ça m'a forcé à me recentrer sur l'essentiel. Et maintenant, quand je veux qqchose, je me dis: " non mais sincèrement, j'en ai besoin? ou c'est juste une envie, un coup de coeur?" "comment ils faisaient les gens avant? quand ça n'existait pas?" "ils vivaient bien et heureux quand même" et après, non seulement tu fais des économies, mais tu peux te lâcher le jour où tu veux vraiment un beau truc. Le fait de vivre un peu loin des rues marchandes m'aide aussi à ne pas craquer, et le fait aussi de ne pas avoir d'amies dépensières dans mon entourage proche, m'aide à ne pas me sentir obligée de dépenser. C'est un véritable travail sur soi qu'il faut faire, pour résister aux tentations d'une part, mais surtout pour ne plus éprouver d'envies de dépenses. Ce sont les autres, et la pub, qui nous tentent, mais en vrai on n'a pas besoin de tous ces trucs. On se crée de faux besoins, et du coup on souffre quand on ne les possède pas. Le troc oui, c'est bien, mais on devrait aussi pouvoir donner sans rien demander en échange. Et recevoir des dons sans souffrir de l'image du nécessiteux. Des échanges de biens, parfois contre qqchose, parfois contre rien. C'est un changement de mentalité qu'il faut, et planétaire! Je sais, je suis utopiste, mais si chacun fait ce travail sur soi, on arrivera peut-être à retrouver une vie plus simple, plus dépouillée et plus heureuse.

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    1. Oh oui tu as raison.
      Euh voilà....
      Du coup je sais pas quoi dire de plus ^^

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  17. Sache que ton article m'a beaucoup touchée. Très sincèrement. Je me retrouve énormément dans ton enfance. Aujourd'hui comme beaucoup de monde je connais la galère financière, maman seule, semblant de futur ex mari qui ne paye pas de pension bref la mouise totale surtout lorsque l'on a quatre bouches à nourrir. Ça me fait remonter beaucoup de chose de te lire parce que comme toi j'étais et suis toujours au régime financier mais également alimentaire. Si bien que part peur certaines fins de mois de ne plus pouvoir donner à manger à mes enfants, je ne mangeais plus et je suis malheureusement tombée dans l'anorexie et hospitalisée car je n'osais plus manger. Tous ça parce que je n'avais pas assez d'argent pour me nourrir, j'ai sombré petit à petit. Aujourd'hui ça va mieux mais d'un autre côté j'ai de violente phase de fièvre acheteuse car à force de PRIVATION, PRIVATION...bin ça clash à un moment ou à un autre mais après on culpabilise, on s'en veut à mort parce qu'on savait qu'on aurait pas dû. Je m'auto-gère mais c'est bien difficile parfois. Mais bon j'essaye de faire face et de ne surtout pas baisser les bras malgré toutes les saloperie de coups durs que cette pu...n de vie peut mettre sur notre route.
    Je t'embrasse et j'espère sincèrement que tes soucis vont rapidement s'arranger et que tu retrouveras une certaine sérénité par rapport à tous ça.
    Au plaisir.

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    1. J'espère pour toi aussi que tout va s'arranger et que tu vas retrouver ton équilibre !

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  18. Payer ses factures le coeur léger... Si seulement !!!!
    Perso j'essaye de ne pas trop y penser... Et j'essaye plutôt de me nourrir de la vie et des gens, c'est comme ça que je vois les choses... Je ne suis pas aveugle ni insouciante bien sûr j'ai une famille à m'occuper, alors je me nourris d'eux et payer les factures devient plus facile !!!!
    Essaye de profiter ma belle et de prendre les choses comme elles viennent... Carpe Diem !!!!
    Bisousssssssssss <3

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    1. Attention hein, je me rends bien compte de tout ce que j'ai et que je suis heureuse et gratifiante de ce que j'ai.
      Il n'empêche que cette angoisse financière augmente et empire tjs. Pourtant je m'en suis tjs sortie et je sais que je fais ce qui est nécessaire. Mais je ne sais pas prk ça coince...

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  19. Ton article me touche Odile, je me retrouve effectivement dans beaucoup de tes mots... Avant j'avais un bon boulot et surtout ma maman à mes côtés pour m'aider en cas de pépin quand moi aussi, à 23 ans, j'ai décidé d'acheter une maison. Depuis 2 ans, maman n'est plus là et même si elle s'est privée toutes ses années de dur labeur pour assurer mon avenir, je compte, compte et recompte, de peur de manquer et d'être "seule" (même si Mr est là!) face à un manque éventuel...puis je suis devenue maman à mon tour, j'ai arrêté de bosser parce que mon petit bout de chou valait plus que toutes ces heures passées loin de lui pour gagner plus, mon plus c'est lui...attention, on vit bien mais le monde tourne tellement mal que souvent, j'ai peur donc je compte et recompte à nouveau!! Des bisous.

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    1. Ca me rassure en fait, de savoir que nous sommes nombreuses dans ce cas. Même si on voudrait des jours meilleurs; c'est bête, mais savoir que l'herbe est pas forcement plus verte ailleurs, ça permet de se rendre plus solidaire

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  20. Dans le même cas que toi... Mais je trouve ça énorme que tu ais réussi à faire un emprunt pour un appartement à Bruxelles... Moi je vis à Liège et je travaille depuis 3 ans (j'ai un master) mais je ne peux pas seulement encore imaginer acheter une habitation !
    Autour de moi, ceux qui s'en sortent (très) bien, ce sont ceux qui ont reçu de l'argent de leurs parents ou qui peuvent compter sur un héritage. Dans mon cas, rien de tout cela, et le quotidien n'est pas toujours facile malgré mon salaire plutôt "bon". Cela dit, je ne me plains pas, j'ai un toit, je mange à ma faim et je peux me permettre de petits plaisirs comme des vacances en été ! =)

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  21. Je ne te laisse jamais de tartine. C'est l'occasion. :)

    Je comprends tout à fait ce sentiment de frustration, l'effet que donne le mot "privation", ce bâtard qui clignote tout l'temps dans nos têtes...
    C'est normal que tu culpabilise lorsque tu reçois une facture inattendue à payer alors que tu t'es fais un tout petit plaisir plus tôt. " J'aurais pas du... Si j'avais su... Si, si, si... "
    Il ne faut pas regarder en arrière mais malheureusement on ne peut pas s'en empêcher!

    Tu as l'air d'être consciente de la chance que tu as, d'avoir un entourage qui peut t'aider, tu sais relativiser et ça c'est très important, ça aide parfois! Même si on se sent la plupart du temps tiraillé et qu'on a l'impression de se noyer dans les frais la majorité de l'année!

    Mon commentaire ne sert à rien car je ne peux te donner aucun conseil pour te sentir mieux, d'autant plus que je connais aussi cette situation depuis bien trop longtemps à mon goût... Je voulais juste te dire, un peu comme les autres, que tu es loin d'être seule dans ce cas et que beaucoup te comprennes. Ca reste rassurant, lol.

    Croisons les doigts pour que ça s'améliore! :) Bisous

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  22. Tu as eu raison d'acheter ton appart car tu ne perds pas d'argent.Quand tu loues c'est pas perdu non plus mais au moins quand tu achètes le bien est à toi après

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Toi aussi, laisse traîner ta plume !